Chapitre 4 nouveau

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Par chance, j'arrivais à avoir mon dimanche soir de libre. Je vous épargne les trois heures de jérémiade et les fausses larmes pour arriver à convaincre Layla. Si Vince accepte absolument tout pourvu que mes larmes disparaisse, sa femme est plus dure en affaires. Elle a finalement avoué que Denis tirait trop aux flancs et m'a accordé de partir un peu plus tôt l'après-midi. Ainsi, j'ai tout juste eu le temps de me préparer avant que Melissa passe me récupérer en voiture.

Dans sa mini-cooper fushia - impossible de révéler comment elle a réussi à obtenir cette couleur- elle ressemblait à l'une de ses hit girls des magasines pour ados. Il n'y avait qu'elle pour porter une robe à paillettes à un tournoi de kick-boxing. Ses cheveux bouclés cascadaient sur ses frêles épaules et ses bracelets scintillaient lorsqu'elle me fit signe. C'était la seule voiture devant mon immeuble, je ne risquait pas de la manquer.

-Votre carrosse est avancé, princesse, dit-elle solennellement.

-J'espère qu'il ne se transformera pas en citrouille, la taquinais-je - elle était pire qu'un mec avec sa voiture.

Elle posa les mains à plat sur le tableau de bord en un temps record.

-Chut, ne critique pas, Adélaïde, s'inquiéta-t-elle.

-Attends, qu'est ce que tu fais exactement? lui demandais-je en désignant ses mains.

-Je ne veux pas qu'elle t'entende.

-Mel, c'est une voiture, articulais-je avec soin.

-Pfft, tu n'y comprends rien. Adélaïde et moi avons une relation particulière.

-Je ne te le fais pas dire, soulignais-je ironiquement.

Elle me décocha un regard noir et démarra.

Après quelques minutes à rouler tranquilles, nous nous retrouvâmes coincées dans un embouteillage. En soupirant, je consentis à briser le silence.

-Comment as-tu réussi à avoir des places? Je croyais que c'était la grande finale.

Le visage de ma meilleure amie s'anima.

-Ca l'est mais... je suis magique! compléta-t-elle fière d'elle.

-Magique, hein? C'est ça ton explication.

-Qu'est ce qui cloche avec mon explication?

-Rien.

-Bon, ok, je connais un mec...

-Ah je me disais bien la coupais-je en rigolant.

Mel connais toujours un mec.

-Laisse-moi finir. c'est un ancien champion de kick-boxing et maintenant il est coach. Je lui ai dis que j'aimerais voir le tournoi pour en parler ensuite à la radio et il m'a eu des places, pour moi et mon «impossible» de meilleure amie.

-Ouch, touché. Merci pour ce soir!

-On y est! cria-t-elle en se garant.

Je regardais autour de moi. Nous devions être en retard car la rue était pratiquement déserte.

-L'entrée des artistes, ajouta-t-elle face à mon regard circonspect.

Je la suivis jusqu'à une porte blindée. Vraiment, c'était nécessaire. En grimaçant, je retins mon commentaire sarcastique. Mel devait être folle de ce type, elle sautillait d'impatience à l'idée de le voir. Plus qu'elle ne sautillait à l'idée de voir des hommes presque nus se battre, c'était peu dire.

Un homme en costume noir et oreillettes, nous emmena jusqu'à nos places. Un peu plus et nous nous asseyons sur le ring. Le type mystère devait lui aussi apprécier Mélissa.

Un moment d'égarementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant