Chapitre 15 : Le plan.

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Je me mis à analyser la villa d'un regard incisif.

On n'utilisait rarement le bois pour nos constructions, c'était une ressource protégée depuis que la Terre allait mal, le prix de ce dernier était tellement élevé que seuls les plus riches avaient les moyens de se payer un parquet en bois.

Par chance, mon père en avait fait poser un, par orgueil, quand il avait acheté la maison.

Je savais pertinemment que le bois brûlerait moins vite que les rideaux en soie et les canapés en velours. Mais il brûlerait.

Les murs étaient en une matière très solide, qui était en fait un alliage de divers plastiques recyclés et isolants, qu'on appelait communément le plastène.

Et ça brûlerait certainement encore moins vite que le plancher en bois. Peut-être même que le feu ne ferait que fondre les murs.

Mais ça n'avait aucune importance, le plastène allait isoler la chaleur de l'intérieur : la villa se transformerait en une superbe fournaise.

Le taux de radiations dans l'air allait-il avoir un impact sur mon feu de joie ? Je l'ignorai.

Il allait me falloir un combustible. Et une source d'énergie assez puissante pour foutre le feu partout.

Je pouvais percer la conduite de gaz naturel, qui alimentait le chauffage dans toute la demeure. Je pouvais aussi vider la réserve d'alcools précieux que mon père gardait dans une armoire sous clef.

Ensuite je me débrouillerai pour retrouver l'antique briquet en argent de mon arrière grand-père, qui faisait office de relique dans la chambre de mes parents.

Et avant cela, je devais attirer les bestioles à l'intérieur et les enfermer.

Je serais l'appât, évidemment.

Je devais déverrouiller la porte d'en bas, les emmener jusqu'ici au grenier et les prendre au piège, redescendre par la lucarne jusqu'en bas de la maison et mettre le feu aux étages inférieurs.

Ensuite, il n'y aura plus qu'à attendre que les flammes se propagent jusqu'aux étages supérieurs et jusqu'au grenier.

D'ici là, les monstres seraient peut-être déjà morts asphyxiés par la fumée toxique du plastène brûlé.

Mais peu importe les souvenirs mourront avec eux.


Note de l'auteure : Désolée pour ce chapitre un peu naze mais c'est tout ce que je suis parvenue à écrire. Vos avis sont des plus précieux sur le reste de l'histoire. Merci à tous. J'écris activement la suite.

Note de l'auteure bis : Le fameux "plastène" que je mentionne dans ce chapitre (et dans ceux à venir) est une invention, ça n'existe absolument pas.



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