Allongée sur le dos, j'avais placé mes deux mains sur le ventre. De nombreux coups de pied m'avaient réveillé, à croire qu'il était plusieurs là-dedans. Quelqu'un frappa à ma porte de chambre, c'était Oréna qui entrait curieuse de s'enquérir de mon état.
« Alors comment te sens-tu ?
- Beaucoup mieux. Je suis prête à discuter avec les autres sur la suite du plan pour contrattaquer Ednée et son armée. Lui répondis-je en me relevant.
- Es-tu réellement en état pour participer une guerre ? S'inquiétait-elle.
- Oréna, ma douce amie, je comprends ton anxiété. Mais je ne vais pas rester dans mon lit à attendre que mes amis perdent leur vie pour sauver l'avenir de mon enfant. Ce n'est pas dans mon tempérament. Surtout que je ne suis pas innocente dans cette guerre.
- Quand bien même Pénélope. Tu ne tiens pas longtemps sur tes jambes, comment pourrais-tu combattre une sorcière noire comme Ednée...
- Je ne suis pas seul, j'ai déjà deux gardiennes à mes côtés dont l'une est une amie sincère. Lui dis-je en souriant.
- Je vais prévenir l'autre que tu arrives alors.
Elle m'embrassa mon front avec douceur et sortit de la pièce. Je me levais difficilement, mon ventre était tellement encombrant qu'il m'était impossible de mettre des chaussures. J'enfilais le jogging et un vieux tee shirt que m'avait ramené Mina. Je n'eus même pas le temps de finir de m'accrocher les cheveux que cette dernière était sur le bas de ma porte.
Je la suivais jusqu'au salon, Noël, Cassiopée, Oréna, Antonia et les autres étaient déjà présents. Je m'asseyais sur le canapé.
Gerald se leva et prenait les devants pour démarrer la discussion.
« J'ai encore récupéré des informations sur le côté adverse. Il semblerait qu'Ednée soit revenu dans la région emportant avec elle des marques de l'engagement de plusieurs familles de sorcières noires. Elle aurait aussi mis en place la fabrication d'une armée d'abomination, plusieurs humains sont portés disparus en ville, une centaine environ. Sans compté son armée personnelle et les différentes familles en villes qui l'on rejoint. »
L'assemblée avait retenu son souffle suite aux informations que nous rapportait Gerald. J'en avais même la gorge noué d'entendre clairement ce que je redoutais. Nous étions en totale infériorité.
« Et de notre côté ? Demandais-je.
- En comptant ceux qui sont présents aujourd'hui, les sorciers verts qui ont survécu et quelque sage blanc qui ne suivent pas mon épouse, nous sommes une trentaine.
- Nous sommes en infériorité. S'exclama
- C'est difficile à entendre mais c'est la réalité, nous sommes désavantagés. Et les humains dans tout cela ? La lutte blanche ? Persistais-je.
- Sans Guillaume, il nous est difficile de les contacter surtout après l'échec du Rubrum Dea. Aléa, l'ancien bras droit de Guillaume, te tien responsable de la mort des siens.
- Nous devons tout de même tenter le coup ! Il faut aller les voir, leur expliquer, s'exclama Antonia.
- Mais qui sera assez convaincant ? Moi-même je me suis fait rejeter, je n'ai même pas pu voir Aéla. » Expliqua Gerald.
Il était clair que nous ne pourrions pas nous passer de l'aide de la lutte blanche. Mais Guillaume nous avait trahis, et la probabilité qu'il revienne était incertaine.
« J'irai le voir aujourd'hui, je pense être la seule à les convaincre. Je connais Aéla, même si elle me déteste, je sais qu'au fond elle est sage, elle écoutera la vérité. Dis-je.
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Le Miroir d'un autre monde T.2
FantasyQu'avais-je fait ? Comment en étais-je arrivé là ? Tant de souffrance, tant de colère, j'avais détruit tout ce qui importait. Et pourquoi ? La mort et la perte de l'homme que j'aimais. Jamais plus je ne verrais son visage. Plus jamais je ne sentirai...