Visage du passé

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Ses cheveux bruns bouclés, ses yeux sombres, son visage carré étaient les seuls repères qui avaient rallumé se souvenir brûlant en moi. Je le fixais à moitié choquée, à moitié perdue. Il y avait de fortes similitudes avec mon amant d'autres fois, sans non plus lui ressembler totalement. Son nez plus arrondi, ses yeux en amande et ces taches de rousseur étaient nouveaux pour moi. A première vue, je pensais devenir folle et que ce n'était que mon imagination qui me jouait des tours, parce que Charles me manquait.

Mais quand celui-ci après m'avoir jeté un regard dédaigneux s'exclama:

« Vincent, nous ne pouvons plus attendre, il faut organiser une réunion d'urgence sur-le-champ! »

Il avait une voix forte et grave, qui me plantait le cœur, comme une flèche du passé. Je me sentais soudainement mal, basculant sur le côté. Éric se dépêchait de venir me récupérer. C'est à ce moment-là que j'apercevais les personnes qui accompagnaient le brun. Il y avait une belle femme aux cheveux ébène et aux traits fins, un homme à la peau sombre qui avait une grande cicatrise qui traversait son visage. Le dernier me surpris tellement, que je regardais Mina pour voir sa réaction, mais elle était neutre. Maxime était là, je ne l'avais presque pas reconnu dans sa tenue renforcée sombre et avec son expression sérieuse.

Éric me tirait en arrière pour nous faire entrer dans la maison.

« Nous sommes en plein rassemblement familial, expliqua Vincent.

- Il n'est plus l'heure à faire la fête.» S'exprima le grand brun pour inquiéter son interlocuteur.

Le patriarche resta silencieux quelques minutes puis s'exclama :

« Bon, que tout le monde retourne chez lui.»

Il embrassa son frère et sa belle-sœur, qui après avoir récupéré leurs affaires, partaient rapidement.

Mes deux amis et moi étions déjà sur le bas de la porte, rentrant à l'intérieur. Arrivée dans ma chambre je me précipitais à la fenêtre pour voir les étrangers et le père de Mina.

Je les voyais se diriger vers la serre la plus proche. Je ne pouvais m'empêcher d'analyser la démarche de cet inconnu, cherchant toujours en lui une nouvelle similitude avec mon fantôme.

Comme une folle, je faisais les milles pas dans ma chambre. Des milliards de questions fusaient dans mon crâne.

Comment pouvait-il autant lui ressembler ? Étais-ce une coïncidence ?

Je voulais en savoir plus. Je retrouvais cette curiosité maladive qui m'avait conduite auprès du miroir autrefois.

Je me précipitais pour aller dans la chambre de Mina. En entrant dans celle-ci, je remarquais qu'Éric était déjà présent. Je venais de les déranger dans une discussion agitée, car Éric avait l'air de s'énerver.

« Encore en train de vous chamailler, dis-je en plaisantant.

- Non, juste mon frère qui s'inquiète toujours pour rien.

- Tu te moques de moi tu sais exactement pourquoi ils sont ici, et ce n'est pas pour jouer au Scrabble ! S'exclama Éric.

- De toute manière cela ne nous regarde en rien.

- C'était qui le gars qui à parler à ton père ? Demandais-je curieuse.

- C'est un humain, il fait partie d'un groupe, je me rappelle plus du nom... Répondit Mina

- Elle n'a pas besoin de le savoir. Il faut que tu t'occupes de toi avant tout. Ce n'est pas le moment de te remplir la tête avec des préoccupations politiques.

Le Miroir d'un autre monde T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant