L'ange gardien des mousquetaires du Roi (TERMINÉE)

Chapitre 13. Moment d'intimité

Juin 1640 – L'auberge.

Plusieurs jours s'écoulèrent, Merida avait pris goût à ses visites auprès d'Athos, mais aussi l'ambiance qu'il régnait dans le quartier majoritairement masculin des mousquetaires. Soutenue par D'Artagnan et Porthos, Athos avait finalement flanché et laissait la jeune femme s'entraîner au combat d'épée et au tir de mousquet. Elle espérait ne jamais avoir à se servir de ce genre d'arme, mais elle gardait en mémoire son expérience avec Milady. Sentir le métal du mousquet contre sa tempe ne fut pas une sensation agréable, et encore moins la scène qui suivit. La jeune femme n'osait aborder le sujet avec Athos, mais elle était loin d'être rassurer. Milady de Winter les a menacés, elle voulait sa vengeance et Merida savait qu'elle agira au moment où elle ne s'y attendra pas.

Ce soir-là, Merida terminait son service ; il se faisait tard et elle s'apprêtait à quitter l'auberge quand un dernier client pénétra dans les lieux. La jeune femme avait retiré son tablier, et se préparait à envoyer balader le fameux retardataire ; mais elle fut stoppée dans son élan quand elle découvrit la silhouette d'Athos.

- « Ne me dites pas que vous avez échappé à la surveillance d'Aramis? » demanda telle le sourire aux lèvres.

- « Je n'oserais pas, il m'a autorisé à quitter ma couche. Ma convalescence est terminée. Je me suis permis de venir vers vous, puisque vous avez veillé sur moi durant tout ce temps. »

Athos restait dans l'entrée de l'auberge, sûrement intimidée par les lieux ou plutôt le propriétaire. Mais ce n'est sans compter la joie de vivre de notre serveuse, elle s'approcha de lui et l'invita à la suivre.

- « Nous pourrions prendre un verre à l'étage, pour célébrer cela ! Il me semble que vous connaissez le chemin ? » Taquina-t-elle le mousquetaire.

Merida saisit une bouteille derrière le comptoir, et passa la première pour monter les escaliers de pierre. Elle poussa la porte de sa modeste demeure – sous les toits – et laissa entrer le mousquetaire. Elle déposa la bouteille sur la table, et sentit les mains d'Athos se glisser autour de sa taille. Il parcourra sa nuque de baisers et lui avoua à demi-mot:

- « Votre présence m'est devenue indispensable, Merida. »

La jeune femme se retourna pour lui faire face, et posa ses mains autour de son cou. Elle plongea son regard émeraude dans celui du mousquetaire, et ajouta, avant de coller ses lèvres contre les siennes :

- « Je suis à vos côtés à présent, Athos. Et cela jusqu'à ce que vous vous lassiez de ma personne. »

Pour la première fois depuis le début de leur relation, Merida et Athos se retrouvèrent, seuls. Ils échangèrent un baiser passionné, laissant leur corps prendre la parole. La jeune femme retira l'uniforme du mousquetaire, tandis qu'il délaçait son corset. Athos la porta jusqu'à sa couche, bien que ce dernier n'ait pas touché une femme depuis des mois ; il sentait bien que les choses étaient différentes avec Merida. La jeune femme n'avait jamais connu l'amour auparavant, malgré son âge, elle découvrait pour la première fois les prémices d'une relation charnelle. Mais ce qui comptait le plus à ses yeux à cet instant, c'était qu'elle aimait cet homme par-dessus tout, et qu'elle n'avait pas peur au creux de ses bras. Il était celui qu'elle attendait depuis toujours, elle était celle qui avait sauvé son âme. Dans une passion dévorante, ils passèrent le restant de la nuit, enlacés dans les bras l'un de l'autre. Le regard remplit de tendresse, l'homme habituellement si dur et renfermé, se laissait à quelques caresses sur le visage de celle qu'il considérait comme son ange. Jamais son cœur n'avait été aussi léger ; toute cette culpabilité, cette noirceur qui le rongeait depuis des années s'était envolée pour laisser place à un sentiment plus doux et agréable. Il ne remerciera jamais assez le destin, pour avoir mis cette femme fougueuse sur son chemin. Il prenait conscience qu'il ne pourrait plus vivre sans elle, qu'elle était sienne.

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Petit chapitre assez court... mais le meilleur reste à venir....