CHapitre 11

416 19 0
                                    

Antoinette Thibault dans le média

🏆Kyra Stanley

Ce soir, c'était officiellement ma première game avec une vraie rivalité. Mon premier match contre les Sénateurs d'Ottawa. C'est sûr que ce n'était pas une rivalité Canadiens/Bruins, mais j'allais pouvoir l'expérimenté samedi, donc ça ne me dérangeait pas vraiment.

Lorsque j'arrivai dans le vestiaire où nous mettions nos manteaux et, les gars, leurs habits. Subban et Beaulieu parlaient du rouleau que Subban avait pour mettre ses habits. Si je ne les aurais pas entendu, j'aurais pu dire que c'était un tapis de yoga, mais ce n'était pas le cas.

«Les gars, arrêter de parler du tapis de yoga à Penalty Keeper et finissez de vous changer. On a une game à gagner je vous rappelle, dis-je en me dirigeant vers la sortie de la pièce.

- Attends un peu toi, me dit Subban.

- Quoi?

- Primo, ceci n'est pas un tapis de yoga, c'est un rouleau dans lequel je range mes habits et deuxio, je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler Penalty Keeper devant tout le monde.

- Primo, je m'en fou, ça ressemble à un tapis de yoga et deuxio, je t'ai déjà dit que je faisais ce que je voulais et que ça incluait que je vais t'appeler comme je veux? lui répondis-je.

- Oui, mais je n'aime pas ce surnom, poursuivit-il.

- Je m'en fou.

- Salut Stanny! dit Scherbak en entrant dans le vestiaire.

- Salut Scherby!

- Okay, elle n'a joué qu'une game avec nous et vous vous appelez déjà par vos surnoms comme si ça faisait des années que vous jouiez ensemble, dit Patch.

- Ouais, t'es jaloux? lui demandai-je.

- Non, c'est juste bizarre.

- Hé ho! Je suis là encore moi! Je te parlais avant que Scherby ne m'interromps par sa présence, dit Subban.

- Tu ne parlais pas lorsqu'il est entré, donc il ne t'a pas interrompu.

- On s'en fou! Je ne veux plus que tu m'appelles comme ça, sinon tu peux oublier ta date le 17! Si tu veux bien toujours?

- Pourquoi pas? Mais ça risque d'être notre seule sortie parce que je trouve que tu restes quand même beaucoup trop vieux pour moi.

- Ouais, ouais! Tant que j'ai été plus vite que Scherbak, ça me va.

- Rapport, dit ce dernier.

- C'est évident que tu as un œil sur elle.

- De quoi tu parles?

- Lorsque tu es entré, tu lui as dit allô à elle seulement.

- Je ne veux pas être impliquée dans une autre histoire de même! Mettez-vous gay ou quelque chose parce que je ne veux plus faire partie des histoires de lui a un œil sur moi ou quelque chose dans le genre! m'exclamai-je.

- De quoi tu parles? me demanda Beaulieu qui avait visiblement suivi la conversation.

- À Edmonton, les gars n'arrêtaient pas de me dire que McDavid m'aimait, alors que nous étions simplement de bons amis, expliquai-je.

- Sauf que McDavid t'aime, dit Beaulieu.

- Non! On est juste amis!

- Tu sais que c'est pas parce que toi tu ne l'aimes pas que lui ne t'aime pas, rajouta Subban.

- EST-CE QUE Y'EN A QUI VIENNE JOUER SOCCER-VOLLEY-BALL? cria Gallagher en entrant.

- Moi, je viens! dis-je.

- Attendez, je viens avec vous!» dirent Beaulieu et Scherbak en même temps.

Nous laissâmes PK seul avec notre capitaine. Pateryn, Galchenyuk, Weise et Smith-Pelly avaient déjà placé une barrière pour délimiter le terrain. Nous nous séparâmes en deux, donc j'étais en équipe avec Scherby, Beau et Gally. Je n'avais jamais joué à ce jeu, alors je ne m'attendais pas à être super bonne. Je crois que les gars pensaient le contraire, mais ils ignoraient qu'ils avaient un danger ambulant dans leur équipe.

