CHapitre 64

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🏆Kyra Stanley

«Chers Georges Vézina, Newsy Lalonde, Joe Malone, Howie Morenz, Aurèle Joliat, Hector « Toe » Blake, Bill Durnan, Jacques Plante, Doug Harvey, Maurice Richard, Jean Béliveau, vous qui avez su gagner à une époque qui nous semble bien lointaine, aidez-nous à gagner ce soir. Aidez Condon a arrêté les pucks et les autres gars a envoyé les leurs derrières Raanta. S'il vous plait. Je ne veux pas que mon équipe soit officiellement éliminée des Séries ce soir.»

Telle était la prière que je récitais depuis deux heures devant toutes mes choses des Canadiens. Si nous perdions ce soir, c'était terminé pour nous. Même si nous gagnions toutes nos games jusqu'à la fin de la saison par la suite. J'étais tellement près d'un retour au jeu. Il fallait qu'on gagne ce soir.

Les Glorieux m'avaient invitée à venir écouter la game avec eux, mais j'étais un gros paquet de nerfs et je ne savais pas comment j'allais réagir si on perdait, alors je préférais rester chez moi, seule. J'avais averti mes voisins qu'il se pourrait qu'ils entendent crier beaucoup, mais qu'ils ne devaient pas se faire de soucis parce que j'écoutais la game.

Je m'étais commandée de la pizza pour faire changement de la bouffe santé que je mangeais d'habitude. Je ne crois pas avoir déjà été autant sur les nerfs dans ma vie même lorsque j'ai été repêchée.

La première période commença. À 3 minutes 4 secondes, J. T. Miller, des Rangers, scora. Ça ne commençait vraiment pas bien. J'étais assise en indien sur mon sofa devant ma télé et je sacrais toute seule. Eller vint égaler à 12 minutes 26 secondes ce qui me fit respirer un peu.

Therrien avait refait des trios normaux suite au désastre de son fuckage de trio contre les Flames. Nous avions perdu cette game-là 4-1. McCarron nous avait évité un deuxième blanchissage de suite en scorant son premier but dans la grande ligue.

«SACRAMENT THERRIEN RÉVEILLE TES JOUEURS!» criai-je lors du deuxième but de Kreider en deux minutes.

Kreider était un joueur que je détestais particulièrement parce qu'il nous avait blessé Price en demi-finale en 2014. Nous aurions pu gagner la Coupe Stanley cette année-là, mais Price avait été blessé et Tokarski n'avait pas été assez bon pour que nous puissions gagner la série contre les Rangers. Je vouais une haine inconditionnelle à Kreider depuis ce jour.

La game était donc maintenant 4-1 parce que Derick Brassard avait scoré très tôt en deuxième période. Ce soir, Andrighetto faisait un retour au jeu après avoir manqué trois matchs suite à une blessure au haut du corps.

Je le vis enlever la puck à Boyle et la remettre à Desharnais qui était revenu au jeu le 24 mars dans une défaite crève cœur contre le Red Wings de Détroit. Desharnais déjoua tous les joueurs, laissa la puck devant Raanta et continua derrière le goaler adverse. Comme il faisait ça, Danault arriva derrière lui et shoota la puck derrière Raanta. C'était 4-2 et il restait encore beaucoup de temps.

La deuxième période se termina quand même 5-2 à cause que Dereck Stepan avait scoré, alors qu'il ne restait que 41 secondes à la période. Je criai de frustration. J'allumai mon tapis roulant qui m'avait permis de m'entraîner lorsque je ne pouvais pas sortir de chez moi. Je courus dessus jusqu'à ce que la troisième période commence.

Courir m'avait fait du bien, mais à la minute où l'arbitre droppa sa puck en début de période, je recommençai à stresser comme une malade. Dan Girardi pogna une pénalité en début de période. Nous nous retrouvions en avantage numérique.

«Allez les gars. Vous avez été poches toute l'année en avantage numérique. C'est le moment de vous reprendre.»

Le deux minutes passa sans que personne ne fasse le moindre effort pour scorer. Heureusement, nous eûmes une deuxième chance tout de suite après grâce à Viktor Stalberg qui avait fait trébucher notre "capitaine". Malheureusement, il ne l'avait pas blessé.

Better Than GretzkyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant