. Chapitre 31 .

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«Bip Bip Bip Bip Bip Bip»

Le premier bruit que j'entends en me réveillant est celui des machines qui ne cesse de prendre des mesures de mon organisme. Puis des bruits de pas étouffés qui se déplacent dans la chambre. Je bats faiblement des paupières et voit apparaitre dans mon champs de vision, le visage d'un jeune homme qui me scrute en silence. Je viens à peine de me réveiller que je veux déjà me ré-endormir et je dois lutter pour ne pas sombrer de nouveau dans le sommeil.

_«Quelle heure est-il ?» Demandé-je au jeune infirmier.

_« 3 heures du matin ma belle, je dois changer ta perfusion» Ajoute-t-il avant de s'assoir délicatement à mes côtés.

J'acquiesce silencieusement et lui tends mon bras qui s'écrase lourdement sur ses genoux, je n'ai plus de force. Il fait courir ses doigts fins et experts le long de mon bras avant de m'enlever la fine aiguille d'un coup sec qui me procure une légère douleur. Je me sens de suite plus vive, le soluté doit vraiment me mettre KO. Il s'éloigne quelque temps avant de revenir avec une petite poche transparente contenant un liquide jaune-orangée et l'accroche au-dessus de mon lit avant d'y fixer un fil et une aiguille.

_«C'est quoi ?» Demandé-je.

_«Un autre soluté, un peu plus fort que le premier mais tu as le droit à des calmants» Ajoute-t-il faiblement.

Il pince la peau de mon épaule avant de me vider l'intégralité d'une seringue. Effet immédiat, je ne peux plus bouger un seul membre, comme si chacun d'entre eux pèsent 200 kg. Mes pensées se troublent, mais pas suffisamment. La panique me saisit les entrailles lorsque je le vois fixer des sangles à mes poignets et à mes chevilles, j'ai l'impression que tout mon corps se tend d'un seul coup.

_«Que me faites-vous ?» Parvins-je à articuler très lentement.

_«Je suis désolé» Se contente-t-il de dire.

Et c'est lorsqu'il dévisse le petit bouchon de la perfusion et que la première goutte se déverse dans mon organisme que je comprends.

_«Aconit Vulparia» Murmuré-je.

Une goutte, puis une seconde avant une troisième, m'arrachant à chaque fois une grimace de douleur. Le liquide me brule et se répands très voir trop rapidement. Lorsque le goutte à goutte cesse et que le flot se fait en continue, un hurlement de douleur franchit la barrière de mes minces lèvres. Mes ongles griffent le matelas, mes chevilles fouettent l'air, je hurle, mais personne ne stoppe cette torture. Le jeune infirmier relève ensuite quelques mesures qu'il inscrit sur un bloc-notes et se dirige vers la sortie. Je lui jette un regard noir et continu mes hurlements. Pourquoi me font-ils ça ? Les larmes roulent à présent en torrent sur mes joues tandis que mon corps se contorsionne dans tous les sens, mes poignets et mes chevilles sont en sang, je le sens. Et la douleur qui continue. Mon corps et soudain prit de violents tremblement, je n'arrive plus à respirer, je m'étouffe dans ma propre salive, puis à bout de souffle je m'évanouis.

Des cris parvenant du couloir me font reprendre connaissance peu à peu. Avant que je ne ressente de nouveau la douleur, j'arrache la perfusion qui vient se heurter au sol dans un petit bruit métallique, et je soupire avant de tendre l'oreille.

_«C'est une blague ? Vous lui avait mis de l'aconit dans la perfusion, vous cherchez à la tuer ?» Fais une voix masculine.

_«Non, elle était consciente qu'elle allait souffrir ! Nous explorons toutes les solutions !» Réponds une femme

_«Consciente consciente ... Je ne pensais pas que j'allais autant souffrir ouai !» Murmuré-je pour moi-même.

A peine la phrase finit, la porte s'ouvre brusquement laissant apparaitre le visage tendu de Damon. Je lui souris faiblement et il se détend légèrement avant de s'assoir délicatement à mes côtés et de me saisir la main. De son pouce, il trace de tout petit cercle sur le dos de la main, ce qui a le don de me détendre... Nous restons quelques temps silencieux avant qu'il ne déclare.

_«Je ne remets pas en cause ton choix ma belle, mais tu es déjà en train de dépérir... Et ça ne fais même pas 24h que tu es ici...» Dit-il faiblement.

_«T'es sur que tu ne remets pas en cause mon choix là ?» Dis-je en souriant tant bien que mal.

_«Tu n'es pas si faible que ça, t'es toujours aussi têtue !» Remarque-t-il.

Je souris à sa remarque, et lorsqu'il avance sa main vers mon visage, je me crispe instantanément, il doit le remarquer puisque sa main se repose directement sur le matelas. Puis, il semble se raviser et pose sa main sur ma joue. Le contact de sa peau sur la mienne me fais frémir, quel doux contact. Je le fixe du regard, pendant de long moment, de longues minutes. Il n'y a plus que lui et moi, même le bruit des machines devient silencieux, la fatigue s'envole, la douleur disparait.

_«Merci» Fais-je tout doucement.

_«Merci à toi» Réponds-t-il.

_« De quoi ?» Demandé-je étonnée.

Il s'approche de moi, tout doucement, jusqu'à ce que nos visages ne soient plus qu'à quelques centimètres. Les battements affolés de mon cœur résonne dans mes tympans, mes membres s'engourdissent et une étrange sensation envahit mon estomac, comme si un milliers de papillons prêts à prendre leur envol s'y trouvent. J'essaye de respirer correctement, mais vu le sourire de Damon, je comprends que ma tentative est nulle. Nous ne sommes plus qu'à quelques centimètres, il s'approche dangereusement. Je ne quitte plus son regard et, après des secondes qui me paraissent interminables, il pose ses lèvres sur ma joue embrassant par la même occasion la commissure de mes lèvres. Il s'écarte doucement comme pour voir ma réaction qui se traduit par un sourire gêné avant d'écraser doucement sa bouche sur la mienne. Sa main se perd sur ma joue, puis dans mes cheveux puis sur ma nuque. Je ferme les yeux appréciant ce moment, qui se rompt bien trop rapidement.

_«Pour ça» ajoute-t-il les yeux pétillants.

Depuis des semaines j'imaginais notre premier baiser, car oui, Damon Salvatore ne me laissait pas indifférente, je n'aurais jamais cru qu'il se passerait comme ça: dans un hôpital, la bouche pâteuse, les cheveux en vrac, et le teint d'une blancheur maladive.

Vampire Diaries: Antidote.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant