CHapitre 59

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🏆Kyra Stanley

Plusieurs jours étaient passés depuis mon opération. 17 au total. Je m'emmerdais solide au début, mais Beaulieu s'était blessé le 22 février. Je passais maintenant le plus clair de mon temps avec lui.

Il venait chez moi et on jouait aux jeux vidéo jusqu'à ce que Scherbak revienne d'un entraînement ou que l'équipe revienne de l'étranger. C'était vraiment long, mais j'étais contente parce que mon médecin m'avait dit que je pourrais bientôt recommencer à m'entraîner hier en me retirant mes béquille.

Je pouvais recommencer à marcher sur mon genou, mais je devais attendre quelques jours avant de recommencer à faire du vélo ce que je détestais, mais ce serait le seul moyen que j'aurais de faire du cardio pour un petit bout. J'avais hâte de pouvoir recommencer à courir et patiner.

Ce soir, le Glorieux m'avaient invité à venir écouter la game dans le Spot comme dans le bon vieux temps. J'avais évité d'écouter le hockey dernièrement parce que mon envie de tuer Pacioretty était encore très grande, mais je n'allais quand même pas refuser de passer du temps avec mon ancienne équipe.

Les Canadiens jouaient contre les Ducks d'Anaheim ce soir. À chaque game depuis ma blessure, moi et Anto parions sur lequel entre Gallagher et Galchenyuk allaient avoir le plus de buts. Depuis que ses deux-là étaient dans la NHL, je pariais toujours sur Gally et elle sur Chucky.

Je savais que ce n'était qu'une question de temps avant que je ne perde pour la première fois un pari, mais ça ne me dérangeait pas.

L'équipe avait beaucoup changé à la date limite des transactions. Le 26 février, Weise et Fleishmann ont échangé à Chicago en retour de Philip Danault. Puis, le 29 février soit la date limite des transactions, Smith-Pelly avait été envoyé au New Jersey en retour de Stefan Matteau. J'étais triste de ses échanges parce que je m'entendais bien avec ses gars-là. Malheureusement, je n'étais pas celle qui décidait de qui on échangeait ou non. Nous étions aussi allés chercher Mike Brown des Sharks qui était sur le ballotage. J'espérais que ses nouvelles additions à l'équipe nous aideraient à gagner, mais je n'étais sûre de rien avec Therrien à la barre de l'équipe.

Toc, toc, toc!

J'allai ouvrir la porte en sachant très bien que Roby et Anto venaient me chercher pour la game. J'avais vraiment hâte de voir leurs réactions lorsqu'ils allaient voir que je ne portais plus mes béquilles. Je ne l'avais dit à personne pour leur faire une surprise. Même Nik n'était pas au courant.

«OMG! T'AS PLUS DE BÉQUILLES! s'écria Anto en me voyant.

- Surprise! Mon médecin me les a enlever hier.

- Tu dois être vraiment contente, me dit Roby.

- Maisant! J'ai vraiment hâte que Nik revienne pour qu'il l'apprenne.

- Tu ne lui as pas dit? me demanda ma meilleure amie.

- Non. Il va le savoir lorsqu'il va me voir.

- Mais qui t'as accompagné à ton rendez-vous hier? me demanda le mari de ma meilleure amie.

- Beaulieu. Il peut conduire, donc il m'a amenée.

- Tu passes beaucoup trop de temps à mon goût avec Beaulieu, me dit Anto.

- Qu'est-ce que tu veux que j'te dise? Vous êtes tous à l'école, Scherbak est souvent sur la route, la blonde est Beaulieu est à l'école aussi et on est tous les deux blessés, alors on passe du temps ensemble. Il ne se passe rien entre nous. Nous sommes simplement deux bons amis qui passent du temps ensemble lorsqu'ils sont blessés.

- Tu disais ça de Scherbak aussi: «On est simplement deux bons amis.» me dit-elle, peu convaincue.

- Crois ce que tu veux, mais j'aime Scherbak et je n'ai pas l'intention de le tromper.

- Okay, on te croit, dit Roby, et si on allait écouter cette game?

- 20$ que Chucky dépasse Gally ce soir, dit Anto.

- Parfait.»

Nous embarquâmes joyeusement dans leur voiture. Je reléguai Anto au siège arrière parce que je n'étais pas capable d'embarquer sinon. Lorsque nous arrivâmes dans le Spot, la surprise fut complète lorsque les Glorieux me virent arriver sans mes béquilles.

Nous nous installâmes confortablement. Popol nous avait préparé un vrai festin. Il y avait des frites, des sandwichs, de la poutine, des hot-dog et toutes sortes de liquides avec et sans alcool. Nous allumâmes la télé, mais nous ne mirent le son que lorsque la game commença. Entre-temps, les Glorieux se renseignèrent sur les derniers potins de l'équipe qui ne furent pas vraiment nombreux parce que je savais qu'est-ce que j'avais le droit de dire et non.

La game commença. Il n'y eu aucun but en première période et mis à part une punition dans les deux équipes, il ne se passa pas franchement grand chose. Il était très rare que nous nous désintéressions d'une game de hockey. S'ils ne se reprenaient pas en deuxième période, c'était ce qui allait arriver.

La deuxième période commença. Toute notre attention se reporta sur la télévision. C'était la seule chose que j'écoutais à la télé et quand je le faisais, ce qui avait été assez rare parce que je jouais maintenant avec l'équipe, tout le monde le savait parce que j'étais excessivement bruyante. Galchenyuk scora à 4 minutes 25 secondes.

«Stanny! Devine qui a autant de buts que ton cher Brendan Gallagher? me demanda Anto.

- Certainement pas toi!» lui répondis-je en riant.

Nous reportâmes notre attention sur la game. C'était très rare que nous scorions le premier but dans un match depuis que je m'étais blessée parce que d'habitude c'était moi qui scorait, alors j'étais très fière de Galchenyuk et s'il me faisait perdre 20$ ce soir, ce n'était pas si grave. J'allais m'en remettre.

La deuxième période se termina 1-1. Les Canadiens avaient pogné cinq pénalités au cours de la période. Heureusement, aucune n'avait mené à un but des Ducks. J'espérais vraiment que nous allions gagner ce soir parce que j'étais tannée d'avoir un Scherbak triste.

La troisième période commença et Galchenyuk scora après 56 secondes donnant ainsi le rythme. Je ne pus m'empêcher de sourire. Galchenyuk était maintenant le troisième meilleur marqueur des Canadiens. Il ne lui manquait que quatre buts pour rejoindre Patch et cinq pour le dépasser.

«Stanny! Tu me dois 20$! s'exclama Anto.

- Attends que la game soit finie. Gally peut toujours faire un but.

- Y'en scorera pas.

- Qu'est-ce que t'en sais?»

Elle ne rajouta rien, mais elle voyait à mon sourire que je n'y croyais pas non plus. Nous finîmes par perdre la game en tir de barrage après le stress de la prolongation. Je m'avouai vaincu et donnai le 20$ à Anto. J'avais perdu ce pari, mais je n'en étais nullement triste. Galchenyuk allait bientôt être le deuxième meilleur marqueur de l'équipe. Ce n'était pas rien.

Better Than GretzkyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant