CHapitre 32

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🏆Antoinette Thibault

Je m'étais faite réveillée ce matin par mon téléphone qui sonnait. C'était Stanny. J'avais dormi chez Roby hier et il grogna tout en me serrant fort contre lui pour m'empêcher d'aller répondre. Je me débattis un peu et il me lâcha. Je répondis:

«Salut Stanny!

- Est-ce que tu sais où est Scherby? me demanda-t-elle.

- Non, mais est-ce que ça va? lui demandai-je devant son ton paniqué.

- Non. Je... Je ne sais pas ce qui se passe. Il faut que je vois Scherbak. T'es sûre que tu ne sais pas où il est?

- Stanny, tu es où là?

- Chez moi.

- Tu n'avais pas une pratique ce matin?

- Je... Je sais pas.

- Tu es chez toi et tu es toute seule?

- C'est ça.

- Okay, ne bouge pas, j'arrive avec Roby.

- Non! Ne te dérange pas pour moi.

- Y'est un peu trop tard pour ça.

- Non, mais... Non. Non! NON! cria-t-elle en se mettant à pleurer.

- Stanny? Stanny, qu'est-ce qui se passe? Stanny, réponds-moi!»

Elle raccrocha. Je ne crois pas avoir besoin d'expliquer à quel point j'étais sur les nerfs. Elle était mieux de ne pas me niaiser la sacrament parce qu'elle allait mourir pour vraie cette fois. Je me levai en catimini et allai ramasser mon linge par terre.

«Qu'est-ce que tu fais amour?

- Stanny capote. Je ne sais pas ce qu'elle a et elle est toute seule. Bouge-toi, on va la voir.

- Qu'est-ce qu'elle a? me demanda-t-il en se levant tranquillement.

- Je ne sais pas, elle m'a appelée et elle semblait paniquée, puis elle s'est mise à crier et à pleurer pour finalement raccrocher! Amène ton cul! lui répondis-je en mettant son gilet.

- Pourquoi est-ce qu'il faut toujours que tu me voles mon linge?

- Parce qu'il est confortable! Grouille!

- J'arrive! J'arrive!»

Nous montâmes les escaliers, passâmes dans la cuisine en saluant la mère de Roby en courant, puis sortîmes de la maison. Stanny n'habitait pas si loin de chez Roby que ça, alors nous courûmes jusqu'à son appartement. Je n'avais jamais couru aussi vite et aussi longtemps sans tomber. Stanny serait fière de moi, mais elle ne me croirait jamais.

Je montai les marches qui menaient à son appart quatre par quatre. Je n'avais jamais autant stressé de toute ma vie. Je cognais à la porte, puis essayait de l'ouvrir. Elle était barrée. J'entendis Stanny me crier de partir.

«Stanny, c'est moi, Anto! Ouvre!»

Je n'eus aucune réponse. Je cognai de nouveau, plus fort. J'essayais d'ouvrir la porte. Roby arriva derrière moi hors d'haleine. J'étais fâchée. Stanny ne me répondait pas. Je ne savais pas ce qui se passait avec elle et je ne pouvais pas l'aider.

«Viens t'en, on s'en va chercher Scherby, dis-je à Roby.

- Je ne cours pas jusqu'à Brossard! m'avertit-il.

- Moi non plus, on va prendre ton char.»

Nous courûmes donc jusque chez Roby. Il alla chercher ses clés rapidement. Je n'avais toujours pas mon permis, mais j'allais m'y mettre bientôt. Nous embarquâmes dans la voiture et il mit le contact. Je pris sa main et il la serra.

Better Than GretzkyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant