À corps perdu (Broken pieces | l.h)

Chapitre 55

-Tu n'es pas sérieux, Luke ? Je réplique, haussant un sourcil.

Ce dernier enjambe sa fenêtre avant de commencer à se balancer d'avant en arrière;

-3, 2, 1, décompte t-il.

Au dernier moment, je m'écarte de la vitre et laisse le corps de Luke s'étaller sur le sol de ma chambre;

-Putain, jure t-il sur le parquet.

Je m'approche de lui et m'accroupie, posant mes mains dessus;

-Ca va ? Je demande.

-Ouais- il se relève, m'entrainant avec lui- pourquoi tu n'as pas répondu à mes appels ?

-Mon père m'a confisqué mon portable.

-Il t'as interdit de me voir, n'est-ce pas ?

-Comment tu sais ? Je demande, confuse.

-Il a dit à mes parents de me surveiller, pour ne pas que je vienne te voir.

Ma bouche forme un "o" de surprise.

Un malaise s'installe, je ne pensais pas que mon père serait capable de ce genre de chose.

-Mais tu es là, je murmure.

Un rictus apparait sur les lèvres de Luke avant qu'il ne s'approche de moi, posant ses mains sur mes bras, les caressant de bas en haut;

-On ne m'empêchera jamais de te voir, prononce t-il doucement.

Je souris avant qu'il ne dépose un baiser sur le bout de mon nez, me faisait rire à cause de ses mèches qui me chatouillent le front.

Mais étrangement, le sourire que Luke avait disparait petit à petit, il rompt ensuite le contact qu'on avait établie et recule de deux pas;

-Mais ton père a raison, reprend t-il.

Mon coeur se sert dans ma poitrine.

Pourquoi dit-il ça ?

-Comment ça ? Je réplique.

A l'aide de sa main, Luke se gratte la nuque tout en baissant la tête, évitant mon regard.

-Il fait ça pour te protéger, il ne veut que le meilleure pour toi, et je ne suis pas celui qu-

-Luke stop, je t'interdis de dire ça, c'est bien clair ? Je suis majeure, je suis libre de faire mes propres choix, et je décide de rester avec toi.

Le blond se pince l'arrête du nez;

-Elea, je t'aime, et jamais je ne voudrais que tu ai à souffrire par ma faute.

-Alors ne me dis pas ça, ne me laisse pas, dis-je au bord des larmes.

Luke prend alors conscience que cela me touche, il souffle comme s'il regrettait ce qu'il a dit et s'approche de moi, enroulant ses bras autour de ma tête, la collant contre son torse;

-Jamais, tu m'entends ? Jamais je ne t'abandonnerais, je te le promets, me chuchote t-il à l'oreille.

Je ravale mes larmes et me calme doucement contre lui, callant mon rythme cardiaque au sien.

Mes mains s'accrochent à son t-shirt, comme pour l'empêcher de partir.

Ce que je ressens en étant contre lui est indescriptible, je ne pensais pas que c'était possible d'être autant attaché à une personne qui arrive subitement dans votre vie.