Chapitre: 7 point sur la situation

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Après avoir terminé mon petit déjeuner, je rentrais dans mes appartements. Je me débarrassais de ma tenue de la veille pour enfiler mon uniforme. Juste à ce moment, le téléphone sonna.

— Oui, bonjour mon général, « .... .... » Très bien, à quelle heure dites-vous ? «.... ....» À tout à l'heure alors.

C'était le père d'Ingrid. Il m'avait demandé de participer à une réunion. Sans doute avait-il besoin de quelques conseils. Je décidai d'aller voir Amaury. Je frappai à sa porte. Aucune réponse. J'entrai.

— Tu es accompagné ?

Toujours pas de réponse. Je me dirigeai vers la chambre. Il ronflait comme un bienheureux. Je pris un coussin et le lui lançai à la figure.

— Ça va pas la tête !

— Je viens te réveiller ! On t'a prévenu ?

— Prévenu de quoi ?

— On doit assister à une réunion. Il y a de fortes chances qu'il soit là.

— Qui ça, le Führer ?

— Lui-même.

Il tapota le lit, encore engourdi.

— Où est-elle donc passée ?

— Ta rouquine ?

— Oui ! Elle a dû filer de bonne heure.

— Tu n'as pas dû la satisfaire.

— Moi, pas la satisfaire ? Allons, tu sais que je suis bon dans tout ce que je fais.

— Oui, je vois ça.

— Et toi, où est ta blonde ?

— J'ai passé la nuit chez elle, on a déjeuné ensemble.

— J'espère que tu as passé une bonne soirée. Moi, en tout cas, elle était parfaite.

— Comment elle s'appelle ?

— Euh... Marianne, ou... quelque chose comme ça.

— Tu es vraiment impossible !

— Et toi, ta soirée s'est passée comme tu le voulais ?

— Oui, très bien. Mais je ne suis plus sûr de tenir à elle comme avant.

— Tu m'emmerdes avec tes incertitudes. Tu as une cigarette sur toi ?

Je lui lançai le paquet.

— Dépêche-toi de te lever, on se retrouve en bas.

J'arrivai dans la salle où se déroulait la réunion. Une dizaine d'hommes étaient rassemblés autour d'une table, scrutant une carte.

— Ah, vous voilà ! me dit Zeman. Où est Amaury ?

— Il arrive.

— Bien. Vous êtes au courant de la situation ?

— Oui, à peu près.

— L'Union soviétique gagne du terrain. Les Russes ont lancé une opération sur le front de Leningrad. Ils ont rejoint les lignes allemandes au sud. Nous pensons qu'ils vont attaquer le nœud routier et ferroviaire.

— Il faut renforcer nos positions avec les Espagnols, dis-je.

— Effectivement, c'est ce que nous pensons. Nous disposons de cinq mille hommes entre nous et les Espagnols.

— Leur ville est toujours assiégée ?

— Oui, ils vont sûrement essayer de rompre l'encerclement.

Je suis tombée amoureuse de mon ennemi ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant