Better Than Gretzky

CHapitre 1

Kyra Stanley dans le média

🏆Kyra Stanley

Nous étions le 8 octobre 2015. Ce soir, je jouerais mon premier vrai match dans la NHL. J'avais réussi à me tailler une place dans l'équipe durant le camp d'entraînement et pendant les matchs pré saisons. J'allais jouer sur le deuxième trio avec Taylor Hall et Connor McDavid avec lesquels j'avais développé une assez belle chimie.

Nous embarquâmes sur la glace pour la période d'échauffement. McDavid m'avait dit de ne pas m'en faire. J'avais le droit de voler la vedette ce soir parce que c'était ce que j'étais censée être: une vedette. Je lançai les pucks dans le but. Avec ou sans goaler, elles rentraient. La période d'échauffement terminée, nous retournâmes dans les vestiaires.

J'avais mon vestiaire pour moi toute seule quand venait le temps de se changer, mais, sinon, j'étais dans le vestiaire avec le reste de l'équipe. Andrew Ference, notre capitaine, se leva.

«Guys, ce soir, nous jouons contre les Blues. C'est le premier match de la saison. Stanny, pas besoin de te dire que les attentes de nos fans vont être encore plus grandes qu'en match préparatoire?

- Non.

- Okay, donc joue ton meilleur hockey et on va faire pareil. En passant, bienvenue dans la NHL.

- Merci.»

Après ce bref discours, nous embarquâmes sur la patinoire. Je ne fis pas de but en première et deuxième période, mais je n'eus pas de lancer non plus. Par contre, j'eus deux passes sur les deux buts que nous avions fait.

Je retournai dans mon vestiaire lors du deuxième entracte. J'allumai la télé pour voir ce que les reporters avaient à dire sur le match de ce soir. Quelqu'un cogna à la porte.

«Entre.» dis-je.

Connor entra dans le vestiaire.

«Qu'est-ce qu'y se passe? lui demandai-je.

- Rien. Je venais voir ce que tu faisais et savoir si tu voulais un peu de compagnie.

- Eh bien, je ne fais pas grand chose et oui, si tu veux venir me tenir compagnie, ça serait cool.

- T'écoutes la game? demanda-t-il incrédule.

- Bin, en ce moment, il n'y a pas vraiment de game et les Canadiens ne jouent pas ce soir, donc j'écoute seulement les commentaires des reporters sur le match.

- T'aurais préféré être repêchée par les Canadiens, hen?

- Ouais. J'ai toujours été une partisane des Canadiens, alors, pour moi, c'est un rêve d'enfant de jouer pour les Canadiens, mais je pense que, le plus important, en ce moment, c'est qu'on gagne la game de ce soir et je suis très contente d'avoir été repêchée. C'est juste génial d'avoir la chance de jouer dans la NHL, lui dis-je.

- Nous attendons toujours le premier lancer de Kyra Stanley, dit le commentateur.

- Ouais, c'est quand que tu vas lancer au but? Tu n'es pas censée être une super vedette? me nargua mon compagnon de trio.

- J'ai deux passes et je devrais bientôt lancer. Y reste encore une période complète.

- Parlant de période complète, je pense qu'on devrait retourner dans le vestiaire des gars pour les commentaires du coach et du capitaine.

- Ouais et tiens-toi prêt pendant la dernière période. J'vais faire mon premier lancer et, qui sait, la puck pourrait se ramasser derrière le goaler?

- À ton premier lancé?

- Max Pacioretty l'a fait et il est le meilleur marqueur des Canadiens depuis trois ans et peut-être quatre avec cette année.

- Mais les Canadiens ont joué hier, est-ce que y'a fait un but?

- Oui, premier lancé de la saison et premier but de la saison. Il est le meilleur marqueur des Canadiens avec 2 buts et Galchenyuk en a un.

- Est-ce que tu penses qu'il va finalement arriver à son plein potentiel cette année?

- Je lui ai prédit une saison de 65 buts.

- Y'en a fait combien l'année passée?

- 20, dis-je avec un sourire.

- Il lui en manque 64.

- C'est ça.»

Après les speech du coach et de Ference, nous retournâmes sur la patinoire. Je n'embarquai pas tout de suite sur la patinoire, mais j'embarquai au bout de deux minutes. McDavid me fit une passe, j'entrai dans la zone adverse, je déjouai les deux défenseurs. C'était silencieux dans l'aréna. Je déjouai facilement le goaler et je mis la puck dans le net faisant scintiller la lumière rouge. Je commençais comme Max Pacioretty, j'avais fait mon premier but dans la NHL lors de mon premier lancer.

Les gars vinrent m'entourer pour me féliciter.

«Aye, bravo Max Pacioretty junior! me félicita McDavid.

- Haha! Merci!»

Nous retournâmes nous asseoir et Todd McLellan, l'entraîneur-chef, vint me féliciter avec une bonne tape sur l'épaule. Je fis un autre but durant la dernière période et les Blues firent un but, leur évitant ainsi de se faire blanchir. On me donna la première étoile du match.

Après avoir lancé dans la foule les pucks qu'il fallait que je lance quand on avait la première étoile, je retournai dans mon vestiaire. Par contre, lorsque je rentrai, tous les gars de l'équipe étaient là et ils me firent une ovation. Je fis une révérence pour niaiser et ils se mirent tous à rire.

Ference s'avança vers moi et me remis la puck que j'avais fait mon premier but avec. Je le remerciai et la donnai à un membre du staff pour qu'il fasse ce qu'il avait à faire avec. Il me la redonnerait un jour. Les gars commencèrent à s'en aller vers leur vestiaire pour se changer et je me tournai de bord pour commencer à me changer.

Je venais d'enlever mon jersey des Oilers quand je sentis quelque chose dans mon visage et je ne vis plus rien. J'entendis les rires des gars. Je me retournai et me mis à rire en voyant qu'ils venaient de m'entarter.

«C'est d'la crème à raser ou d'la crème fouettée? demandais-je.

- Crème à raser, entendis-je.

- Est-ce que quelqu'un va me lancer une serviette ou va falloir que je m'essuies sur quelqu'un?

- Ça ne sera pas nécessaire.» dit Taylor Hall en me lançant une serviette.

Je m'essuyai le visage et lui relançai au visage.

«Aye!

- Tu la lanceras sur la personne qui m'a entarté de ma part.» lui dis-je.

Il la lança sur McDavid qui était juste à côté de lui. Il ne s'y attendait vraiment pas.

«Voilà! dit-il.

- Savez-vous quoi? Ça ne me surprend même pas que ça soit McDavid!

- Comment ça? demanda ce dernier.

- Parce que je sais tout!

- Même pas vrai!

- Oui, c'est vrai!

- Okay les amoureux! On arrête de se chicaner! dit Taylor Hall.

- Dans tes rêves! Maintenant, sortez! Il faut que j'me change et vous aussi! Vous sentez la marde! leur dis-je.

- Toujours aussi polie Stanny à c'que j'vois! dit McDavid.

- Toujours!»