CHapitre 28

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🏆Kyra Stanley

Je m'assis sur le banc. Je venais de faire un shift de trois minutes. Il restait un peu moins de deux minutes. Therrien m'avait demandé de m'assurer que nous ne nous faisions pas scorer, mais il ne voulait pas que j'aille scorer.

Galchenyuk et moi avions été les deux seuls marqueurs de l'équipe en marquant chacun deux buts. Malgré cela, les Devils étaient à un but d'égaler et nous servir la même recette que nous leur avions servi hier en comblant un déficit de deux buts et nous envolant avec la victoire.

J'aurais pu rester plus longtemps sur la glace. J'aurais pu rester jusqu'à la fin de la game, mais Therrien ne voulait pas. Il mit Pacioretty à ma place. Je savais que les Devils allaient gagner. Patch ne faisait strictement rien sur la glace ces derniers temps.

Comme de fait, les Devils scorèrent. Grâce à une belle passe de notre merveilleux capitaine dans l'enclave. Quel cave! Nous retraitâmes aux vestiaires un moment, puis nous revînmes au banc. Je m'attendais à ce que Therrien m'envoie sur la glace pour que j'aie finir la job, mais il n'en fit rien.

Plekanec, Patch, Emelin. J'ignorais qu'est-ce qu'il s'attendait avoir comme résultat avec ça, mais j'espérais qu'il ne s'attendait pas à un but parce que ce n'était pas avec des joueurs paresseux qu'il allait en voir un.

Subban me donna un coup de coude et me fit signe de changer mon attitude. Je roulai les yeux, mais sourit quand même. Il avait raison. Je ne devais pas me laisser submerger par mes sentiments de fan des Canadiens qui déteste les joueurs paresseux. Nous nous fîmes scorer très rapidement.

«Est-ce que je peux être fâchée maintenant? demandai-je à Subban.

- Attend d'être seule dans ton vestiaire.

- Okay.»

Nous retraitâmes tous vers nos vestiaires. En silence. Lorsque je rentrai dans le mien, je m'assurai que la télé était fermée parce que je ne voulais rien savoir d'écouter des journalistes qui racontent n'importe quoi.

Je m'assis et sortis mon cell. Je pris mes messages surtout des Glorieux qui me demandaient pourquoi je n'avais pas été scorée pour nous redonner l'avance. Je décidai d'ignorer les messages parce que je ne voulais pas qu'il y ait une preuve écrite de ce que je pensais de certaines personnes dans cette équipe ou même d'un certain coach.

Je jouai une game de Candy Crush, puis je commençai à me changer. Je n'avais pas prévu donner d'entrevue ce soir et les gars savaient que je n'étais pas très rapide pour me changer après une défaite. J'avais besoin de décompresser. Je détestais perdre.

Je venais de pitcher ma dernière pièce d'équipement dans le tas que j'avais fait à l'autre bout de la pièce lorsque j'entendis des coups de feu. Ils étaient vraiment très proche, alors j'allai me cacher dans la salle de bain.

Je me concentrai pour contrôler ma respiration. Je ne voulais pas que la personne me trouve si elle rentrait dans le vestiaire. Mon cœur battait la chamade et je ne savais plus quoi penser. J'espérais que les gars étaient en sécurité et Gigi et Jojo aussi parce qu'ils étaient venus voir la game.

«Kyra Stanley, sors de ta cachette.» entendis-je soudainement.

Je m'arrêtai presque de respirer. Je sentis des larmes coulées sur mes joues. Comment avait-il pu se rendre jusqu'à moi? Qui était-il? Que me voulait-il? J'avais peur. Je n'avais jamais eu aussi peur de toute ma vie.

Le vestiaire était complètement silencieux. Soudainement, mon cellulaire sonna. Je fis un mouvement pour le prendre dans ma poche, mais il n'était pas là. Le gars se déplaça dans la pièce jusqu'au banc sur lequel j'avais laissé mon cell. Il répondit:

«OÙ EST-ELLE?

- JE SAIS QUE TU SAIS OÙ ELLE EST SCHERBAK! DIS-LE-MOI!

- POURQUOI? PARCE QUE JE VEUX LA TUER PARDIS!»

Je devais sortir d'ici au plus vite. Il n'y avait pas de porte qui menait dans la salle de bain. Par le miroir, je vis qu'il me faisait dos. Je devais simplement espérer que Nik allait le maintenir assez longtemps pour que je puisse m'enfuir.

Je me glissai silencieusement en dehors de la salle de bain. Mon regard ne quittait pas le gars qui tenait son arme. Je faisais attention de ne pas m'enfarger dans mon stock de hockey que j'avais pitché un peu partout dans le vestiaire.

Brillante idée Stanley!

Soudainement, il s'arrêta de parler. Je m'arrêtai de bouger, de respirer, de vivre. Mon regard était posé sur lui. S'il se retournait, s'en était fini pour moi. Jamais, de toute ma vie, je n'avais autant espéré qu'une personne ne se remette à parler.

Il recommença à engueuler Scherbak pour savoir où j'étais. Je recommençai à marcher, mais je voulus faire plus vite. Mes secondes étaient comptées. Je trébuchai sur un de mes hockey. Cela fit un vacarme épouvantable. Je me rattrapai juste à temps.

Je me baissa tout de suite après en criant. Il m'avait tiré dessus. Par chance, il m'avait manquée. L'adrénaline prit possession de mon corps par la suite. Je me mis à courir vers la sortie du vestiaire le plus vite que je le pouvais.

Je n'avais jamais couru aussi vite de toute ma vie. Je courais pour sauver ma peau. Je ne pouvais pas m'arrêter et je ne pouvais pas courir en ligne droite. Je zigzaguais dans le couloir. Je passai à côté des corps de deux gardes de sécurité. Je courais pour ma vie.

Il me tira plusieurs fois dessus. J'ignorais pourquoi j'étais encore en vie. Il m'avait manqué à toutes les fois. Il me poursuivait. La porte de sortie du Centre Bell apparut devant moi. Je redoublai d'efforts pour l'atteindre le plus vite possible.

Il pouvait atteindre sa cible à n'importe quel moment et sa cible, c'était moi. Je poussai la porte de sortie de toutes mes forces pour sortir le plus vite possible. Il y avait une foule dehors. La police faisait un barrage. J'entendis des gens crier mon nom.

«IL ME SUIT!» criai-je en sortant.

Quelques secondes plus tard, le tueur sortait du Centre Bell. Il fut fusillé sur-le-champ. Je vis mon meilleur ami et ma demi-sœur se frayer un chemin dans la foule. Ils passèrent en-dessous du ruban de sécurité pour venir à ma rencontre. Je m'étais arrêtée.

Ils vinrent m'encercler et je fondis en larme me foutant complètement que certaines personnes me prenaient en photo ou en vidéo. Je n'entendais pas ce que Gigi et Jojo me disaient. Tout ce que j'entendais, c'était la voix du gars disant à Scherbak qu'il voulait me tuer. Tout ce que j'entendais, sans l'avoir vraiment entendu, était la voix de Scherbak criant mon nom après avoir entendu un coup de feu et un cri.

Better Than GretzkyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant