Aramis venait de pénétrer dans le bureau de Tréville, un sourire étrange sur les lèvres, lorsqu'il s'avança vers Merida. Il jeta un regard à Athos qui se trouvait à ses côtés, puis à Porthos, mais il tardait à parler. Lorsqu'il vit l'impatience d'Athos, il se décida et dévoila le sujet de sa venue.
— « Merida, le Roi et la Reine te demandent. Ils désirent te rencontrer et entendre ton histoire. »
— « Mon histoire ? Qu'avez-vous donc dit à mon sujet pour que j'intéresse à ce point la Monarchie ? » Demanda-t-elle, surprise.
— « Nous n'avons rien dit, je vous en donne ma parole, mais il semblerait que votre passé intéresse le Roi, lui-même. Mais je n'en dis pas plus, venez, on ne fait pas attendre Sa Majesté. » Répondit Aramis en s'avançant vers la porte.
Merida se redressa, elle jeta un coup d'œil à son état général. Elle avait honte de se présenter ainsi devant le Roi et la Reine de France, mais elle ne pouvait pas refuser une telle offre. On lui donnait l'occasion de raconter sa version de l'histoire, de montrer qu'en aucun cas, elle n'était coupable de ce meurtre. Alors qu'elle était dans ses pensées, elle sentit la main d'Athos se glisser dans la sienne.
— « Prête ? » lui demanda-t-il.
Elle hocha la tête en signe de réponse, et quitta la pièce, escortée par les trois mousquetaires. Aramis et Porthos avancèrent d'un pas rapide, lorsqu'ils furent assez loin du couple, Aramis ne put s'empêcher de dire ce qu'il se tramait à son meilleur ami. Il se pencha vers son compagnon d'armes, et lui glissa à l'oreille :
— « Merida est la fille illégitime de Marie de Médicis. »
Porthos le regarda avec étonnement, il n'avait pas l'air de croire son ami de longue date. Lui qui connaissait Merida depuis bien plus longtemps que les autres ne comprenaient pas comment elle pourrait faire partie de la famille royale de France.
— « Où es-tu allé chercher ça ? C'est la chose la plus idiote que j'ai pu entendre, à ce jour ! » S'exclama Porthos.
— « Baisse d'un ton, tu en auras bientôt la preuve. On dirait que je ne suis pas le seul à aimer les femmes de sang royal. » Répondit Aramis en regardant derrière lui.
Porthos roula des yeux, et imita Aramis en regardant par-dessus son épaule. Si toute cette histoire était réelle, il aurait dû mal à le croire. Si Marie de Médicis était réellement sa mère, comment a-t-elle pu abandonner son enfant ? Mais ce qu'il ne savait pas encore, c'était qu'elle l'avait échangé contre une autre enfant, la vérité s'avérait encore pire.
Ils arrivèrent tous les quatre devant la grande porte de la salle, et foulèrent ensemble le parquet luisant. Tous les regards se dirigèrent sur eux, la Reine se leva la première, puis s'avança vers la jeune femme rousse. Merida, ainsi que les mousquetaires s'inclinèrent devant la Reine. La jolie blonde s'approcha de la rouquine, on pouvait lire dans son regard de la tendresse pour cette pauvre femme que l'on avait enfermée à tort, cette dernière s'excusa pour sa tenue.
— « Votre Majesté, je vous prie d'excuser mon état négligé. » Merida baissa la tête.
— « Vous n'avez pas à vous excuser mademoiselle. Les conditions de votre arrestation laissent à désirer. » Répondit la Reine.
L'échange entre la Reine et Merida fut interrompu par le Roi. Il n'avait pas bougé de sa place, et se tenait droit comme un piquet. Il tendit la main vers la jeune femme et l'invita à venir vers lui.
— « Approchez-vous, mademoiselle Blanchard. »
La jolie rousse s'exécuta, elle s'inclina face au Roi, elle fut surprise par son geste. Il attrapa sa main, et l'observa. Merida ne comprenait pas vraiment ce qu'il était en train de faire, il planta son regard dans le sien avec cet air étrange sur le visage, mais il ne prononça mot. La jeune femme n'osait dire quelque chose, après tout, c'était le Roi de France. Finalement, il prit la parole :
— « C'est étrange, vous avez tout de ma mère, et à la fois, vous êtes tellement différente. Il faut vous admirer de près pour remarquer cette familiarité avec la maison de Médicis. Si l'on ne s'attarde pas, effectivement vous pouvez passer inaperçu. »
Merida avala sa salive, mais de quoi était-il en train de parler ? La maison de Médicis ? Voulait-il parler de Marie de Médicis, l'ancienne régente ? Sa mère a proprement parlé ? Ne voyant aucune réaction de la part de la serveuse, il prit de nouveau la parole.
— « Ne faites pas cette tête, mon enfant. Ce n'est pas un reproche, si la duperie de ma mère n'avait pas été révélée, vous auriez pu garder le secret encore bien des années. »
— « Je ne comprends pas... pourriez-vous me dire de quoi il en retourne ? » questionna Merida
Le Capitaine de Tréville s'avança vers la demoiselle, et prit la parole pour lui expliquer la situation.
— « Merida, j'ai bien peur que l'on vous ait menti durant toute votre vie. Vous avez été échangé à la naissance, le Cardinal de Guise qui venait vous rendre visite, est en réalité votre père. Et votre mère est en réalité : Marie de Médicis. Nous avons les preuves de ce que nous avançons. »
Merida fut bouchée bée par cette annonce, elle avait bien du mal à encaisser la nouvelle. Elle ne réalisait pas vraiment, tout comme Athos qui se tenait près d'elle. Aramis lança un léger coup de coude dans les côtes de Porthos, du genre « je te l'avais dit ». La Reine qui avait retrouvé sa place au côté du Roi interpella Merida.
— « Nous avons besoin de connaitre votre histoire, mais aussi la vérité sur cette accusation, vous avez dû faire quelque chose pour que cette personne se venge ainsi. »
— « Il faut croire qu'être trop proche d'un mousquetaire attise la jalousie. » Répondit Merida à voix basse.
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Chapitre de transition ...
L'histoire de Merida dans le prochain !
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L'ange gardien des mousquetaires du Roi (TERMINÉE)
FanfictionUN TRAILER EST DISPO : https://www.youtube.com/watch?v=blQRz444W7Q EN VENTE SUR THEBOOKEDITION : http://www.thebookedition.com/fr/l-ange-gardien-des-mousquetaires-p-346719.html Adaptation de l'œuvre d'Alexandre Dumas. Et si ce grand auteur...