L'ange gardien des mousquetaires du Roi (TERMINÉE)

CHAPITRE 31 - UN NOUVEAU FUTUR

Le bruit des bottes des mousquetaires sur le paquet résonnait dans l'immense salle. Le Roi et la Reine se tenaient au centre de celle-ci, sur deux fauteuils imposants. Merida était éblouie par les nombreuses peintures sur les murs, et cette décoration luxueuse, et ces lustres en cristal. Elle avançait au côté d'Athos, puis s'arrêta en même temps que lui. Elle s'inclina face au Roi et à la Reine, puis se redressa lorsque Louis XIII s'adressa à elle.

— « Mademoiselle Blanchard, la France vous est redevable, vous avez sauvé le Dauphin, des mains d'un ennemi anglais. Pour cela, j'aimerais que vos droits de naissance vous soient accordés. Votre place est à la cour de France. »

Merida écarquillait les yeux, sa surprise fut grande et cela la mettait mal à l'aise. Elle n'avait rien d'une lady, encore moins, d'une princesse. Les regards étaient rivés sur elle, mais le seul dont elle avait besoin, c'était celui d'Athos. Avant même qu'elle ne parle, il avait compris qu'elle était effrayée par la situation. Il attrapait sa main, et lui chuchota :

— « Tu peux refuser son offre, Merida. C'est ton choix, tu peux renoncer à ce titre. »

Il parlait en connaissance de cause, puisqu'il avait lui-même abandonné un titre important, il y a plusieurs années. Athos était comte, il vivait dans une grande demeure dans le comté de La Fère à quelques heures de Paris. Mais, il a renoncé à sa fortune et ses droits pour devenir mousquetaire du Roi. La rouquine fit un mouvement de tête pour le remercier, et elle posa son regard de nouveau sur le Roi de France

— « Je suis honoré par cette offre, votre majesté. Mais je suis au regret de la décliner. Je n'ai pas été élevé pour faire partie des personnes de votre rang. Je préfère que cette histoire de naissance reste dans les archives, et de faire comme si cela n'était jamais arrivé. Sauver le dauphin était un devoir, je n'ai pas besoin de récompense. Henriette Marie de France mérite son titre, peu importe les erreurs du passé, et celle de Marie de Médicis, votre mère. »

— « Vous m'en voyez surpris, Mademoiselle, peu de personnes refuseraient une telle offre de la part de son Roi. La richesse, le rang, et ses avantages, êtes-vous certaine de votre choix ? »

— « Je peux comprendre que vous trouvez cela étrange, mais j'ai été élevé sans le sou, je suis habitué à mon train de vie modeste. »

— « Puisque votre choix est fait, je ne sais comment vous récompenser. »

— « Puis-je ? » demanda la Reine de France en se levant de son siège.

Cette intervention surprit toutes les personnes présentes dans la salle, mais le Roi fit signe à sa femme de continuer.

— « Merida, vous avez du courage, vous semblez maitriser les armes, et vous avez montré votre allégeance à la couronne de France. Je vous propose d'être le premier mousquetaire de la Reine. »

Un hoquet de surprise sortit de la bouche de Merida, mais elle ne fut pas la seule surprise. Le Roi – lui-même – se leva de son fauteuil, regardant la Reine Anne. Les Mousquetaires du Roi ainsi que les autres personnes présentent semblaient impatients de connaitre la suite des évènements.

— « Merida, acceptez-vous mon offre ? » demanda la Reine.

La jeune femme rousse sortit de ses pensées, elle avait du mal à réaliser ce qu'il venait de se produire. Devenir un mousquetaire, c'était un rêve inespéré, une fierté pour elle, mais aussi pour son père.

— « Pose un genou à terre, Merida ! » Lui souffla D'Artagnan qui se tenait tout près.

Merida s'exécuta, tandis qu'Athos retira son épée de son fourreau, et tandis l'arme à la Reine de France. Cette dernière s'avança vers la jeune femme, elle saisit l'arme et adouba Merida.

— « Merida Blanchard, je vous fais par cette épée, Mousquetaire de la Reine. Vous défendrez la couronne comme vous l'avez fait aujourd'hui, et jusqu'au restant de votre vie. Vous aurez le Dauphin sous votre surveillance à présent, et je suis certaine qu'à vos côtés, mon fils n'en sera que meilleur. »

L'infante d'Espagne redonna son épée à Athos, et permit à Merida de se relever. La jeune femme était tellement émue de cette promotion, qu'aussitôt ses remerciements faits, elle sauta dans les bras d'Athos. Elle étreignait chacun des mousquetaires, puis Constance, quand la porte de la salle s'ouvrit avec fracas. Tous les regards se posèrent sur la personne qui venait d'entrer dans la pièce, suivie par de nombreux gardes. 

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Voici un nouveau chapitre ! 

Comme certain l'avait deviné, Merida devient elle-aussi une Mousquetaire, la première ! 

Mais qui vient troubler effervescence de cet adoubement ?