CHAPITRE 32. UNE MÈRE ÉTRANGÈRE

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Lorsque la porte s'ouvrit, tous les regards se tournèrent vers la personne entourée de gardes. Le Roi se leva immédiatement, suivi de la Reine, mais il n'eut pas le temps de prendre la parole, que la femme vêtue de noir s'exprimait.

— « Qui a osé interrompre les funérailles de mon fils ? Je veux le coupable de toute cette agitation ! »

Elle posa le regard sur Merida qui se trouvait entre les mousquetaires. Puis elle la pointa du doigt.

— « C'est elle, la coupable ? Que fait-elle encore ici, elle devrait être sur l'échafaud pour être pendue. »

— « Mère, cette jeune femme n'est pas la coupable. » Lui répondit le Roi.

— « Alors qui est le coupable ? Que signifie toute cette mascarade, n'avez-vous donc aucun respect pour le deuil de mon enfant. »

— « L'auteur des faits et sa complice sont enfermés dans la prison du Châtelet et cette jeune femme que vous venez d'accuser à tort, a sauvé le Dauphin, votre petit-fils. »

Durant tout cet échange, Merida fixait la femme vêtue de noir, c'était sa mère. La jolie rousse comprit que cette femme n'avait rien de la mère qu'elle s'était imaginée durant toute son enfance. Le destin avait peut-être eu raison de la laisser grandir loin de cette monarchie, de cette richesse. Merida n'aurait jamais pu trouver sa place dans cette famille, c'était pour elle inconcevable.

— « Que se passe-t-il, jeune femme ? Il est impoli de dévisager une dame. Mais d'après ce que je peux voir, vous n'avez rien d'une dame de la cour. » Répliqua Marie de Médicis à l'intention de Merida.

— « Toutes mes excuses, Madame. Je ne voulais pas vous offenser. »

— « Mademoiselle Blanchard fait partie des mousquetaires, elle sera la protectrice du Dauphin. » Ajouta la Reine de France pour prendre sa défense et lui montrer sa position.

Lorsqu'elle entendit le nom de famille de Merida, l'ancienne Reine fut soudain troublée par la jeune femme rousse. Elle savait qui était cette demoiselle, et que son secret ne tenait qu'à un fil, à ce moment-là. Mais ce qu'elle ignorait, c'était que tout le monde connaissait déjà la vérité ; du moins les personnes présentes dans cette salle.

Voulant mettre fin à ce moment gênant, le Roi s'avança et demanda d'évacuer la salle, pour un aparté avec sa mère. Les mousquetaires, ainsi que Constance, furent soulagés ; ils n'avaient pas envie d'être au milieu d'une querelle familiale. Ils saluèrent le Roi et la Reine, puis quittèrent la salle.

— « Tu penses qu'elle a compris ? » Demanda la rouquine à Athos, alors qu'ils quittaient les lieux.

— « Cela me semble évident, mais la connaissant, elle voudra étouffer l'affaire. Tu as la protection du Roi et de la Reine, elle ne fera rien contre toi. »

— « Sans parler que je suis un mousquetaire à présent. » Dit-elle, fièrement.

— « Il va falloir reprendre ton entraînement, Merida ! » S'exclama D'Artagnan, juste à côté.

— « C'est un défi, Monsieur ? » Demanda-t-elle en riant.

— « Ô que oui ! Et il prend effet immédiatement ! » Lâcha le jeune gascon

Ils se mirent tous les deux à courir vers la garnison, laissant Athos, Aramis, Porthos et Constance ahuries. D'Artagnan et Merida se ressemblaient beaucoup, ils avaient de nombreux points communs, comme le fait d'avoir grandi à la campagne, d'être semblable à deux chevaux sauvages.

— « On n'en a pas fini avec ces deux-là, ils vont nous achever ! » En conclut Porthos, déjà fatigué par l'énergie des deux plus jeunes mousquetaires.


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Nouveau chapitre ! Et encore désolé pour la "fausse" notification , mauvais bouton ! 

- Personne n'avait trouvé, mais c'est bel & bien Marie de Medicis qui fait son entrée... Pour la première fois, Merida découvre le visage de sa mère biologique.

- J'espère que cette complicité avec D'Artagnan vous fera sourire, comme elle l'a fait pour moi !


L'ange gardien des mousquetaires du Roi (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant