20:Début.

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Harry me dévisage,j'ai fais une gaffe?

-Demain,repose-toi.Souffle Harry.

En plus d'être un psychopathe,sadique,maniaque du contrôle et j'en passe,il est aussi lunatique ? Je me relève et sors sans le regarder.Vous savez quoi,je n'ai plus envie d'obéir,je n'en ai jamais eu envie mais depuis que je sais qu'il ne va pas me tuer,c'est encore pire.Je contourne la pièce où l'homme est mort et me dirige vers la salle où il garde toutes ses "armes".Elle n'est pas verrouillée non plus,ce qui veut dire qu'il n'est pas revenu ici depuis qu'il s'est enfuit face aux policiers.Je souffle de soulagement et entre lentement.Je m'avance doucement vers les tiroirs et les ouvrent un à un,j'en avais déjà ouvert pour la plupart mais pas les autres.C'est toujours la même chose,des scalpels,des cordes,des clous,des lames.J'ai envie de vomir et ma tête me tourne,c'est bientôt moi qui les tiendrait dans mes mains,qui les utiliserai contre des personnes qui étaient simplement venus se balader dans une forêt.Tout comme moi,ça leur apprendra de venir seul sans savoir où aller,moi,je n'ai rien pris avec moi en plus.Encore moins mon portable,pour ne pas être déranger.
Je voulais juste me sentir seul et bien.Alors j'ai marché,beaucoup trop longtemps,et dès que je me suis arrêté devant la forêt,ma curiosité a pris le dessus.Il y avait un lac à l'entrée,c'est tout ce dont je me souviens,ensuite j'ai longtemps marché pour finalement arriver devant cette magnifique demeure,la demeure d'un schizophrène.

"-Maman ne t'a jamais dit de ne pas parler aux inconnus ?"

Harry a raison,c'est nous qui venons le déranger sur son terrain,peut-être que,comme moi,il est venu pour se sentir bien.Il habite seul ici,c'est normal de devenir fou quand on voit des personnes étrangères.Je ne peux pas me mettre à le défendre,c'est inexcusable ce qu'il fait,en tout cas il m'expliquera demain le pourquoi du comment.
Je referme les tiroirs et vais m'installer dans le lit,je soulève la couverture et m'allonge dessous.Je m'endors assez rapidement,fatigué de cette longue journée.

-BOUH.

Je sursaute en suffoquant et ouvre les yeux,Harry se trouve au dessus de moi.Je soulève le poing pour le frapper mais il me retient.Il a tellement de force et il sert tellement mon poignet que je n'ose pas me débattre.Il attrape mon deuxième poignet et les plaque contre le mur au dessus du lit.Harry sort les menottes de sa poche et m'attache avec.Je me retrouve assis sur le lit avec mes bras croisés et attachés au dessus de ma tête,contre le mur.

-Comme ça tu ne t'enfuiras pas si je parle. Il sourit.

Je tremble,je sais pas s'il va finir ce qu'il avait commencé hier ou s'il va simplement me parler de ce que je lui ai demandé hier.

-Tout d'abord,je vivais seul dans une banlieue avant.Ma famille m'a abandonné,j'ai toujours été seul.Un soir j'ai tellement d'idée qui sont passées dans ma tête que j'en frissonne encore.

Donc Harry a des sentiments? Harry a déjà eu peur ?

-Alors je m'en suis aller,j'ai couru toute la nuit,au matin je suis arrivé dans cette forêt,qui me paraissait parfaite à l'époque.Peu de personnes se trouvaient dans la forêt,je suis tombé sur un homme au bout d'un moment,il était grand,beau,arrogant.Il devait avoir la trentaine,pas plus,certainement une famille et un travail.Il m'a regardé d'un air hautain et avec de la pitié,comme si je n'étais qu'un moins que rien pour lui,c'est vrai que je devais être sale,essoufflé,avec des cernes.

Je suis gêné,Harry n'est pas triste mais énervé.

Point de vue d'Harry:

Je parle et regarde Louis dans les yeux.En repensant à tous ces moments je sers les poings.J'ai attaché Louis pour lui parler,pas pour le frapper.Je souffle et ma mâchoire se contracte.Il le remarque et glousse un peu.Je continue de parler pour le rassurer,pour qu'il voit que ce n'est pas à lui que j'en veux.

-Je l'ai attrapé et lui ai fait des choses atroces,et j'ai aimé.Ça me faisait tellement du bien de me sentir hautain à mon tour,de le voir me supplier.Je lui crachais de retirer les préjugés qu'il avait porté à mon égard,j'en rigolais et il me suppliait encore plus en pleurant. Continuais-je. Je l'ai tué,j'ai tué pour la première fois un homme,et quoi que tu dises il n'était pas innocent.Et tous ces gens dehors ne le sont pas,ils te jugeront toujours,à toi de leur montrer qu'ils ne sont rien même s'ils te montrent le contraire.

Il semble attristé et convaincu par mon histoire.

-Maintenant si tu veux bien,nous avons une victime qui nous attend dehors. Chuchote Louis en souriant.

Je secoue la tête et sourit à mon tour,l'élève dépasse réellement le maître.

You are my game.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant