Chapitre 16

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Alphonse «Sen» Sénécal dans le média

🏆Kyra Stanley

«Stanny! Est-ce que tu as entendu la dernière rumeur à ton sujet? me demanda Anto comme je venais de prendre mon cell pour lui répondre.

- C'est quoi cette fois-ci?

- Tu aurais une liaison secrète avec Crosby.

- La princesse? Hahahaha! Ils ne savent plus quoi inventer! Je le rencontre pour une première fois en chaire et en os ce soir. Comment est-ce qu'ils veulent qu'on ait une relation secrète?

- Je sais pas. J'ai trouvé ça vraiment drôle parce qu'on s'entend que ta relation secrète est avec Scherbak et non Crosby.

- QUOI! m'écriai-je en crachant la gorgée d'eau que je venais de prendre.

- Arrête! C'est évident!

- Tu disais ça pour McDavid aussi et pourtant on est jamais sorti ensemble.

- Mais j'ai un bon pressentiment pour Scherbak.

- Dude! On est juste ami rien de plus!

- Tu peux dire ce que tu veux! Je vous ship ensemble et e sais que vous allez finir ensemble! S'il le faut, je vais l'obliger à t'aimer. Ça va être grâce à moi que vous allez sortir ensemble.

- Tu peux toujours rêver.

- C'est quand même grâce à moi que vous vous êtes rencontrés!

- Tu fabules là.

- Bin non! Si je n'aurais pas été aussi mauvaise au hockey, tu n'aurais jamais été aussi bonne, donc tu n'aurais jamais été repêchée.

- Est-ce que tu veux que je te remercie pour ça?

- Ouais, pis à genou en plus!

- Je suis à Pittsburgh. Tu ne le sauras pas si je me met à genou ou non.

- Remercie-moi quand même!

- Désolée Anto! Mon cell rentre mal et la game va commencer bientôt. On se reparle!

- Aye! Mais...»

Je lui raccrochai au nez. Elle me prenait pour qui? Je ne remerciai pas par téléphone. Elle m'avait quand même fait réaliser quelque chose: sans sa pocheté, je ne serais jamais devenue la joueuse de hockey que je suis aujourd'hui.

«Stanny?

- Rentre Scherby.

- Ça va? me demanda-t-il.

- Ouais, pourquoi?

- Parce qu'on t'attend dans la chambre.

- Sérieux? dis-je en regardant l'heure. Shit!»

Nous nous dirigeâmes dans le vestiaire des gars. Ils étaient tous assis et ils m'attendaient visiblement. Nous entrâmes et allâmes nous asseoir en silence. Personne ne parla pendant un moment. Je me demandai ce qui se passait. Puis, Therrien pris la parole:

«Stanny, nous attendons ton excuse pour être en retard.

- J'avais un appel important.

- Qui?

- Ma mère, mais finalement ce n'était pas vraiment important. Elle voulait savoir si je voulais venir souper à la maison samedi parce que ça va faire 9 ans que mon père est mort, mais bon.»

En disant cela, je réalisai que samedi, ça allait faire neuf ans que mon père était mort. Un malaise tomba dans la pièce. Scherby mit sa main sur la mienne et la serra. Je lui fis un sourire reconnaissant. J'avais complètement oublié qu'il y a neuf ans, je me préparais à venir voir mon premier match au Centre Bell avec mon père. On aurait dit qu'une éternité était passée depuis.

Therrien fit son speech d'avant match pour alléger l'Atmosphère qui c'était étrangement alourdie. Puis, le capitaine parla et Gally dit un petit quelque chose. J'étais perdue dans mes pensées Je n'écoutais pas ce qui se passait.

«Kyra, attend un peu avant d'embarquer sur la glace, m'interpela Therrien lorsque Gally eut terminé de parler.

- Oui, coach.»

Les gars se dirigèrent vers la patinoire, mais je savais qu'ils allaient m'attendre avant d'embarquer sur la glace.

«Si tu ne veux pas jouer dimanche et que tu préfères rester chez toi avec ta mère...

- Non. Ça va faire neuf ans que mon père est mort, l'interrompis-je, et je sais qu'il ne voudrait pas pour rien au monde que je manque un match pour lui.

- Mais ta mère.

- Elle s'est remariée en septembre. Elle va avoir son chum avec elle.

- Très bien.»

J'allai rejoindre les gars et nous embarquâmes sur la glace pour la période d'échauffements. Elle passa très vite et je me ramassai rapidement à côté de Kunitz pour la mise au jeu. Crosby fut chassé du centre et vint prendre la place de Kunitz.

«Est-ce que tu savais que la rumeur courait qu'on aurait une relation secrète? lui demandai-je.

- Quoi? Non. C'est la première fois qu'on se parle.

- Je sais. C'est ça qui est drôle. Je viens de l'apprendre.

- Eh bien! Les journalistes ne savent plus quoi inventer.

- Effectivement. Quelque chose qu'ils ne pourront pas inventer cependant, c'est la défaite des Penguins.»

Il ne comprenait pas ce qui se passait, mais j'avais vu la puck toucher la glace. Mitchell me fit la passe et je transportai la puck rapidement en territoire des Penguins. Je décidai de la placer derrière Marc-André Fleury. Après cinq secondes de jeu, le score était de 1-0 pour nous.

Je fis un autre but durant la game, mais les Penguins égalèrent en fin de match. Therrien ne me mit pas sur la glace lors de la période de prolongation et ne m'accorda pas de lancer pendant la fusillade. Nous perdîmes donc la game.

«On a eu vent que vous partagiez la même chambre que votre compagnon de trio Nikita Scherbak, est-ce qu'il pourrait se passer quelque chose entre vous deux? me demanda un journaliste lors de mon entrevue d'après match.

- Ça changerait quoi? J'veux dire, tout le temps que j'étais à Edmonton, quand on était sur la route, je partageais la même chambre d'hôtel que McDavid et pourtant, il ne s'est jamais rien passé entre nous deux. On était juste de bons amis.

- Mais est-ce que tu accepterais d'avoir une relation avec un joueur de ton équipe?

- Pourquoi pas? Y'a rien qui peut empêcher deux personnes de s'aimer, mais je ne me concentre pas dessus ça pour l'instant.

- Et pourquoi?

- Je n'ai que 17 ans, je me concentre sur mon jeu et non sur avec qui de mon équipe je vais bâtir une relation stable.

- Vous n'avez que 17 ans?

- Oui, ma mère a signé un document qui m'autorise à suivre l'équipe partout où ils vont. Ma fête, c'est le 17 novembre alors je vais bientôt avoir 18 ans.» inventai-je.

Là, ils commençaient à m'énerver et je devais me retenir pour ne pas leur parler en bébé ou les puncher dans la face. Nikita riait de moi de l'autre bord du vestiaire. Il allait passer un mauvais quart d'heure s'il continuait lui.


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