L'ange gardien des mousquetaires du Roi (TERMINÉE)

Chapitre 3. L'ange gardien

Le soleil perçait à travers l'unique fenêtre de la chambre de Merida, elle était déjà réveillée depuis deux bonnes heures. Elle n'avait dormi que quelques heures, et sûrement les moins confortables de toute sa vie. La jeune femme n'avait pu utiliser sa couche, puisqu'elle était déjà occupée, par qui me diriez-vous ? Un grognement se fit entendre dans la petite pièce, ayant le strict minimum de meuble. Merida se retourna pour voir son hôte - qui venait tout juste d'émerger- elle posa son regard sur le mousquetaire qui avait une jolie gueule de bois.

- « Comment ? Pourquoi suis-je ici ? »

Athos posa son regard sur la pièce, puis finalement sur Merida. La jeune femme lui apporta un verre d'eau, en ajoutant :

- « Vous ne devriez pas boire autant si vous ne tenez pas l'alcool. Hier soir, vous ne vous souveniez même plus de votre nom ! Vous clamiez haut et fort à qui voulait l'entendre que vous étiez le Comte Olivier de la Fère. J'ai eu peur que vous ne retrouviez pas votre chemin, je vous ai donc proposé ma couche. Deux minutes plus tard, vous ronfliez déjà ! »

Il passa ses mains sur son visage, puis attrapa le gobelet en métal que lui présentait la jeune femme. Après avoir avalé quelques gouttes d'eau, il grimaça puis prit la parole.

- « Nous n'avons pas ... ? Question idiote, veuillez me pardonner, je n'ai pas les idées claires. Vous hébergez souvent des clients ivres ? Vous n'avez pas peur qu'il vous arrive malheur ? »

Merida se mise à rire, elle ne se moquait pas d'Athos, non, elle était amusée de voir qu'il s'inquiétait pour son sort tel un vrai gentleman.

- « Vous êtes le seul à qui j'ai ouvert ma porte, si le Roi vous fait confiance pour sa garde ; je me suis dit que je pouvais le faire aussi. Ai-je eu tort ? »

- « Je ne compte pas abuser de vous, ce n'est pas mon genre. » Admit-il avec un léger rictus au coin des lèvres.

- « Et bien, vous voyez ! De toute manière, je ne vous aurai pas laissé faire ! » répondit-elle en posant ses mains sur ces hanches.

Le coq se mit à chanter, et l'on pouvait l'entendre à travers les vitres. Athos se leva brusquement, et questionna la jeune femme.

- « Quelle heure se fait-il ? »

- « Le coq chante au moins depuis deux bonnes heures. »

- « Non de Dieu, la garde du Roi ! Les mousquetaires doivent me chercher ! »

- « Et bien, hâtez-vous ! Allez ! » répondit Merida en lui montrant la porte de sortie.

Athos s'exécuta, mais se stoppa avant de passer la porte. Il se retourna vers la demoiselle rousse et lui demanda.

- « Puis-je connaitre le prénom de mon hôte ? »

- « Vous n'en aurez aucune utilité, pensez à moi comme votre ange gardien ; ça sonne bien, vous ne trouvez pas ? »

Athos fronça les sourcils, puis donna un coup d'œil à la petite table posée le long du mur. Il remarqua quelques plumes disposées dans un bocal en verre, il se pinça les lèvres avant de regarder à nouveau Merida.

- « Et bien, puisse le destin me mettre sur votre chemin, à nouveau. »

Il quitta la chambre de la jeune femme, et se hâta de retrouver le quartier des Mousquetaires.

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Que pensez-vous de ce chapitre ? 

Sans le vouloir, un lien s'est déjà créé entre les deux personnes, vous ne trouvez pas?