Chapitre 29. Le Dauphin doit être sauvé

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Lorsqu'ils arrivèrent à l'étage, ils remarquèrent deux hommes de la garde au sol, devant la porte des appartements de la Reine. Athos, suivi de Merida et Tréville se hâtèrent pour découvrir ce qu'il s'était passé. Aramis se tenait au-dessus d'un corps allongé sur le sol, s'ils ne connaissaient pas encore l'identité de cette personne, ils le découvrirent rapidement quand D'Artagnan – suivis de Porthos – se mit à crier.

— « Constance ! » Vous m'entendez ? »

— « Elle est juste inconsciente D'Artagnan. » Lui répondit Aramis.

La Reine était en pleurs, et le Roi faisait les cent pas, ce ne fut que lorsqu'il aperçut Tréville, qu'il s'empressa de venir à lui.

— « Mon fils, le Dauphin a été enlevé ! » s'écria-t-il

— « Le duc de Buckingham ! Cela ne peut être que lui, sa complice a été arrêtée à l'instant. »

— « Il ne peut pas être bien loin, il n'a pas pu quitter le Palais. » Déclara Athos.

— « Athos, Porthos, venez avec moi. Aramis et D'Artagnan protéger la Reine et le Roi, et chercher à comprendre ce qu'il a pu se passer dès le réveil de Constance. » Tréville était un vrai leader, même si ces derniers temps, il avait laissé Athos diriger les mousquetaires à sa place, ce dernier lui laisser toujours les commandes quand il le fallait.

— « Je viens avec vous. » s'exprima Merida.

Ils prirent l'escalier dans le sens opposé, descendant les marches avec rapidité, Merida s'arrêta en chemin. Malgré le fait qu'elle ne connaissait pas les lieux, elle remarqua qu'une tenture bougeait, derrière se trouvait une porte. Il n'y avait aucun courant d'air, pas de fenêtre ouverte. D'un premier instinct, elle porta son bras à son arc et attrapa la flèche qui se trouvait dans son carquois. Elle se rapprocha de la porte, tentant d'entendre le moindre bruit. Elle prit son courage à deux mains, et poussa cette dernière, elle découvrit un escalier – une sorte de passage secret. Toujours armée de son arc, elle descendit les marches de pierre en restant aux aguets. Elle entendit les pleurs d'un enfant, Merida se précipita vers l'écho. Elle tomba nez à nez avec un grand homme orné d'une moustache et d'un bouc pointu, le Dauphin apeuré dans ses bras.

— « Lâchez cet enfant ! Vous allez au-devant de gros problème ! » Le menaça Merida.

— « Et puis-je savoir à qui, ai-je affaire ? Je ne vois pas de blason, d'un signe distinctif que vous faites partie de la garde royale ! »

— « Je n'ai pas besoin de porter un titre pour défendre les intérêts de la France, et son futur roi. »

— « Vous êtes bien insolente, madame. Pensez que votre flèche puisse arrêter ma vengeance. »

— « Croyez-moi, cette flèche peut se planter dans un endroit si précis, qu'il suffira à vous paralyser. »

— « Vous n'êtes pas de taille dans ce combat, madame. »

— « C'est ce que vous pensez, monsieur. Rendez-moi cet enfant, et tout se passera pour le mieux. »

Merida semblait bien plus sûre d'elle qu'elle ne l'était en réalité, mais la vie du Dauphin était en jeu, et si l'on croit aux récentes nouvelles, ce garçon n'est autre que son neveu. Elle fit un pas de plus, arquant son arc, visant le cou du Duc. Allait-il faillir devant la jeune femme ? Le dos contre l'immense porte en bois, il était si près de s'échapper ; Merida s'en voudrait s'il réussissait.

Il bougea la main, qu'allait-il faire ? Ouvrir la porte, ou saisir son arme ? Une chose est sûre, elle devait saisir l'occasion, il n'avait plus assez d'emprise sur le Dauphin. Alors que son poids bascula sur le côté droit pour ouvrir la porte, Merida profita de cette position pour lui tirer dessus, bien entendu, elle visa l'endroit le plus sensible pour les hommes. Sa flèche se planta dans ses parties intimes, à peine avait-il ouvert cette porte, qu'il se tordit de douleur, lâchant le Dauphin. La jolie rousse se précipita pour le prendre dans ses bras, et donna un coup de pied dans le mousquet du Duc, pour le mettre hors de portée. Lorsqu'elle se releva, elle comprit la porte donnait sur les jardins du Palais ; elle aperçut la carrure imposante de Porthos.

— « Porthos, par ici ! » Cria-t-elle.

Le mousquetaire se retourna, et lorsqu'il aperçut la chevelure de feu, il s'empressa de la rejoindre. Il fit signe à ses compagnons de le suivre. Merida tenait toujours le Dauphin dans ses bras, elle le berçait pour la calmer.

— « Ne pleure pas, tu vas retrouver ton papa et ta maman. C'est terminé, tu es en sécurité à présent. » Dit-elle, tout en lui souriant.

Lorsque Porthos entra, il fut attendri par la situation, mais rapidement il se mit à rire quand il vit la position du Duc de Buckingham à terre.

— « Merida, tu m'étonneras toujours ! » Il marqua une pause, puis tout en relevant le Duc et en le retenant, il ajouta : « Cela te va bien de t'occuper d'un enfant. »

C'est à ce même moment, qu'Athos et Tréville arrivèrent. Merida répondit au compliment de son ami de longue date par un sourire. Elle n'a jamais vraiment pensé à la maternité auparavant, mais le regard qu'Athos lui portait à cet instant, la touchait. Elle posa ses iris émeraude sur l'enfant qui s'était endormi dans ses bras, elle ajouta à voix basse :

— « Je vais ramener le Dauphin à ses parents. Occupez-vous de cette ordure ! S'attaquer à un enfant, une honte. »

Elle sourit aux hommes du Roi, avant de rebrousser chemin, et de monter les escaliers — l'héritier du trône dans les bras. Tandis que les trois hommes relevèrent le Duc de Buckingham pour l'emmener tout droit vers la prison. --------------------------------------------------

Un chapitre un peu plus long, cette fois-ci ! 

- Que pensez-vous de cette situation ? 

- Le Duc de Buckingham aurait dû se mefier d'une femme avec un arc ! 

- Merida a t-elle la fibre maternelle ? 


L'ange gardien des mousquetaires du Roi (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant