CHapitre 12

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Gérard Robinson «Roby» dans le média

🏆Kyra Stanley

Ma première expérience d'une rivalité avec les Canadiens n'avait pas été un franc succès. J'avais scoré un but, mais nous avions perdu en supplémentaire. Je savais que si Therrien m'avait mis sur la glace dès le début de la période de prolongation, nous aurions gagné, mais je n'allais pas lui reprocher cette erreur. Pour l'instant.

Je me concentrais en ce moment sur la vraie grosse rivalité que j'allais expérimenter pour une première fois dans ma vie. La rivalité Canadiens/Bruins. J'avais vraiment hâte. En fait, je n'avais pas dormi de la nuit.

Cast m'avait proposé de venir me reconduire au Centre Bell parce qu'il venait de s'acheter un nouveau char et qu'il voulait le montrer à la planète entière. J'avais beaucoup d'énergie, alors je lui demandai de venir me porter mon stock à l'aréna à la place comme ça j'allais pouvoir courir un peu.

J'arrivai là-bas avant lui parce qu'il avait sans doute attendu super longtemps avant de partir pour me laisser une chance d'arriver avant lui et qu'il ne voulait pas attendre après moi. Bref, il arriva genre dix minutes après moi.

«Merci! Ça m'a vraiment fait du bien de courir! le remerciai-je en prenant mon stock de hockey.

- Ça fait plaisir, mais rends-moi un service. Bats-toi avec Marchand ce soir.

- Avec plaisir!»

Il rembarqua dans son char et repartit vers chez lui. Pour ma part, j'entrai dans le Centre Bell pour aller porter mes choses dans mon vestiaire. Ensuite, j'allai rejoindre les gars qui jouaient encore au soccer-volleyball. J'essayais vraiment beaucoup de m'améliorer. Je n'écoutais donc pas les niaiseries des gars et je me concentrais sur mon jeu. Ce n'était qu'avec de la pratique que j'allais devenir bonne.

Nous nous séparâmes ensuite pour aller chacun dans nos vestiaires respectifs pour nous changer. Je venais de terminer lorsque quelqu'un cogna à la porte. Je dis à la personne qu'elle pouvait entrer. Ce fut Bergevin.

«Ne me dites pas que j'ai encore été échangée! m'exclamai-je en le voyant.

- Non. Je suis venu t'annoncer une bonne nouvelle, du moins, je l'espère. D'habitude, je te ferais venir dans mon bureau pour te l'annoncer, mais j'ai entendu dire que cette game te stressais beaucoup. Je me suis dit que tu apprécierais sans doute savoir que nous avons l'intention de te garder à Montréal à long terme.

- Vous êtes sérieux? Je veux dire, je suis vraiment contente, mais je n'ai joué que deux games avec les Canadiens depuis mon arrivée. Vous ne devriez pas prendre un peu plus de temps pour m'évaluer?

- Ça fait des mois que nous te regardons jouer Kyra. Ça fait des mois que nous négocions avec Chiarelli pour t'avoir. Nous savons ce dont tu es capable et nous ne ferons pas la même erreur que lui de te laisser aller.

- C'est le fun à entendre. Je vais quand même continuer de me forcer comme ça, vous ne regretterez pas votre décision.

- Je n'en attend pas plus de toi.

- Merci encore.»

Il me fit un sourire et quitta la pièce. Scherbak entra comme il sortait. Il parla un moment avec Bergevin dans l'entrée. J'en profitai pour regarder Scherbak. Il était beau, personne ne pouvait dire le contraire. Il paraissait sûr de lui, mais son anglais avait encore quelques lacunes qui le mettait souvent mal à l'aise. Son attention se porta finalement sur moi.

«Monsieur s'invite dans le vestiaire des filles, dis-je.

- Ce n'est pas correct que je vienne te voir? me demanda-t-il, inquiet.

Better Than GretzkyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant