You are my game.

16:Déclencheur.

Je serre fort le scalpel et l'ouvre rapidement,je soulève les manches de l'homme et lui taille les veines,ses anciennes cicatrices sont encore présente.Il hurle et se débat,mais comme avec Harry auparavant,être enchaîné ne changera rien.Il bouge tellement qu'il fait tombé des papiers par terre,Harry avance et se penche pour les ramasser pendant que j'utilise le scalpel sur l'homme en me fermant les yeux de dégoût.

-Putain Louis.
-Quoi ? M'écriais-je sans m'en rendre compte,trop perdue dans mes pensées.
-Tue-le,maintenant,et vite! Il hurle.

Je ne sais pas quoi faire,je le regarde avec incompréhension,il me projette en arrière et se place devant l'homme,je ne sais pas ce qu'il fait mais je suis certain qu'il est en train de mourrir.Une fois que le calme revient il se tourne vers moi et passe une main dans ses cheveux.

-Quoi ? Dis-je.
-Tiens.Il me tend le scalpel et je m'approche doucement.

Il soulève le tee-shirt de l'homme et me montre le H qu'il a écrit sur son ventre,merde c'est affreux.Je comprends évidemment qu'il veut que je marque un L.Je souffle et pose ma main sur mes yeux en appuyant le scalpel contre le ventre de la victime.
Harry soulève la main de mes yeux et me chuchote à l'oreille.

Non Louis,observe ton chef d'œuvre.Je le sens sourire comme mon oreille.

Il embrasse celle-ci,descend plus bas vers mon cou et s'attarde sur la veine qui sort de celui-ci.Il l'embrasse et je le sens sourire.Comment il peut penser à autre chose alors qu'il vient de tuer quelqu'un ? Je me lève en vitesse et cours vers la salle de bain.J'ai juste le temps d'apercevoir les toilettes que je vomis.Je n'ai presque rien mangé depuis longtemps,je vomis longtemps,toute la rage,la haine,le dégoût que j'ai envers cette homme.Comment peut-on appeler ça un homme ? En parlant du loup,il ne se fait pas prier pour se pointer juste derrière moi et rire de bon coeur.

-Alors Lou,on a peur du sang ?
-Absolument pas.Crachais-je entre deux spasmes.

Il continue de rire et s'en va,tant mieux.Je ne veux pas qu'il me voit dans cet état,faible.Parce que c'est ce que je suis en ce moment,faible.Le mot n'est même pas assez fort pour décrire ma situation.D'ailleurs j'y pense,s'il compte toujours "suivre" nos règles,je dois être nourri pour être à son niveau,je dois lui en parler.Je me lève et rince ma bouche,je m'attarde quelques instants sur mon visage,abîmé par les coups,par des bleus,par des cicatrices,j'ai des cernes horribles,mais je ne suis pas sale.C'est le cadet de mes soucis mais c'est un bon point,appart mes vêtements sales,je me sens propre.Mais mentalement je me sens sale,j'ai l'impression de n'être qu'une poupée qui obéit,qui suit des règles,je suis réellement un gâchis à présent,l'idée de mourir me ronge depuis que je suis ici et je sais que je peux mourir à tout moment,et c'est horrible.La culpabilité,vous ne pouvez pas savoir ce que ça fait d'essayer de s'endormir en sachant que vous pouvez mourir à tout moment,que votre vie est presque lointaine,que vos jours ou même vos heures sont comptées.Je peux très bien m'occuper seul de mon cas,mais je ne veux pas,je ne peux pas lui laisser cette chance.J'ai tout fait pour retarder ma mort,mais je ne tiens plus,je n'y arrive plus.Et c'est ce qu'il voulait,que je craque,même si je me montre fort,je suis détruis.Je veux mourir mais je ne vais pas mourir.
Je sors rapidement de la salle de bain et sans chercher,je sais qu'il se trouve dans son bureau.Je toque avant et entre sans attendre une réponse.Il est assis derrière son énorme bureau et a les yeux rivés sur des papiers.Je m'installe en face de lui et essaye de lire au loin.

-C'est quoi ?
Il relève la tête vers moi.
-Les papiers de notre proie.
Je sursaute légèrement à l'entente de "notre proie" c'est la sienne,pas la mienne,et c'est un humain,pas un animal.

-Et ils disent quoi ? Continuais-je.
-C'est un policier.

Il lâche ça calmement,comme si tout était normal.

-Ce qui veut dire que les troupes sont déjà à sa recherche.Reprit-il.

Ce qui veut dire qu'ils verront ma signature "L"sur la dernière victime,quel connard.

NDA:Je vous propose également d'aller lire Sextos || LS. de Larryzo :)