Chapitre 20 . Le procès - PART 1

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C'est avec les traits tirés que la jeune Merida s'avança dans cette salle pleine. Les mains liées, ses cheveux avaient perdu de leur volume et son teint était livide, elle faisait peine à voir. Elle n'avait pas dormi depuis deux jours, et très peu mangé ; il faut dire que le contenu de la gamelle qu'on lui avait apporté n'avait rien d'appétissant. La rouquine avait honte de son état, jamais on ne l'avait vu ainsi, elle a toujours su soigner son apparence dans toutes les circonstances, mais pas cette fois-ci, on ne lui avait pas laissé le choix. Merida traversa la foule, entourée de deux gardes, elle chercha du regard quelque chose ou plutôt quelqu'un. Ses yeux se posèrent alors sur Porthos, il est là, mais seuls. Où étaient Athos, Aramis et D'Artagnan ? Merida craignait le pire, avaient-ils été aussi insouciants pour croire qu'elle pouvait être sauvée ? Malgré l'absence des trois mousquetaires, la présence de son ami la réconfortait. Poussée par les gardes, Merida avançait vers le centre du tribunal. Le Roi et la Reine étaient là, Constance se trouvait aux côtés de cette dernière.

— « Merida Blanchard, vous êtes accusé de l'assassinat du Duc D'Orléans, Gaston de France, frère du Roi. »

L'homme en robe noire se leva, l'assemblée aussi. Merida se retrouvait au milieu de cette foule, tous les regards posés sur elle. Que doit-elle dire, ou faire ? Elle est complètement désemparée.

— « Qu'avez-vous à dire pour votre défense, mademoiselle Blanchard ? »

— « Je ne suis pas coupable, je n'ai jamais croisé la route du Duc D'Orléans. J'étais dans le Poitou, non loin de Fontenay. »

— « Pourtant les preuves sont là. » L'homme fit un signe de main, et une autre personne s'avança avec un plateau dans les mains. « Les bijoux du Duc ont été retrouvés dans votre chambre à l'auberge »

— « Je n'ai jamais vu ces bijoux ! Quelqu'un les a déposés dans ma chambre pour m'incriminer ! » Merida tente de garder son calme, mais cela s'avérait difficile lorsqu'on était condamné à mort pour des choses que l'on n'avait pas commises.

— « Et cette flèche ? » L'homme qui tenait le plateau souleva cette dernière dont la pointe était ensanglantée.

Le visage de Merida s'assombrit lorsqu'elle pose son regard sur la flèche. Elle reconnaissait son œuvre, elle savait qu'elle lui appartenait, seulement cette arme n'aurait jamais dû se retrouver dans la poitrine de cet homme. Elle n'était pas destinée à tuer, c'était un cadeau pour son défunt père.

— « Elle m'appartient, en effet. Mais cette flèche était sur la tombe de mon père, la dernière fois que je l'ai vue ! »

— « Vous venez d'avouer que l'arme du crime était en votre possession, pourquoi devrions croire en votre innocence ? Vous êtes coupable de meurtre, et vous serez condamnée en conséquence. »

Alors que l'homme se redressait pour valider la sentence, les portes du tribunal s'ouvrèrent avec fracas. Merida se retourna vivement, comme la plupart des personnes présentes dans les lieux. Les mousquetaires du Roi se tenaient dans l'encadrement de la porte, accompagné d'un homme.

« Nous avons un témoin ! Il peut attester que cette jeune femme était sur la tombe de ses parents durant le crime. » Lâcha Athos.

Agacé par cette intrusion, le juge se figea puis fit signe aux hommes du Roi d'avancer.

— « Monsieur, veuillez vous expliquer. »

— « Je suis le voisin de cette jeune femme, enfin, nous étions voisins avant qu'elle ne vienne vivre ici à Paris. »

— « Marcel ? » questionna Merida qui ne l'avait reconnue immédiatement.

Il lui sourit et s'avança, mais un garde l'arrêta. Le juge lui ordonna de continuer.

— « Lorsque j'ai vu le cheval de Merida, je me suis hâté d'aller à sa rencontre, mais le temps de rentrer mon troupeau de chèvres, elle était partie laissant cette flèche sur la tombe de ses parents. »

— « Et pourquoi devrions-nous vous croire, puisque vous vous connaissez, vous pouvez mentir pour la protéger ! »

Apparemment ce juge n'avait pas l'intention d'écouter qui que ce soit, pour lui, Merida était coupable, peu importe les preuves qu'on lui apportait

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Apparemment ce juge n'avait pas l'intention d'écouter qui que ce soit, pour lui, Merida était coupable, peu importe les preuves qu'on lui apportait. Athos n'en pouvait plus, il avait gardé son calme jusque là, mais il semblerait que la situation lui échappait et que la condamnation était irrévocable.

— « Vous n'avez pas le droit ! Cette femme est innocente, et vous l'accablez ! Elle n'a rien d'une meurtrière, regardez-la ! »

Le Roi se leva de sa chaise, et fit face à Athos, puis la Reine suivit son mouvement.

— « Mon mousquetaire, pourquoi vous emportez-vous ainsi ? Mon frère a été assassiné alors qu'il venait me rendre visite, le coupable doit être puni. »

— « Je vous en conjure mon Roi, Merida n'est pas la coupable. Et vous connaissez l'auteure des faits ! »

— « Mon Roi, Athos a raison. Vous devriez écouter ce qu'il a à dire. » Ajouta la Reine.

— « Qui soupçonnez-vous, Athos ? » demanda le Roi.

— « Milady de Winter. Elle est à Paris depuis un mois. » Répondit le mousquetaire.

L'ambiance dans la salle était devenue pesante, personne ne savait qui croire, qui disait la vérité ou mentait. Merida était partagée, entre être soulagée par l'arrivée de son amant, et être tout de même condamnée pour un meurtre qu'elle n'avait pas commis. Il y avait une chose qu'elle ignorait, c'était que ce procès était loin d'être terminé.

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Je vous laisse en plein suspense !!! 

Allez, pour le fun, balancez-moi vos idées sur la suite du procès !

L'ange gardien des mousquetaires du Roi (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant