L'ange gardien des mousquetaires du Roi (TERMINÉE)

Chapitre 1. L'archer

Avril 1640, Paris.

Le jour était levé depuis quelques heures sur Paris ; dans la rue, le bruit des sabots résonnait sur les pavés. Intriguée par l'agitation qui se faisait entendre à l'extérieur ; une jeune femme rousse sortit à sa fenêtre. La raison de toute cette agitation n'était autre que l'arrivée d'un somptueux carrosse, escorté par la garde du Roi : les Mousquetaires. Le peuple s'était soudain arrêté pour tenter de découvrir l'identité de l'occupant du véhicule. Alors que la jeune femme s'apprêtait à quitter son petit balcon pour rejoindre sa chambre sous les toits ; elle entendit un homme crier : « traître ! » suivi par un bruit de poudre. Merida fit demi-tour pour voir la scène. Les Mousquetaires étaient descendus de leurs chevaux et quelques coups de mousquet résonnèrent dans la rue. Une dizaine d'hommes armés voulurent s'en prendre au carrosse, mais c'était sans compter sur le savoir-faire de la garde du Roi. La jeune femme ne put s'empêcher de retourner dans sa chambre, afin de récupérer son arc et ses flèches. Quelque chose en elle lui disait d'agir et de mettre ses talents à l'œuvre pour aider les mousquetaires. Mais elle ne pouvait pas sortir à découvert, elle enfila un chapeau qu'elle vissa sur sa tête et un bandana qui cachait la partie inférieure de son visage. D'ici, personne ne pourrait deviner qu'une femme se cachait derrière cette arme qu'elle pointa sur un homme prenant la fuite. Un seul geste, précis et rapide, et l'homme tomba à terre. Puis elle observa la scène chevaleresque se déroulant devant ses yeux, quand un détail retient son attention. « Athos ! » cria l'un des mousquetaires, l'homme en question se retourna, prêt à combattre son assaillant quand ce dernier tomba face à lui, une flèche plantée dans le dos. La demoiselle sourit derrière son bandana, fier de son coup, et d'avoir « sauvé » la vie de cet homme. Lorsqu'elle baissa son arc, elle croisa le regard du fameux Athos, il faut dire que son action l'avait surpris. Un sentiment étrange parcourut l'échine de la jeune femme, elle n'avait jamais senti une telle intensité dans le regard d'un homme même loin de sa portée, elle frissonna. Merida se dépêcha de rentrer dans sa modeste demeure. Elle plaqua son dos contre le mur et tenta de reprendre sa respiration ; elle était encore sous l'euphorie de son geste. Était-elle devenue folle ? Ce geste allait sûrement lui poser problème si ce mousquetaire tentait de découvrir son identité, mais l'adrénaline qui parcourrait ses veines lui fit oublier ce petit détail.

Pendant ce temps, Athos se pencha sur le corps de l'homme gisant à ses pieds. Il tira sur la flèche plantée dans son dos et examina cette dernière. Fabrication artisanale, il pouvait le parier, elle était tailler au couteau ! Il fut interpellé par ses coéquipiers, il ne fallait pas rester une minute de plus ici! Les mousquetaires avaient vaincus les hommes rebelles et remontèrent sur leurs chevaux. Le luxueux carrosse quitta la rue, le calme était revenu, malgré les corps sans vie étalés sur les pavés.

- « As-tu vu l'homme qui a sauvé ta peau, Athos ? » demanda d'Artagnan.

- « Je m'en sortais très bien tout seul! » répondu Athos.

- « Un arc, cela me semble bien démodé ! » s'exclama Porthos.

- « Cela n'en reste pas moins efficace » renchérit Aramis.

Les quatre mousquetaires rejoignirent le Palais sans aucune embuche, et surtout avec l'invité du Roi en vie. Si ce genre d'hostilité était devenu courante dans la vie des mousquetaires, il y en a une pour qui cette scène restera gravée à jamais. Merida avait l'âme d'une aventurière, lorsque l'occasion s'était présentée, elle n'avait su y renoncer. Mais une question demeurait sur toutes les lèvres du peuple qui se trouvait là, qui était dans ce convoi si important ? Et pourquoi ces hommes l'ont-ils traité de traitre ?

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Un premier chapitre pour vous mettre dans l'ambiance, n'hésitez pas à commenter si vous aimez !