Le Miroir d'un autre monde T.2

La raison du diable

Tout était prêt, il ne me restait plus qu'à aller chercher les sbires qu'avait commandés Ednée à son sombre expérimenteur. Je détestais descendre dans son miteux et étrange laboratoire. Même si je n'appréciais pas les humains, les voir enfermés dans ses cages me dégoûtais. L'odeur d'humidité mélangé à la peur et le désespoir en rentrant dans la pièce me donnait envie de vomir.

A chaque nouvelle marche, je n'avais qu'une envie faire retour arrière. De plus que ma raison commençait à me quitter, trop de questions se bousculaient dans ma tête depuis que j'avais reconnu l'homme que cachait Ednée. Pourquoi tant de mystère et pourquoi l'avoir fait revenir ? Si c'était pour convaincre la sorcière rouge de nous rejoindre, cela me paraissait illogique car il l'avait fait souffrir comme jamais.

Notre reine perdait telle la tête, où nous cachait-elle des informations. Là connaissant depuis toujours j'étais plus certaine que la deuxième réponse soit la bonne. J'étais déjà écœurée en apercevant le vieil homme en train de travailler sur sa table aseptisée. Un corps sans vie était étendu sur celle-ci. Une puanteur atroce émanait de lui, je m'approchais en couvrant mon nez de ma main droite. Soudainement, entendant ma présence l'homme se retourna. J'apercevais maintenant sa face grisâtre et ses petits yeux curieux.

« Ah, vous êtes déjà là ! S'exclama-t-il agacé en allant se laver les mains dans une bassine métallique.

- As-tu préparé ce que ta demander la reine ?

- Oui, il est sur la table.

Etonnée de sa réponse je m'approchais de l'objet en question. Une femme était étendue inerte. Le ventre ouvert me laissant entrevoir des parties de son anatomie sanguinolente. Sans que je ne m'en aperçoive, le vieux fou était au-dessus de mon épaule épiant les moindre de mes réactions.

Une puanteur dégoûtante me chatouillait le nez me faisait reculer rapidement.

L'homme se mettait à rire jaune, se moquant de ma réaction incontrôlée.

« Tu te ris de moi ? Dis-je énervée en le fusillant du regard.

- Les sorcières vous êtes toutes les mêmes. Pleine de rage mais ayant oublié le gout du sang.

- Elle est morte, simplement morte. Où est le soldat que tu nous avais promis ? » Répliquai-je.

Celui-ci poussait maintenant la mauvaise blague jusqu'à une trappe où il poussa la malheureuse comme un vulgaire sac de grain. L'odeur ayant disparu, je retrouvais mes esprits, comprenant que j'étais loin d'obtenir d'avoir mon soldat tant espéré.

« Je suis déçu, peut-être n'es-tu plus capable de mener à bien tes expérimentations, m'exclamais-je en regardant l'homme qui sortait différentes fioles de son armoire.

- J'ai l'air peut-être usée, mais dans ma tête j'ai les idées bouillonnent. Je suis loin d'être terminé par contre vous c'est votre dernière chance.

- Je ne te permets pas ! Et je n'ai plus le temps de parler nous devons partir ce soir ! » M'exclamais-je furieuse qu'il me mène en bateau.

Il ne répondait pas, préférant me faire signe pour m'indiquer l'endroit où il allait chercher ce qui me devait. Il passa par une porte, plus aucun bruit dans la pièce où je me trouvais. Puis soudainement, il revenait trainant avec lui une jeune femme hurlant à la mort. Elle avait beau se débattre du mieux qu'elle pouvait, elle avait pied et bras lier l'empêchant de fuir cet horrible personnage.

Il la plaça avec force sur la même table qui avait servi à déplacer le corps de toute à l'heure. Ne supportant pas les cris émis par la jeune femme, Gregor injecta une dose de morphine dans le bras de l'énervée.