Better Than Gretzky

CHapitre 65

🏆Kyra Stanley

«GUESS WHO'S BACK! criai-je en entrant dans le vestiaire pour l'entrainement.

- La meilleure marqueuse de l'équipe! s'exclama Chucky.

- Et c'est le meilleur marqueur de l'équipe qui m'accueille! Quel honneur! lui dis-je en sachant très bien que Pacioretty écoutait.

- Attention Stanny. On sait quel bruit ça fait 213 livres qui tombent sur ton genou. Ça fait crack! dit-il.

- Surtout lorsqu'il fait par exprès pour tomber sur mon genou, mais dis-moi Pacioshitty, pourquoi n'as-tu pas remit ton C à la direction? Tu te fous visiblement de l'équipe étant donné que tu ne savais même pas que si nous perdions contre les Rangers, nous étions éliminés.

- Je n'étais pas le seul à ne pas le savoir.

- Non, mais tu es celui qui a un C sur son gilet. Eller n'a pas de lettre.

- Toi, tu n'étais même pas là pour aider l'équipe.

- Non. Je n'étais pas là. Pourquoi encore? fis-je semblant de réfléchir. Ah oui! Parce que tu m'as blessé au genou!

- Ça suffit! s'exclama Plekanec. Stanny, tu sors de ce vestiaire.

- Dis le joueur que ça fait 21 matchs qu'il n'a pas scoré. C'est pas la première fois cette année que tu ne scores pas pendant plus de vingt matchs. C'était quand la dernière fois? fis-je de nouveau semblant de penser. Ah oui! Au début de la descente aux enfers.

- Et toi, où étais-tu pendant le début de la descente aux enfers? Ah oui! Tu ne pouvais pas sortir de chez toi parce que tu faisais supposément des crises de panique. Je le sais moi que tu faisais semblant. Tu voulais simplement que Scherbak te remarque.

- Je vivais déjà avec Scherbak lorsque je me suis faite attaquer. J'aurais bien aimé te voir à ma place. Ma psy dit que je suis revenue excessivement vite...

- Ah oui! Je me rappelle lorsque tu es revenue. Tu t'es évanouie en plein milieu de la patinoire, m'interrompit-il.

- Ouais et quelques semaines plus tard, je scorais au Winter Classic. Je ne peux pas dire que tu en as fait autant. Combien de buts as-tu cette année cher Plekashit?

- Je sais pas et je m'en fou.

- Oui, ça je le sais que tu t'en fous de l'équipe. Au cas où tu ne le saurais pas, il faut scorer des buts pour gagner une game de hockey. Je vais quand même répondre à ma question pour que tout le monde ici sache que le gars qui a été leur centre #1 presque toute l'année à seulement 12 buts en 76 matchs. Je me demande ce que tu faisais le restant des games.

- Toi, combien as-tu de buts? essaya-t-il de me déstabiliser.

- T'es sérieux? Je suis la meilleure marqueuse de la ligue. J'ai scoré 150 buts en un seul match.

- Mais combien?

- Je ne le sais pas.

- 204, dit Nik.

- 204 en 40 games. Je crois que j'ai bien livré la marchandise jusqu'à présent.

- QU'EST-CE QUI SE PASSE ICI? s'écria Therrien en entrant dans le vestiaire. Vous! Sortez d'ici maintenant, rajouta-t-il à l'intention d'un journaliste que je n'avais pas vu.

- Stanny cause du trouble comme toujours coach, dit Patch lorsque le journaliste fut sortit.

- Stanny. Tu sais que je peux toujours te bencher, me dit Therrien.

- Ça je le sais, mais je faisais juste sûre que tout le monde connaissait les statistiques de notre cher Plekanec. Ce n'est décidément pas sa meilleure saison le pauvre.

- Ce n'est pas une bonne saison pour l'équipe au complet, répliqua le pseudo capitaine.

- Et pourquoi est-ce que ce n'est pas une bonne saison pour l'équipe? Parce que Price n'est pas là? Parce qu'on a beaucoup de blessés? Ça sert à quoi d'avoir comme slogan: «Pas d'excuses» si c'est ce qu'on donne aux journalistes depuis décembre? Je veux même pas que vous me répondiez. On se revoit ce soir.»

Je dois admettre que j'avais peut-être un peu trop parler, mais voir que Pacioretty était encore capitaine alors qu'il ne méritait pas la lettre sur son gilet me mettait hors de moi. Il ne savait même pas qu'on était officiellement éliminé le lendemain de la game contre les Rangers. Je rentrai chez moi et allai courir jusqu'à ce que Nik revienne de l'entraînement.

«Stanny! C'est McCarron notre centre ce soir! dit-il en rentrant.

- Therrien me fait jouer? Surprenant.

- À condition que tu corriges ce que tu as fait.

- Mon engueulade doit être partout sur Internet.

- Effectivement.

- Okay, mais pourquoi on ne joue pas avec Mitchell?

- Y'a un de ses kid qui est malade.

- Okay.»

J'avais passé ma journée à préparer ce que j'allais dire aux journalistes à propos de ma prise de bec avec Plekanec et Pacioretty de ce matin. Je ne crois pas avoir à mentionner que j'étais une menteuse hors pair. J'avais tellement menti dans ma jeunesse.

«Alors Stanny, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre chicane avec Plekanec et Pacioretty de ce matin? me demanda un journaliste.

- Bien sûr. En fait, nous n'étions pas sur la même longueur d'onde à propos de quelque chose, mais c'est réglé à présent.

- Par contre, dans la vidéo qui a été publiée, vous accusez votre capitaine d'être à l'origine de votre blessure au genou et vous lui demandez clairement pourquoi il n'a pas remis son C.

- Eh bien! Patch est à l'origine de ma blessure au genou. C'est lui qui est tombé dessus.

- D'accord, mais pour ce qui est du C. Vous auriez préféré que ce soit quelqu'un d'autre qui l'ait?

- Je crois que l'équipe avait ses raisons de choisir Pacioretty comme capitaine. Je n'étais pas là lors du vote, alors je ne peux que vivre avec la décision de l'équipe. Pour ce qui est de toutes les autres questions que je sais que vous mourrez de me poser par rapport à ma prise de bec de ce matin, tout ce que je vais vous répondre c'est qu'on ne peut pas toujours bien s'entendre avec tout le monde. J'ai eu un différent avec des coéquipiers ce matin, mais c'est réglé à présent et nous sommes redevenus de super bons amis, alors je ne répondrais plus à aucune question sur ce sujet.»

Les journalistes me posèrent encore quelques questions, puis s'en allèrent. J'allai me changer pour la game. Ce soir-là, je scorai dix buts. J'ignorais pourquoi Therrien m'avait laissé continuer de scorer après que j'eus fait un premier tour du chapeau, mais je n'allais pas me plaindre. J'avais bien aimé jouer avec McCarron.