CHapitre 15

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Pauline «Popo» Barette dans le média

🏆Kyra Stanley

«Alors, comment a été ta première nuit à l'hôtel en tant que joueuse du Canadiens de Montréal? me demanda Weise lorsque j'arrivai à l'aréna pour la pratique.

- C'était bien, mise à part le fait que Scherby a mis son alarme foule tôt et qu'il ne s'est même pas réveillé pour l'arrêter et que ça m'a réveillé.

- C'est drôle, ce n'est pas la première fois que j'entend ce discours, dit Condo.

- D'habitude c'est Chucky et Gally, observa le Dutch Gretzky.

- Ouais, maintenant, vous allez sans doute nous entendre moi et Scherby.»

Nous nous mîmes à rire. Nous nous dirigeâmes ensuite vers la patinoire où la majorité des joueurs étaient déjà en train de patiner ou de se shooter des niaiseries comme j'imaginais Subban en train de faire avec Gally.

«Où est Scherby? demanda le coach.

- Aux dernières nouvelles, il voulait se venger de moi et il s'en allait dans la douche.

- Se venger de toi? répéta Condon.

- Ouais, y s'en allait dans la douche, mais j'ai été plus rapide que lui.

- Donc il va arriver en retard.» dit Therrien.

La pratique était commencée depuis un moment et je faisais un concours de slapshots avec Subban lorsque j'entendis quelqu'un arriver sur la patinoire en vitesse. Je savais pertinemment qui c'était. Je me retournai et patinai dans sa direction.

«Hey Scherby! Ça t'a bin pris du temps dans la douche!» lui lançais-je assez fort pour que tous les autres gars entendent, d'ailleurs, ils se mirent tous à rire.

Il se mit à parler en Russe et je ne pensais pas que c'était très gentil ce qu'il disait.

«Excuse Scherby, mais je ne parle pas encore le Russe! Si t'as quelque chose à me dire, tu peux l'dire en anglais!

- Attend que j't'attrape, dit-il d'un ton menaçant.

- Essaye dont voir!»

Je me mis à patiner, mais je sous-estimai la vitesse du coup de patins de Scherbak qui me rattrapa rapidement. Je criai lorsque je sentis des bras s'enlacer autour de ma taille. Je perdis pied et nous tombâmes tous deux par terre. Après que Nikita m'eut écrasé sous son poids, il roula sur le côté. Nous nous mîmes à rire.

«Les amoureux ont se lâche maintenant, dit Marky.

- Vous êtes fatigant avec ça! dis-je en me relevant.

- Arrêter d'agir comme tel, nous dit Semin.

- On a le droit de s'amuser, non?

- Non. On est ici pour s'entraîner.» trancha le capitaine.

Je commençais à l'apprécier de moins en moins celui-là. Tout le monde se remit à l'entraînement. Je n'avais pas réalisé à quel point tout le monde s'était approché. Scherby se releva lui aussi. Il allait dire quelque chose, mais Patch le coupa:

«Toi, je ne te conseille pas de parler. Tu es celui qui est arrivé en retard.

- Lâche-le, veux-tu. C'est de ma faute s'il est en retard. Pas de la sienne, dis-je.

- Justement. Je pensais que tu n'étais pas censée causé du trouble dans l'équipe!

- Pourquoi dis-tu ça? lui demandai-je.

- Parce qu'une fille, dans une équipe de gars, ça ne peut que causer du trouble.

- Eh bien, y'a que toi que je dérange parce que tous les autres gars ont l'air de m'apprécier et j'ai bin du fun avec eux. Alors, qu'est-ce que j't'ai fait?

- Rien, mais je sais que tu vas causer du trouble.

- Est-ce que t'as peur que j'te vole ta place de meilleur marqueur de l'équipe? Je ne suis pas du genre à faire du trouble. Je n'en ai pas fait à Edmonton et je n'ai pas l'intention d'en faire ici non plus. Visiblement, tu as un problème avec moi. Quel est-il?

- Attend qu'on parte deux semaines dans l'Ouest. Tu vas voir, les gars vont avoir les mains baladeuses et tu vas en causer du trouble là-bas.

- Plus tu parles et plus j'ai l'impression que tu réagis de la sorte à mon égard parce que je te fais de l'effet. Je sais me défendre Max Pacioretty. Je suis déjà allée plusieurs semaines toute seule avec une gang de gars. La majorité des gars ici sont en couple ou marié, alors je vais te répéter la même chose que j'ai dit au coach l'autre jour. Je n'ai pas l'intention de détruire des couples et crois-moi si un gars essaie quoi que se soit, son jackstrap pourrait disparaître assez rapidement. Tu es le premier averti.»

Je ne lui laissai pas le temps de me répondre. J'allai rejoindre Scherbak qui se battait avec Subban. PK avait l'avantage et je me demandais vraiment qui avait appris à Scherby à se battre. C'était un vrai supplice de regarder. Je finis par me tanner.

«Okay, PK lâche Scherby. Tu vois bien qu'il ne sait pas comment déprendre sa tête de ton bras.

- Parce que toi, tu en es capable? me demanda le défenseur étoile des Canadiens.

- Facilement même.

- On verra bien. Scherby, tu restes proche. Je n'ai pas fini avec toi.

- Regarde et prend des notes.» le conseillai-je.

Je me plaçai exactement comme Scherbak était placé quelques secondes plus tôt. Subban commença à me donner de petits coups de poing dans les côtes. Rien qui ne puisse me faire mal. J'avais conscience que les joueurs s'étaient de nouveau attroupés autour de moi.

Mes mains étaient libres. Je ne voyais pas ce que je faisais, mais je savais ce que j'allais faire. Je pris le bras de PK qui empêchait ma tête de bouger. Il ne parut pas y porter attention. Pourtant, il aurait dû. J'avançai un de mes patins pour le mettre derrière la jambe de PK simultanément, je tirai sur son bras faisant en sorte que PK tombe sur le dos. J'entendis des applaudissements derrière moi.

«Stanny, il est comme deux fois ta taille! Comme tu as fait? me demanda Scherby.

- Je pourrais faire ça avec Chara aussi. Plus la personne est grosse et plus c'est facile parce que son poids joue contre elle. En passant, Penalty Keeper, tu as été très facile à mettre par terre.

- Va chier!»

Je vis derrière le groupe Pacioretty et Plekanec ensemble. Ils nous regardaient avec un regard mauvais. Je pouvais clairement le voir qu'il ne m'appréciait pas. Est-ce que j'allais remédier à ça? Non. Je ne pouvais pas plaire à tout le monde et c'était tant pis pour eux s'ils ne m'appréciaient pas.


Better Than GretzkyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant