Chapitre 17. Ce n'est que le début...

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Constance arriva en courant au quartier des mousquetaires, elle était affolée. À peine eu-t-elle franchit les portes du lieu, qu'elle tomba sur celui qu'elle recherchait. Athos était en compagnie de ses compagnons habituels, la jeune femme s'adressa immédiatement à lui.

« Athos, c'est Merida ! La garde du Roi est venue la chercher à l'auberge. Elle est accusée d'avoir assassiné le Duc D'Orléans ! »

D'Artagnan s'approcha de sa femme pour la rassurer, mais elle semblait vraiment inquiète pour le sort de la jeune serveuse.

« Ils ont du faire une erreur, elle sera libérée d'un moment à l'autre. »

« Elle a été enfermée au Grand Châtelet, son procès est dans deux jours, ils disent avoir des preuves contre elle ! Croyez-moi, c'est sérieux. Athos, elle risque la peine capitale. »

Athos n'avait pas dit un mot, il savait qui était là-dessous et pourquoi Merida se retrouvait au fond de cette prison. Milady voulait se venger, elle était parvenue à ses fins. Mais ce qui le rongeait, c'était de trouver un moyen de faire sortir la jeune femme de cet enfer avant son jugement. Il n'y avait pas de temps à perdre, il fallait prouver qu'elle était innocente – le mousquetaire n'avait pas besoin d'hésiter — il savait qu'elle n'avait rien fait.

« Nous devons aller dans le Poitou, nous avons besoin de preuves. Je sais que ce n'est pas elle la coupable ; je pense même savoir qui est l'auteur des faits. » Fini par dire Athos.

« Milady ? » supposa Porthos.

« Nous devons trouver pour qui elle travaille, elle ne tue pas sans raison. Merida n'est qu'un dommage collatéral, la parfaite coupable. » Répondu Athos.

« Constance, pouvez-vous convaincre la Reine de reporter le jugement ? Essayer de gagner quelques heures, je suis certain qu'elle vous écoutera. » Demanda Aramis.

Constance hocha la tête, Merida était devenue une amie proche depuis leur rencontre – elle ne pouvait pas s'imaginer la jeune femme coupable.

« Ne perdons pas une minute ! Porthos, tu devrais rester ici et voir le Capitaine de Tréville, comment a-t-il pu laisser faire ça ? » Ajouta Athos avant de monter sur son cheval – non loin de là.

D'Artagnan, Aramis et Athos quittèrent Paris pour le comté du Poitou. Porthos raccompagna Constance au Palais, pour tenter d'avoir des explications sur cet assassinât et pourquoi ils avaient été écartés de l'affaire.

***

Merida était assise sur un banc de pierre – qui lui servait aussi de lit – la tête entre les mains, elle ne comprenait pas comment, pourquoi, elle était là

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Merida était assise sur un banc de pierre – qui lui servait aussi de lit – la tête entre les mains, elle ne comprenait pas comment, pourquoi, elle était là. Elle qui a toujours été forte, elle se sentait perdue. Cette fois-ci, elle ne voyait pas comment s'en sortir ; elle se sentait prise au piège. Si seulement, elle avait pu parler à Athos, savoir que les mousquetaires étaient là pour elle. Mais elle était seule, totalement isolée dans cette prison. Merida releva la tête lorsqu'elle entendu une voix féminine s'adresser à l'un des gardes ; cette voix, elle la reconnaitrait entre mille – jamais elle ne pourrait l'oublier – et pour cause, elle en faisait encore des cauchemars. La rouquine se releva et s'avança vers les grilles qui la retenaient prisonnière. Elle reconnut immédiatement la silhouette de celle qui avait voulu la tuer ce fameux soir. Milady de Winter s'avança vers elle, un sourire malsain sur les lèvres.

« Je vous avais prévenue, il me semble. Je tiens toujours parole, et ton mousquetaire ne pourra rien pour toi. »

« Vous avez assassiné le frère du Roi ? Je suis innocente, et je sais qu'Athos trouvera le moyen de vous faire tomber. »

« Lui et ses amis ne trouveront rien, mis à part des preuves qui vous accuseront. Quand se sera le cas, Athos vous regardera avec le même regard qu'il a porté sur moi quand j'ai tué son frère. Cette haine l'aveuglera, et il vous laissera tomber. »

« Je ne suis pas un assassin, je ne suis pas... vous. »

« Croyez-moi, nous avons bien plus en commun que vous ne voulez le reconnaître. »

Merida continua de soutenir le regard de Milady jusqu'à ce que celle-ci quitte le couloir de la prison. Elle fit la femme forte jusqu'à ce que l'ancienne femme d'Athos disparaisse de son champ de vision, puis fondit en larmes. La jolie rousse perdait tout espoir, si toutes les preuves l'accablaient, elle allait devoir le payer de sa vie. Si elle n'avait pas rencontré ce mousquetaire ce jour-là, elle n'en serait pas là aujourd'hui. Mais pouvait-elle vraiment regretter tout ce qu'elle avait vécu ces derniers mois ? Non, la jeune femme avait vécu tellement de bons moments, et fait de belles rencontres, qu'elle ne pouvait pas renoncer. Elle devait y croire, jusqu'au bout, sinon elle n'y arriverait pas, elle ne surmontera pas le procès qui avait lieu dans deux jours.

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- Les Mousquetaires vont-ils trouver les preuves pour innocenter Merida?

- Milady a-t-elle vraiment tuer le Duc D'Orléans?

- Pour qui travaille-t-elle?


L'ange gardien des mousquetaires du Roi (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant