Vampire Diaries: Antidote.

. Chapitre 26 .

Le temps passe à une vitesse monstrueuse, je ne sais depuis combien de temps je suis enfermée ici, dans cette pièce, à même le sol à lire chaque papier qui jonche le sol. La faim, la fatigue, la colère et tout autre sentiment ont disparus, je veux en savoir plus sur ma mère, sur Klaus. Toute ma vie n'a était qu'un tissu de mensonge, jusqu'à maintenant. Je me coupe les paumes sur le verre brisés de mon téléphone disperser sur le tapis, mais je ne ressens rien, plus rien, plus de douleur. C'est comme si toute mon humanité avait été absorbée lors de la grande découverte ! Ne persisté plus maintenant que la soif irrépressible de connaitre tout mon passé. De me connaitre, moi.

Sorcières, congrégation, morts, sacrifices, pouvoirs, meurtres.

Espoir, guérison, hybride, amour, remède, mort.

C'est mot reviennent à chaque ligne et tournoie dans mon esprit en grosses lettres vives. Je me noie dans un tourbillon de question sans réponse, toute ma vie est remise en cause depuis que j'ai lu ce papier. Mason ? Mon père ? Je n'y avais jamais songé, pas même une seconde. Si Caroline apprend ça ... Pourquoi je pense à elle ?

Je plaque mes deux mains sur mes oreilles et hurle, un hurlement de douleur, un hurlement pour faire le vide en moi, qui ne cesse que lorsque ma voix s'éteint, s'étouffe dans mes propres pleurs. Je me laisse glisser sur mon flanc à même le sol, ferme les yeux et serre mes mains jusqu'à ce que mes jointures sont blanches. Je me suis inconnue.

Plus tard, lorsque mes yeux s'ouvrent enfin, ils sont directement attirés par un petit éclat de lumière. Le pendentif de Damon. Je le caresse du bout des doigts et entortillent ces derniers autour de la chainette. Ressaisis-toi ! Je me lève, dans un premier temps, des étoiles floutent ma vue et disparaissent, j'avance alors en titubant comme si toute mes forces m'avaient quittés et m'assois sur le canapé du salon. Après de longues minutes, je me dirige vers la cuisine et avale ce que je peux trouver d'encore comestibles, bien que des hauts le cœur me soulèvent l'estomac.

Je retourne au bureau de mon oncle, enfin de mon père et ramasse mon smartphone brisé en mille morceaux que je fourre dans ma poche avant de me rendre au centre-ville où se trouve une boutique de téléphonie. Je suis accueilli par un jeune homme brun avec un sourire charmant qui grimace en voyant l'état de mon téléphone.

_«Sacré chute...» Dit-il en esquissant un sourire

_«Oui plutôt ... Vous pouvez me le réparer pour quand ?» Demandé-je.

_«Semaine prochaine ça sera bon» M'assure-t-il.

_«Trop long, je vais en acheter un autre» Répondis-je.

Il pose sur moi un sourire intrigué et me présente chaque smartphone et chaque application. Je jette mon dévolu sur un des nombreux modèles, le paye et quitte la boutique avant d'insérer ma puce dans le nouveau téléphone. Je me dirige à présent vers la maison lorsque voix m'interpelle.

_«Hé Joey ! Joey !»

Je me retourne pour voir Lya arriver, les bras chargés de sac de marques de luxe, lunette de soleil sur le nez et sourire étincelant. Je m'arrête et me force à sourire naturellement, en vain.

_«Où qu'est ce qui ne vas pas toi ?» Demande-t-elle.

_«Rien, enfin si... Mon petit frère me manque...» Lui avoué-je.

Petit frère tu parles, je déglutis péniblement et rive mes yeux sur son sourire malicieux.

_«Alors avec Matthew tu as conclu ?» Demande-t-elle franche.

Je peine à déglutir de nouveau et lâche un petit sourire gêné en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille; elle n'insiste pas plus et me propose de nous assoir en terrasse d'un des bars longeant la plage. Un jeune homme arrive, les cheveux blonds, les yeux bleus, et de nouveau je repense à Mystic Falls, tellement le serveur ressemble à Matt.

_«Je vous met quoi ?» Demande ce dernier, sourire charmant gravé sur le visage.

_«Deux téquilas et votre numéro de téléphone» Glapit Lya.

Je pouffe de rire devant tant de tact, et, nous entamons une longue discussion, comme avant, qui me change les idées. Nous sirotons les cocktails tranquillement alors que le soleil entame sa longue descente. Perdue dans mes pensées, je ne vois pas Matthew arriver, et fais un bond de trois mètres lorsque je l'a vois à ma hauteur, attirant leur regard interrogateurs.

_«Trinques avec nous» Propose Lya.

Je n'ose à peine le regarder et me contente d'avaler les dernières gouttes d'alcool. La discussion va de bon train bien que je ne lâche que de brèves phrase, et lorsque la nuit commence à poindre son nez, le vibreur de mon téléphone secoue ma poche de jean. Je sors mon nouveau téléphone, le déverrouille et ouvre les sms.

De Tyler à Joey.
Tu me manques aussi grande sœur, profite bien du soleil, revient moi dès que possible.

_«Oui petit frère, j'arrive ...» Dis-je à haute voix attirant le regard de mes deux amis.

_« Tu ne restes pas ?» Demande Lya avec une moue boudeuse.

_«Je ne peux pas, j'ai tout la bas maintenant, ma famille, de nouveaux amis, mes études ... Mais vous viendrai me rendre visite le plus tôt possible...» Déclaré-je faiblement.

Les deux acquiescent silencieusement, et après de longues minutes d'accolade, nous nous séparons. Un dernier regard à Lya, un dernier sourire à Matthew et je déambule à travers les rues sombres de la petite ville. Tout ça, ici, me rattache au passé, aux mensonges sans fin. Je pénètre une dernière fois dans mon ancienne maison, remplis ma valise de fringues et de derniers souvenirs, éteins une dernière fois les lumières et craque l'allumette qui embrase rapidement le sol. Je devais tourner la page, me reconstruire, et ce n'est pas en ayant encore des attaches ici que j'y arriverai. Mettre le feu à sa propre baraque, comportement de psychopathe ? Je n'en sais rien mais la voir cramer me fait un bien fou. Je ferme la porte d'entrée et quitte la propriété en me dirigeant vers la station de taxi la plus proche. Lorsque j'y arrive, un épais nuage noir flotte derrière la ligne des arbres, les pompiers ont déjà dû intervenir pensé-je.

Puis un taxi arrive, charge mes affaires, je m'assois et colle ma tête à la vitre, admirant une dernière fois le paysage, persuadée que je ne viendrai plus jamais ici...