Weise commençait avec la balle. Il l'envoya de notre côté vers Gally qui me fit tout de suite une passe. Ma réaction fut de crier et d'essayer de kicker la balle de la façon la plus disgracieuse qui soit. La balle tomba en avant de moi et les gars mes regardèrent surpris puis se mirent à rire après que leurs quelques secondes de stupeur furent passées. Je ris de bon cœur avec eux. J'étais une nullité au soccer et je ne savais même pas pourquoi j'avais décidé de venir jouer. Je savais que j'allais faire quelque chose dans ce genre.

«Kyra, t'es pas censée être bonne dans tout? me demanda Pateryn au bout de quelques minutes.

- On ne peut pas être bon dans tout, pas même moi.

- Mais c'était quoi ça? me demanda Gally en m'imitant très mal.

- J'ai essayé bon! C'est mieux que rien!»

Nous nous remîmes tous à rire. Pour être honnête, je ne pensais pas que ça se passerait aussi mal. J'avais vraiment fait une folle de moi-même et je savais qu'ils n'allaient pas me lâcher de si tôt avec cette expérience. Je devrais m'y habituer assez rapidement. Heureusement que PK n'était pas là.

«Ça joue fort ici.», entendis-je dans mon dos.

Nous nous retournâmes et Plekanec et Pacioretty était là. C'est vrai que nous n'avions pas beaucoup joué et que nous étions censés nous échauffer avec ce jeu, mais on aurait dit qu'ils nous reprochaient de ne pas jouer.

«Les gars, vous avez manqué ça! Je pensais que Stanny était bonne dans tout, mais on vient de trouver son point faible! Elle est pourrie en soccer-volley! s'exclama Smith-Pelly les larmes aux yeux tellement il riait encore.

- Ça ne sera pas que ça son point faible si elle ne s'entraîne pas avant les games, dit Plekanec.

- Excuse-moi? dis-je. Je ne parlerais pas si j'étais toi. J'ai marqué à la dernière game que j'ai joué, toi, ça fait sept matchs que tu n'as pas scoré.

- Comment est-ce que tu sais ça? me demanda-t-il, peu convaincu de ce que je disais.

- Je suis une fan finie des Canadiens. Je sais beaucoup de choses sur vous. Je sais donc que la dernières fois que tu as scoré un but c'était contre les Red Wings le 17 octobre. Mais bon, ce n'est pas grave. Je vais aller courir un peu. Il ne faudrait certainement pas que je ne sois plus en forme!»

Ils ne rajoutèrent rien. Même s'ils l'avaient fait, j'étais déjà partie en courant. Ce que Plekanec m'avait dit ne m'affectait nullement parce que je savais que j'étais meilleure que lui. J'entendis quelqu'un me suivre, mais je ne me retournai pas pour savoir qui s'était jusqu'à ce qu'il m'interpelle: «KYRA!» Je m'arrêtai et me retournai. C'était Scherbak. Il vint me rejoindre.

«Ça va? me demanda-t-il, inquiet.

- Ouais, pourquoi?

- Je pensais que tu étais partie en pleurant.

- Pourquoi j'aurais fait ça?

- À cause de ce que Plekanec t'as dit.

- Ça m'en prend beaucoup plus que ça pour me mettre à pleurer et ce n'est certainement pas un joueur merdique comme Plekanec qui va me faire pleurer. Je sais ce que je vaux et je sais que ce soir je pourrais décider de faire un tour du chapeau.

- Sûrement, oui. Mais comment tu fais pour être capable de scorer à chaque fois que tu lances et ce peu importe où tu te trouves sur la patinoire?

- J'analyse très bien le jeu des autres joueurs et des goalers. Ça aide beaucoup.

- C'est ton coach qui t'as montré ça?

- Non, mon père. On s'amusait à analyser le jeu des joueurs des Canadiens lorsque j'étais plus jeune. À la fin, je pouvais dire exactement où le joueur s'en allait qu'est-ce qu'il allait faire avec la puck. J'étais rendue une vraie devin.

- Wow! Il faudrait que tu me montres comment tu fais un jour.

- Si on est tous les deux pour rester à Montréal, je te montrerai peut-être un jour.»

Better Than GretzkyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant