Chapitre 12. Duel

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Quelques jours se sont écoulés depuis que Milady de Winter a fait son retour en France. Athos était toujours alité, sa blessure ayant du mal à cicatriser. Merida passait le plus clair de son temps au chevet du mousquetaire, elle naviguait entre l'auberge et le quartier des hommes du Roi. Tout le monde connaissait l'identité de la rouquine à présent, elle est appréciée de tous, plus particulièrement des trois autres mousquetaires. Il faut dire que la jeune femme a réussi l'impossible pari, de redonner le sourire à Athos, et qui plus est, sa bonne humeur était communicative!

L'heure du repas - terminée, Merida se faufila après le dernier client et quitta l'auberge. Le sourire aux lèvres, la jeune femme marchait d'un pas rapide vers son lieu de prédilection, un panier rempli de petites galettes au beurre préparées pour les soldats. Lorsqu'elle arriva sur les lieux, elle déposa son panier sur la grande table en bois et monta les marches en bois qui menait à la demeure d'Athos, mais elle fut stoppée dans son élan par D'Artagnan.

- « Merida, attendez ! »

- « Que se passe-t-il donc d'Artagnan ? » demanda la rousse inquiète.

- « Oh non, rien de grave. Athos vient tout juste de s'endormir, Aramis a dit qu'il fallait le laisser se reposer, au moins, il ne bouge pas pendant son sommeil. »

- « Vous me rassurez ! Comment vais-je occuper mon temps libre ? »

La jolie rousse remarqua un sourire espiègle se dessiner sur les lèvres du jeune mousquetaire. Qu'avait-il donc en tête ? Il posa son regard sur son épée, puis releva les yeux sur Merida.

- « Athos et moi-même avions par habitude de nous entrainer à cette heure-ci. Sans partenaire d'épée, me voilà donc sans occupation. »

- « Pourrais-je le remplacer ? » demanda Merida avec son enthousiasme légendaire.

- « Un duel à l'épée, vous n'êtes pas sérieuse ? »

- « Plus que sérieuse ! Certes, l'arc est mon arme fétiche, mais je sais manier l'épée. »

D'Artagnan semblait amusé par la situation, il attrapa une épée accrochée au mur, et la présenta à Merida. Il positionna sa main sur le fourreau de son épée et la retira.

- « En garde, Mademoiselle ! »

Merida se positionna, elle n'avait pas tenu une épée comme celle-ci depuis bien longtemps. Elle lança un sourire amusé à D'Artagnan puis répondu :

- « Ne me ménagez pas, Mousquetaire ! »

Croisant le fer durant plusieurs minutes, Merida et D'Artagnan furent rapidement le centre d'attention de toute la garde. Certains pariaient même sur le meilleur épéiste, bien entendu D'Artagnan retenait les coups, il n'avait pas l'intention de blesser la jeune femme. Pourtant la demoiselle savait manier l'épée, avec un peu d'entrainement, elle pourrait être à la hauteur des Mousquetaires du Roi. Dans le public, on pouvait même apercevoir le Capitaine De Treville qui semblait être attentif à la scène. La voix de Porthos résonnait parmi les cris des supporters :

- « Dix sous pour la rouquine ! »

Aramis renchérit pour le compte de D'Artagnan, le duel continua pendant quelques minutes jusqu'à ce que Merida finisse par terre. Elle ne s'était pas blessée, non, elle était même hilare.

- « Merida mais que faite vous ? Vous avez perdu la tête, D'Artagnan?»

Athos venait de sortir de son lit – malgré l'interdiction formelle d'Aramis – la cohue l'avait alerté. Il se tenait à la rambarde de bois, fixant la jeune femme au sol. D'Artagnan aida Merida à se relever. Elle épousseta sa robe, puis se retourna vers Athos.

- « Nous ne faisions que manier l'épée, Athos ! Ce n'était pas un duel. Et vous, que faites-vous sur vos deux pieds? »

Le Mousquetaire ne s'habituera jamais à la répartie de cette charmante demoiselle. Merida ne perdit pas une minute, elle lança l'épée à D'Artagnan avant d'ajouter :

- « Je veux ma revanche ! »

Elle monta les marches en direction d'Athos puis croisa le chemin d'Aramis et Porthos et s'excusa auprès de ce dernier pour lui avoir fait perdre dix sous. Puis elle retrouva son mousquetaire, qu'elle embrassa une fois près de lui. Ils entrèrent dans le logement de ce dernier, loin des regards curieux.

- « Il va falloir vous habituer, je ne suis pas une poupée de porcelaine... et je ne suis pas du genre à tricoter, si vous voyez ce que je veux dire. »

- « C'est mon principal défaut, je suis trop protecteur. »

- « Et bien mon cher Athos, je sais me défendre, toute seule. »

Il resserra son étreinte autour de la jeune femme, et afficha un sourire sincère :

- « Je ferai de mon mieux pour satisfaire votre demande, ma charmante demoiselle. »

- « Commencez par retourner vous allonger avant qu'Aramis, ou moi-même d'ailleurs, ne vous y oblige ! »

- « Vos désirs sont des ordres ! »

Comme il était agréable de voir Athos enfin heureux, après toutes ces années à broyer du noir à cause d'une femme qui n'en valait pas la peine.

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Un peu d'amusement après cet épisode dramatique !

L'ange gardien des mousquetaires du Roi (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant