Chapitre 8 : Théorie du complot

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Je m'apprête à lui révéler mon véritable nom lorsqu'Alexeï entre en trombe dans la pièce, nous faisant tous deux sursauter. Mon cœur palpite tandis que j'observe le nouveau venu avec nervosité. Ce dernier reste interdit, silencieux, face à nous. Il devait probablement s'inquiéter de n'entendre aucun bruit et, sans nul doute devait-il penser qu'Antoine avait mis ses envies à exécution.

Je me recroqueville, gênée de me trouver presque dénudée face à cet homme, quand bien même il a la décence de détourner le regard.

"On dirait deux adolescents coincés, vous n'êtes pas croyables ! s'exclame Antoine. Passons. Alexeï, viens tâter ses muscles ! Ils sont incroyables ! Son corps est un véritable bijou de pure technologie de pointe !" s'enthousiasme-t-il subtilement.

Je lui accorde, de ce fait, un regard emplit d'amertume. N'est-ce pas lui qui, précédemment, souhaitait me disséquer ?

Alexeï ramasse la couverture se trouvant sur le sol pour m'en couvrir. Comme c'est prévenant, me dis-je ironiquement.

"Une femme n'a pas à se dénuder ainsi face à un homme, émet le russe d'une voix d'où l'on peut, encore une fois, clairement percevoir l'accent.

- Ce n'est pas ce que tu disais hier lorsque tu l'as déshabillée, lui répond aussitôt Antoine. Aïe !"

Alexeï frappe gentiment son bras avant de quitter la pièce en laissant la porte ouverte. Le scientifique, quant à lui, se tourne vers moi en grimaçant et m'apprend qu'il craignait que je me sois blessée la veille au soir.

Encore une fois, comme c'est prévenant...

Pervers.

Nous nous trouvons plus tard dans la cuisine du diplômé. Je suis vêtue d'une simple chemise blanche, bien plus ample que ma morphologie. Il s'agit de l'unique haut neutre d'Antoine. Apparemment, ce dernier s'est permis de jeter les "guenilles" me servant de vêtements. Foutu connard.

"J'ai été envoyé en France par le KGB afin d'infiltrer le gouvernement pour récupérer des données... sensibles. Il s'agit d'un plan nommé "Un-neuf-huit-quatre". Mais certaines personnes ont eu vent de mes intentions et ont tenté de m'éliminer. Si tu ne m'avais pas trouvé, je serais mort, me confie Alexeï devant une tasse fumante de café bien noir.

- "Un-neuf-huit-quatre" ? dis-je pensive. Mille neuf cent quatre-vingt-quatre ? Quelle originalité, soupiré-je faiblement avant de reprendre. Il s'agit d'un roman de George Orwell, je te le conseil, d'ailleurs, il est très instructif. En revanche, si ce que tu me dis là est vrai... on est dans la merde !

- Langage ! s'écrit Antoine."

Je l'ignore, continuant :

"Contrôle de la pensée. C'est le thème principal, en quelque sorte... Mais pourquoi le gouvernement russe veut obtenir de telles informations ?

- Je ne sais pas, je ne fais qu'appliquer les ordres que l'on m'a donné.

- En parfait petit chien que tu es, répliqué-je avec mépris."

Je réfléchis à ces nouvelles données. Je mentirais si je disais que cela ne m'intrigue pas. Il s'avère que je suis fortement intéressée : mon instinct me dit que... je devrais approfondir.

Espionnage,... expérience et modification génétique,... 1984...

Le point commun entre tout ça ? Eux. J'en suis persuadée. Pourquoi ? Parce qu'ils contrôlent tout.

Je lève mon regard dur et déterminé sur Alexeï, avant d'annoncer d'une voix claire et assurée :

"Je sais où se trouvent les documents que tu recherches."

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Certaines références, noms... ont été expressément modifiés.

J'espère que ce chapitre vous aura plu !

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