CHapitre 19

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🏆Kyra Stanley

J'avais été visitée l'appartement avec Scherby tôt en après-midi. J'étais littéralement tombée amoureuse de cette appartement. Il était situé dans un quartier pas trop loin de l'aréna des Glorieux et du Centre Bell ce qui était génial.

De plus, le quartier était juste assez tranquille pour que je puisse aller faire mon entraînement dehors sans être trop dérangée ou avoir peur de me faire tuer. Nous l'avions pris immédiatement et nous allions emménager dedans dans deux jours. J'avais vraiment hâte.

Le numéro inconnu m'avait rappelée un peu plus tôt me donnant rendez-vous à l'aréna des Glorieux à 15h. J'ignorais qui c'était, mais j'étais vraiment curieuse de savoir ce que cette personne voulait et je voulais aussi la massacrer pour avoir osé me réveiller le jour de ma fête. Scherby avait cependant insisté pour venir parce qu'il avait peur que ce ne soit un maniaque qui voulait me tuer. Personnellement, je pensais que c'était plus un des Glorieux qui me préparait une surprise.

Lorsque tous les papiers furent signés pour l'appartement, nous rembarquâmes dans le truck de Scherby et nous nous dirigeâmes vers l'aréna. Je branchai mon cell au Bluetooth de son truck et mis la chanson Le But de Loco Locass et me mis à chanter super fort. Scherby me lançait des regards et riait. Je savais qu'il ne comprenait pas un seul mot, mais il riait de moi. Je m'en foutais beaucoup.

Lorsque nous fûmes arrivés à l'aréna, je fus surprise de ne pas voir l'inséparable truck de Cast ou encore le vélo de Blondin. Scherby se stationna et nous débarquâmes. Nous nous dirigeâmes côte à côte dans l'aréna. Personne. Elle semblait vide. Pourtant, j'étais à l'heure.

Nous fîmes le tour de l'aréna, puis nous allâmes voir dans les vestiaires. J'allai dans celui des Glorieux et lui dans celui des visiteurs. Je fus immergée par pleins de souvenirs en entrant. Il n'y avait personne, mais je pouvais entendre les conversations de mes anciens coéquipiers avant les matchs, les insultes qui étaient niaiseries ou simplement les niaiseries qu'ils pouvaient dire.

La Coupe. Je me rappelais encore du sentiment que j'avais ressenti lorsque nous l'avions gagnée, lorsque je l'avais soulevée. Je me rappelais des festivités qu'il y avait eu dans ce vestiaire après la game. Momo qui dansait avec son jackstrap sur la tête, les gars qui chantaient We Are The Champions.

«C'était ton vestiaire? me demanda la voix de Scherby dans mon dos.

- Ouais. J'ai littéralement grandi ici.

- Ce n'est pas un peu grand pour un vestiaire pour une personne?

- C'était un vestiaire pour l'équipe au complet. Les filles, nous n'avions pas de vestiaire séparé.

- Les gars devaient avoir des pensées.... Tu vois ce que je veux dire.

- Ouais, mais nous étions toutes en couple et s'ils les disaient à voix haute leurs pensées, leur jackstrap disparaissait, alors ils ne le faisaient pas.

- J'imagine que tu étais celle qui cachait les jackstraps?

- Tu as tout compris. Viens, je vais te montrer quelque chose!» lui dis-je en le tirant par le bras jusqu'à la patinoire.

Je m'arrêtai avant d'embarquer sur la glace. La Coupe se trouvait au milieu de la patinoire. J'ignorais ce qu'elle faisait là parce que Gast était censé la garder à la brasserie pour la montrer à tous ses clients.

«C'est la Coupe que tu as gagné l'année passée? me demanda Scherby.

- Ouais, mais elle n'est pas censée être ici.

- C'est la Coupe quoi?

- Je ne comprend pas ta question.

- Dans la NHL, on gagne la Coupe Stanley. Dans cette ligue, comment ce nomme ce trophée?

- En fait, elle n'a pas de nom. C'est juste la Coupe.

- C'est pour ça qu'elle est ici, entendis-je une voix que je connaissais trop bien, nous voulons lui donner un nom.»

Lorsque la voix s'était faite entendre, Scherbak avait pris ma main. Nous nous retournâmes en même temps. Je m'attendais à ne voir que Xavier Bourgeois, mais Gaston Tremblay, mon ancien coach et meilleur ami de mon père, était là aussi avec le père de Xavier, Éric Bourgeois et un homme que je ne connaissais pas.

«Stanny, je te présente Germain Laferrière, le Gary Bettman de notre ligue si on peut dire, dit Gast.

- Enchantée. Hum... Je suis venue avec Nikita Scherbak, j'espère que ça ne dérange pas?

- Surtout que vous avez l'air très proche.» dit simplement Bourgeois Junior les yeux fixés sur nos mains à moi et Scherbak qui étaient toujours l'une dans l'autre.

Nous nous lâchâmes. J'étais surprise de ne pas m'être rendue compte plus tôt qu'il me tenait la main ou que je lui tenais la main, enfin que nous nous tenions la main. J'étais assez gênée que ce soit Bourgeois Junior qui l'ait remarqué parce qu'à voir son air triste, il avait toujours des sentiments pour moi.

«Pourquoi m'avoir fait venir ici aujourd'hui? leur demandai-je.

- En fait, c'est Xavier qui a eu une excellente idée.» dit Gast.

Cela devait être une vraie bonne idée parce que Gast ne donnait jamais de crédit aux joueurs des Bears sans grimacer et encore moins à Xavier. J'étais vraiment curieuse de savoir quelle était cette bonne idée parce que la dernière bonne idée qu'il avait eu à mon sujet était de me mettre une dette de 10 000$ sur le dos.

«Tant qu'il ne faut pas que je ramasse 10 000$ ou sinon je m'en vais jouer avec les Bruins, dis-je.

- Non. En fait, ça l'a un peu rapport. Mon idée c'est que étant donné que tu es une joueuse de hockey exceptionnelle et que j'ai quelque peu gâché ta saison l'année dernière, eh bien, j'ai pensé qu'on pourrait appeler la Coupe en ton honneur.

- On ne peut pas l'appeler la Coupe Stanley. On est pas dans la NHL, dis-je.

- Je sais. Ça serait la Coupe Kyra.»

Honnêtement, en venant ici, je ne m'attendais pas à recevoir quelque chose d'aussi gros. Cette ligue représentait tout pour moi et elle accepterait que la Coupe porte mon nom. J'expliquai ce qui se passait à Scherby parce qu'il n'avait pas saisi un mot de notre conversation en français.

«Tu devrais accepter, me dit-il.

- Avoir une coupe qui porte mon nom, il me semble que ça sort de la réalité, dis-je.

- Dis celle qui a déjà scoré 120 buts en un match. Tu es une personne qui sort de la réalité Stanny. C'est normal que des choses comme ça t'arrive. Tu l'as mérité, j'en suis sûr.

- Okay. C'est bon, cette Coupe pourra s'appeler la Coupe Kyra.» rajoutai-je français aux autres hommes dans la pièce.


Better Than GretzkyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant