Chapitre 22. Entretien avec le Roi

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Le Capitaine de Tréville marchait d'un pas rapide dans les allées du Louvre, le Roi et la Reine le suivaient, Aramis, D'Artagnan et Constance clôturaient la marche

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Le Capitaine de Tréville marchait d'un pas rapide dans les allées du Louvre, le Roi et la Reine le suivaient, Aramis, D'Artagnan et Constance clôturaient la marche. Restant silencieux jusqu'à la porte qui menait à la grande salle, le nouveau ministre de la guerre pénétrait dans cette dernière, ses bottes foulèrent le parquet ciré.

— « Tréville, allez-vous donc nous dire ce qu'il se passe ! » Demanda le Roi, intrigué par toute cette parade.

— « Ces documents sont le résultat d'une longue et périlleuse enquête que votre frère cadet a exécutée. Si l'on en croit la véracité de ces papiers, votre sœur : Henriette de France ne l'est pas. Elle a été échangée à la naissance. » Répondit le capitaine en secouant les papiers dans sa main.

« Merida serait la sœur du Roi ? » s'étonna D'Artagnan.

— « Pas tout à fait, elle serait sa demi-sœur. La Reine, Marie de Médicis aurait eu une liaison avec le Cardinal de Guise. Il y a 30 ans de cela, la preuve de l'infidélité de la Reine était trop flagrante en vue de la couleur de cheveux du nouveau-né. » S'expliqua Tréville en tendant les papiers qu'il avait dans les mains.

— « Vous avez donc la preuve que ma mère, Marie de Médicis a eu un bâtard, et qu'en plus de cela, elle a dupé tout le monde en élevant l'enfant d'une autre ? » ajouta le Roi en saisissant les feuilles jaunies par le temps.

— « Vous avez donc la preuve que ma mère, Marie de Médicis a eu un bâtard, et qu'en plus de cela, elle a dupé tout le monde en élevant l'enfant d'une autre ? » ajouta le Roi en saisissant les feuilles jaunies par le temps

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Durant cet échange entre Sa Majesté et le capitaine, des regards s'échangèrent entre Aramis et la Reine. Si aux yeux de tous, le dauphin était bien l'enfant légitime du Roi, dans cette pièce, cinq personnes savaient qu'Aramis était en réalité, le père. Heureusement pour eux, l'enfant n'avait aucun signe distinctif qui aurait pu compromettre ce mensonge. Ce secret était bien gardé de tous, seuls les mousquetaires connaissaient cette liaison. Mais apparemment à l'époque, la chevelure de feu avait interpellé la sage femme. Le cardinal de Guise était connu pour ses origines irlandaises, et malgré qu'en vieillissant ses cheveux roux avaient laissé place au blanc, les nombreux portraits de lui en étaient la preuve. Mais comment tout cela a-t-il bien pu se dérouler ? Marie de Médicis rendait régulièrement visite au Cardinal lorsqu'il était archevêque de Reims, il semblerait que cette amitié cachait une relation bien plus controversée qu'elle ne laissait paraître.

— « Comment pouvez-vous être certain que l'accusé du meurtre du Duc D'Orléans est cette enfant ? » questionna la Reine, tentant de dissiper ce malaise.

— « Sa date de naissance, ainsi que le lieu. Le Cardinal de Guise avait quelques documents attestant la naissance d'une autre enfant au sein de sa paroisse. »

Le Capitaine de Tréville avait pris le temps d'étudier chaque document, voilà pourquoi il avait mis autant de temps, avant d'interférer dans le procès. Aramis décida de sortir les papiers qu'il avait lui-même trouvés au domicile de Merida, dans le Poitou.

— « Durant notre bref séjour dans le Poitou, nous avons trouvé ces documents là où Merida a grandi. Il y a son acte de naissance, signé par le Cardinal de Guise, mais aussi plusieurs lettres. Je suis sûr que dans certaines d'entre elles, vous trouverez la preuve qu'elle est bel et bien l'enfant que vous recherchez. »

— « Que va-t-il se passer pour Merida ? » demanda Constance, inquiète pour le sort de son amie.

— « Si nous prouvons qu'elle est bien innocente, elle sera libérée. Nous prouverons sa légitimité. Mais si elle est coupable, elle sera exécutée comme n'importe quel meurtrier. » Répondit le Roi.

— « Nous trouverons le vrai coupable ! » Ajoutèrent en cœur les mousquetaires.

Aucune des personnes présentes dans cette salle n'aurait pu imaginer la tournure des évènements. Mais Merida était-elle prête à entendre cette vérité ? Elle qui a souffert de n'avoir jamais connu sa mère, la perte de sa grand-mère puis celle de son père, ainsi que son avenir incertain lorsqu'elle est montée à la capitale. La jeune femme allait devoir faire face au mensonge avec lequel, elle a dû vivre toute sa vie.

— « J'aimerais parler à cette jeune femme. Je veux connaître son histoire, Constance m'a déjà évoqué quelques brèves de son passé ; mais si comme elle le dit, elle est la bonté incarnée, je veux écouter ce qu'elle a à dire. » Demanda la Reine, avec de la douceur dans la voix.

— « Faite venir cette femme ici. » Ordonna le Roi.

— « J'y vais de ce pas, sa majesté. » Répondit Aramis tout en se penchant pour une révérence avant de quitter la pièce.

Le mousquetaire s'aventura dans le dédale de couloirs que possédait le palais, cette petite escapade solitaire lui permit de reprendre ses esprits. Il n'était jamais à l'aise en présence de la Reine, il n'arrivait pas à oublier cette nuit-là dans les bras de la Reine. Il sait que si ce secret vient à se savoir, il serait exécuter, mais pas seulement lui, l'enfante d'Espagne subirait le même sort. Il sait que l'occasion ne se représentera jamais, et pourtant il continuait de croire qu'elle était la seule femme qui lui convenait.

Au bout de plusieurs minutes, il finit par se retrouver devant le bureau de Tréville ; bien plus luxueux que celui qu'il avait aux quartiers des mousquetaires. Il entra dans la pièce où il y retrouva Merida en compagnie de ses deux frères d'armes.

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- Alors ? Vous vous en doutiez ? 

- J'ai laissé pas mal d'indice, non ?

- Qu'attendez-vous de la suite ? Merida va-t-elle accepté ce destin ? Et surtout le fait qu'on lui ai menti sur toute la ligne?

L'ange gardien des mousquetaires du Roi (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant