Septembre 1641.
Le bruit de deux épées croisant le fer résonnait dans la cour de l'antre des mousquetaires. La chevelure rousse de Merida volait derrière elle, telle une flamme dense, alors qu'elle contrait les coups de D'Artagnan. La jeune femme bloqua la lame du mousquetaire avec la sienne, puis en un mouvement, elle le désarma.
— « La concentration, mon cher. Vous avez l'esprit ailleurs ! » Lança-t-elle sur un ton moqueur
— « Tu vas voir si je ne suis pas concentré ! »
D'Artagnan se pencha pour ramasser son épée, puis se positionna. À peine, avait-il levé son arme qu'il fut interpellé par une voix.
— « Avez-vous perdu la tête vous deux ? Merida ce n'est pas sérieux dans ton état ! » Grogna Athos qui venait d'arriver à cheval.
— « Je ne suis pas infirme, juste enceinte ! Je ne compte pas passer les prochains mois, allongée, tant que je vois encore le bout de mes pieds, je continuerais. »
— « Je n'ai jamais vu une femme aussi entêtée ! »
— « C'est pour cela que tu m'aimes ! » Dit-elle fièrement
Elle n'avait pas tort, si Athos était tombé sous le charme de cette jolie rousse, c'était avant tout pour son fort caractère, et sa force. Elle glissa sa lame dans son fourreau et retrouva mes bras de son amant, tout juste descendu de son cheval.
— « Et toi, comment Constance vit-elle sa grossesse ? » Demanda Athos à son frère d'armes.
— « Les derniers mois sont les plus difficiles, elle se repose. »
Tous les trois furent interrompus par l'arrivée de Porthos, il semblait inquiet. Il descendit de son cheval, et tendit un papier plié à Athos.
— « Milady s'est joué des gardes, elle a profité qu'un nouveau prenne son poste pour le soudoyer. Elle s'est enfuie de la prison, mais elle a laissé cela. »
— « Elle ne changera donc jamais ! » Lâcha Athos, énervé.
Lorsqu'il déplia le papier, il avait peur que ce soit de nouveau une menace de mort, mais c'était toute autre chose.
Athos,
Quand tu liras cette lettre, je serais déjà loin. Je n'interférerai plus dans ta vie ou celle de la France. J'ai pu voir dans tes yeux à quel point tu aimais cette femme. Je pars loin, et j'espère vraiment que tu auras tout le bonheur qu'il te revient.
Anne.
— « Que dit cette lettre, Athos ? » Question à Merida.
— « Milady a quitter la France, elle nous laisse en paix. J'ai bien du mal à le croire, mais je pense qu'elle est sincère. »
Milady de Winter était enfermée depuis plus d'un an déjà. Elle aurait dû être exécutée, mais le Roi n'a jamais eu le courage de le faire, les rumeurs disent même, qu'il venait lui rendre visite. Nous ne le saurons jamais, elle a dû fuir en Italie. Quant au Duc de Buckingham, il fut exécuté pour haute trahison envers la couronne de France, et atteinte à la vie du Dauphin. La nouvelle n'a pas vraiment plu aux Anglais, mais sur ce cas présent, le Roi n'a pas hésité une seconde. Quel message aurait-il fait passer si l'homme qui à enlever son fils, était toujours en vit à cette heure-ci ? Les tensions entre l'Angleterre et la France étaient déjà bien présentes, il ne fallait en aucun cas montrer un signe de faiblesse.
Était-ce enfin un signe de paix et de repos pour nos mousquetaires ?
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- Et voilà, l'avant dernier chapitre les amis !
- Le prochain fera un bond dans le temps de 6 ans et clôturera cette jolie aventure.
- Pour ceux que ça intéresserait, le livre sortira en version ebook & papier - mais il risque de subir pas mal de changement ! Comme le prénom de Merida, quelques détails historiques... car je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup de problème de chronologie et bien entendu il sera retravaillé au niveau de la syntaxe.
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L'ange gardien des mousquetaires du Roi (TERMINÉE)
FanfictionUN TRAILER EST DISPO : https://www.youtube.com/watch?v=blQRz444W7Q EN VENTE SUR THEBOOKEDITION : http://www.thebookedition.com/fr/l-ange-gardien-des-mousquetaires-p-346719.html Adaptation de l'œuvre d'Alexandre Dumas. Et si ce grand auteur...