Le Miroir d'un autre monde T.2

Le sang plus fort que l'amour.

*Ce chapitre est le PDV d'un personnage extérieur.*

La lumière du soleil venait à peine d'effleurer mon visage, qu'un mouvement lent de mon amie allongée à mes côtés, me réveillait. Une douce main caressa mon visage.

J'ouvrais mes paupières pour apercevoir cette beauté.

Les rayons éclairaient déjà ses traits, me permettant de distinguer ses éblouissants yeux. Elle était comme un ange, avec ses courts cheveux caramel ébouriffés et son sourire à charmer le diable en personne.

Mon cœur n'était qu'un instrument docile qui palpitait au moindre mouvement de ses cils.

Elle était belle, tellement belle, pensais-je.

« Tu es beau ce matin, me murmura-t-elle.

- J'aimerais tellement rester avec toi toute la journée. » M'exclamai-je en l'embrassant lentement.

Chaque instant passé avec elle était inoubliable. Le temps s'arrêtait, il ne restait plus que nous deux, oubliant presque l'horreur de notre monde.

« Mais le devoir m'appelle... Soupirai-je.

- Oui, comment ferait le capitaine de la garde royale sans son second...

- Et, que ferait la reine sans sa dame d'honneur personnelle.

- Elle serait décoiffée. » Plaisanta-t-elle.

Je me relevais du lit pour attraper mon uniforme sombre. Ma bien-aimée gisait encore sous la couette, sans aucune envie de quitter notre refuge. Je la regardais avec un petit sourire en coin.

« Te voir ainsi, ne me motive pas à partir.

- Alors rejoint moi. Dit -elle en riant.

- Tu connais mon père. Si j'arrive en retard, je ne donne pas chère se ma peau. »

Je m'approchais d'elle pour lui donner un dernier baiser.

« Passe une bonne journée, et fais attention à toi. S'exclama-t-elle.

- Tu me connais, je ne ferais pas de bêtise. »

Je sortais de la pièce à contre cœur. Je détestais la quitter. Si j'avais le courage, je resterais. Mais nous étions enfermés dans nos obligations depuis notre naissance. Notre amour était déjà exceptionnel, je ne voulais pas la perdre d'une manière ou d'une autre.

Je me dépêchais de rejoindre le bureau de mon père.

A toute vitesse, je traversais l'immense bâtisse, saluant au passage les visages connus. Ces couloirs sombres en pierre me blasaient. Cela faisait 25 ans que je les parcourais et pourtant je ne me sentais pas chez moi.

Arrivée à destination, j'entrais dans la pièce. Mon géniteur était déjà installé à son bureau, remplissant de la paperasse. Il devait surement s'occuper de la sécurité pour le Rubrum dea.

« Père, désolé d'être... Commençais-je.

- Ethan, je t'ai dit de ne pas m'appeler ainsi. Me coupa-t-il sèchement.

- Capitaine, j'étais... Rectifiai-je

- Ne me prend pas pour un idiot. Tu étais encore avec elle ! Dit -il en me regardant sévèrement. Tu sais que notre régente a un avenir tracé pour elle, et tu seras un obstacle.

Ces propos m'énervaient, ce n'était pas la première fois qu'il me faisait la leçon. Je le savais depuis bien longtemps. J'avais vu les nombreux prétendants qui défilaient devant les yeux de sa maîtresse. Elle n'était qu'un pion, et cela me rendait malade. Mais dans peu de temps ce sera une histoire ancienne.