(1D&The Vamps) Loaded Gun

Chapitre 18

Chapitre 18

Après les révisions avec Brad, on était directement descendus manger et j'en profitais pour me mettre à table avec Emily et Chloé. On papota beaucoup et elles réussirent à me faire rire et même oublier - presque - tout. Elles étaient fantastiques.

"Les filles, ça vous dit que pendant le week-end on se fasse une journée boutique et plage ? Proposai-je."

Emily et Chloé me répondirent avec enthousiasme. Je leur fis un grand sourire en avalant une autre bouchée de pâtes.

Après manger je montai dans leur chambre pour passer une petite soirée entre fille. On s'occupa avec des jeux assez stupides mais drôles, puis on se mît différentes séries. La fatigue me rappela à l'ordre dans les environs de minuit. Je les embrassai et quittai leur chambre pour rejoindre la mienne et celle d'Harry. Il était allongé dans son lit, son portable à la main.

Après une bonne douche j'enfilai mon short noir et mon débardeur "Disney ruined my life". Au moment où je m'approchai de mon lit Harry m'interpella.

"Maintenant tu peux m'expliquer pourquoi tu pleurais ?

- C'est trop compliqué, soupirai-je après un temps d'arrêt.

- C'est à cause de Brad ?

- Non ne t'inquiète pas il ne m'a pas violé, ni frappée ou même insultée, ce n'est pas de sa faute, lançai-je avec une pointe de sarcasme."

Je regardai le bouclé en croisant les bras. Il me sondai de son regard émeraude. Je secouai la tête et vint à côté de lui.

"Tu me fais une petite place ou tu me tortures pour que je te réponde ? Demandai-je d'une petite voix."

Il continua à me regarder sans broncher puis il se décala un peu et tapota le matelas pour que je vienne. Je me glissai sous les draps et frémit au contact des jambes d'Harry. Sa chaleur m'apaisa rapidement.

"Un jour je te raconterais, je te promets. Merci.

- De t'avoir fait une place dans mon lit ?

- Non, d'être resté avec moi quand je suis arrivée comme une baleine échouée avec un harpon dans le cœur..."

J'avais déjà fermé les yeux mais je me doutai qu'il souriait. Je mis ma tête contre son torse et m'endormit, embaumée par son parfum délicieux.

Je venais à peine de fermer les yeux que le réveil retentit, me tirant amèrement de mon sommeil. Décidément la nuit était passée bien trop vite. Je réalisai que j'étais dos à Harry; il entourait ma taille de ses bras. Je tentai de me rendormir en espérant que le bouclé n'avait pas entendu l'alarme. Manque de bol je le sentis remuer.

"Allez, on se lève..."

Sa voix matinale, encore endormie, était rauque et tout à fait sexy. Je gardai le silence comme pour laisser couler ces quelques mots dans ma tête tel une mélodie.

Il me poussa légèrement - ou du moins il crut y aller doucement - mais je glissai du matelas et m'affalai de tout mon poids sur le sol. Je poussai un long gémissement mêlé à un grognement. Et à quelques insultes incompréhensibles.

Harry quitta le lit et me souleva alors que j'étais toujours sur le sol. Craignant une nouvelle blague stupide de sa part je gigotai, me débattai jusqu'à avoir à nouveau les pieds sur le sol. J'étais déjà plus éveillée. Je mis une légère tape à l'arrière de sa tête alors qu'il partait en direction de la salle de bain.

En arrivant en cours de mathématiques j'étais vraiment motivée. Lorsque le professeur distribua les feuilles je pris peur et ne pût m'empêcher de jeter un regard à Brad. Il sourit et me fit un clin d'œil pour me rassurer. Je pris une grande inspiration et me plongeai entièrement dans l'évaluation. J'étais concentrée. Un véritable exploit !

Les deux heures passèrent rapidement et je finis juste à temps. En allant rendre les feuilles je fis signe à Brad que ça s'était bien passé.

Le reste de la journée défila plus vite que les autres jours. J'avais l'impression que cette journée ne devait être gâchée par aucune mauvaise nouvelle.

Le jeudi Brad jouait au foot. Harry aussi d'ailleurs. Je remontai donc seule dans mon dortoir et m'assit sur le lit en ressortant la boîte en bois restée cachée sous le matelas.

En relisant certains papiers la révélation de David me paraissait plus clairs. Il y avait des articles de presse dédiés à l'arrestation de Sergei Molorov pour le meurtre d'un agent du FBI. Certes les informations étaient modifiées mais le fond des choses étaient là.

Si j'en croyais David, mon père avait fait accuser cet homme. Si quelqu'un venait à découvrir ce secret, que deviendrai le peu de famille qu'il me reste ?

Comme d'habitude je jetai un regard au revolver, et comme d'habitude un étrange frisson me parcourut. Il me semblait que c'était un frisson d'adrénaline.

J'entendis des pas dans le couloir. Je rangeai tous les papiers et glissai à nouveau la boîte sous le lit.