CHapitre 49

253 11 0
                                    

🏆Kyra Stanley

«Salut! entendis-je le lendemain matin. Kyra?

- Dans le salon.» répondis-je.

Je me levai avec difficulté. J'étais toute courbaturée à cause de comment je m'étais endormie sur le plancher. J'entendis Scherbak arriver dans le salon. Je savais que les filles dormaient toutes et qu'elles allaient toutes être en mode lendemain de veille aujourd'hui, mais moi, j'avais un avion à prendre parce que je jouais à Chicago ce soir. Scherbak avait décidé de prendre l'avion de St-Louis pour venir me chercher.

«J'en connais qui ont abusé de l'alcool ici, je me trompe, dit mon coloc derrière moi.

- T'as pas tord, mais je ne fais pas partie de ces personnes parce que je savais qu'on jouait ce soir.

- C'est bien ça, tu mérites une récompense parce que ça a dû être dur de résister, me dit-il en se penchant pour m'embrasser.

- Pas ici.» l'arrêtai-je.

Je l'entraînai dans ma chambre pour faire sûre que si une des filles se réveillait, elle ne nous verrait pas. À la seconde où la porte fut fermée, Scherbak posa sa bouche sur la mienne. Nous nous embrassâmes pendant un bon moment, puis il se décolla et il alla s'asseoir sur mon lit. Je le suivis et fis pareil.

«Alors, comment c'est passé ta soirée? me demanda-t-il.

- C'était génial! Mais tu le sais que je n'ai pas le droit de t'en parler.

- Mais est-ce que tu vas au moins pouvoir me dire quel est ton moment préféré de la soirée? insista-il.

- Bon okay! J'hésite entre quand Anto s'est pêtée la gueule en surf ou le stripteaseur.

- Y'a un stripteaseur qui est venu ici? me demanda-t-il avec une mine sombre.

- Un enterrement de vie de jeune fille sans stripteaseur ce n'en est pas un.

- Pourquoi tu ne me l'as pas dit?

- Parce que je ne voulais pas que ça te trotte dans la tête pendant la game.

- J'aurais quand même voulu le savoir, dit-il en se levant.

- Nik! Attend.

- Notre avion par dans quatre heures, assure-toi d'être là.

- Où tu vas aller toi?

- J'ai besoin de prendre de l'air.»

Il sortit de la chambre. Visiblement, j'avais merdé. Heureusement, je savais où il s'en allait. Il ne me restait plus qu'à préparer mes choses pour Chicago, virer les filles de chez moi et aller le rejoindre. Je n'avais pas eu l'intention de le blesser en invitant un stripteaseur, il fallait qu'il le sache. C'était lui que je voulais et non un gars qui se faisait payer pour se déhabiller. J'entendis la porte d'entrée se refermer. Je savais que Nik était parti.

Je me changeai et sortis mon sac dans lequel je mis mes choses pour Chicago. Lorsque j'eus terminé de me préparer, je mis mes choses dans l'entrée, ramassai quelques bouteilles et verres qui traînaient un peu partout et sortis une casserole avec une cuillère de bois. Les filles allaient me tuer, mais il fallait qu'elles partent rapidement parce que je devais partir aussi. Elles pourront aller soigner leur gueule de bois avec leur chéri. Le mien m'attendait sur le banc d'un parc.

«ALLEZ DEBOUT BANDE DE FAINÉANTES! J'AI UN AVION À PRENDRE! criai-je en frappant sur la casserole avec la cuillère.

- STANNY, J'AI MAL À LA TÊTE! ARRÊTE! cria quelqu'un.

- JE M'EN FOU! ALLEZ DEBOUT! IL FAUT QUE JE PARTE!»

Elles finirent toutes par partir de chez moi en chiâlant. Lorsqu'elles furent parties et qu'elles ne purent me voir, je m'habillai et partis en courant et en faisant attention pour ne pas me pêter la gueule à cause d'une plaque de glace rejoindre Scherbak. Je ne mis pas trop de temps à le retrouver. Il était assis exactement à l'endroit qu'il m'avait montré il y a quelques semaines. Il avait les yeux fermés. Je m'assis à côté de lui en silence.

«Qu'est-ce que tu fais ici? me demanda-t-il sur un ton froid.

- Je suis venue te voir.

- Pourquoi?

- Parce que, visiblement, je t'ai blessé en invitant un stripteaseur à l'enterrement de vie de jeune fille à ma meilleure amie, mais je ne comprend pas pourquoi!

- On a jamais encore parlé de ça et toi tu m'arrives et tu me dis que le meilleur moment de ta soirée était le stripteaseur, comment est-ce que tu veux que je le prenne?

- Je sais pas, mais je ne pensais pas que tu le prendrais mal. Je m'en fou de ce gars-là. C'est toi que j'aime.

- Alors pourquoi on en a jamais parlé?

- Parce que notre relation est encore jeune et que je ne veux pas précipiter les choses.

- Ça t'a pris combien de temps avec ton ex avant que vous commenciez à en parler?

- Ça nous a pris deux ans avant qu'on couche ensemble.

- Mais en parler?

- Je sais pas et je m'en fou. C'est avec toi que je suis aujourd'hui. Je ne couche pas avec n'importe qui et je veux m'assurer que nous deux c'est pour durer avant. C'est important pour moi. Arrête de comparer notre relation avec celle que j'avais avec Gigi.

- Je m'excuse. C'est juste que parfois j'ai l'impression...

- J'ai déjà donné pour les petits copains jaloux. Si tu es pour ne pas me faire confiance quand je te dis que c'est toi que j'aime et personne d'autre, dis-le-moi tout de suite et je vais mettre fin à notre relation tout de suite, l'interrompis-je.

- Je suis désolé. C'est juste que j'ai l'impression que je n'en fais pas assez et je pensais que tu voulais me passer un message avec le stripteaseur.

- Tu en fais amplement, t'inquiètes. J'aurais dû t'en parler avant je suis désolée, mais tu es parfait et je ne veux pas que tu changes quoi que ce soit. Je vais te le dire lorsque je vais être prête.

- Je vais t'attendre dans ce cas.

- J'imagine que toi, tu es prêt.

- Ouais, avoua-t-il avec un rire nerveux.

- T'inquiètes, je ne te ferai pas attendre deux ans, lui répondis-je avec un petit coup sur l'épaule.

- J'espère bien!»

Nous nous mîmes à rire. Nous restâmes encore un moment sur la banc à parler de la game d'hier et de celle de ce soir. Puis, nous retournâmes à l'appartement chercher mes choses et nous nous dirigeâmes vers l'aéroport pour prendre notre avions en direction vers Chicago. Le voyage me fut inutile parce que Therrien m'empêcha de jouer ce qui nous mena à une défaite de plus.

Better Than GretzkyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant