Le Miroir d'un autre monde T.2

La nécromancie est un vilain défaut !

PVD Nouveau personnage :

- Antonia -

Ma mère était une femme impartiale mais qui possède une sagesse dépassant celle des plus vieilles de ce monde. Mon père était un homme droit avec des convictions qui lui tenaient à cœur.

Mes parents étaient les sorciers les plus influents de la communauté blanche pourtant, ils se livraient l'un et l'autre un combat sans fin. Je ne me rappelais plus le temps où ils éprouvaient l'un est l'autre un amour inconditionnel. L'avaient-ils seulement ressenti un jour ?

En tout cas, ils m'exaspéraient. Mon cœur d'enfant basculait pour l'un et pour l'autre sans réussir à choisir celui que je préférais. Mais leur désaccord ne perturbait pas que moi, notre communauté aussi emphatisait. La fragilité de notre monde ne se tenait qu'à notre choix.

La femme qui m'avait donné naissance prônait la fierté de notre sang et préférait se rallier à la cause de la reine. Mon géniteur lui voulait par tous les moyens mettre un terme à la folie de cette sorcière noire.

Voilà des années, voir des siècles que notre famille restait neutre dans cette guerre, il avait suffi que de la rumeur de l'apparition de la sorcière rouge pour tout chambouler.

J'ai grandi dans une communauté silencieuse, qui prônait le partage et la connaissance. L'apprentissage de nos dons était une priorité mais l'utilisation se faisait rare. Nous étions des sorciers, mais paradoxalement on n'acceptait pas nos racines.

La magie blanche était différente des autres énergies. Elle n'avait pas d'impact négatif ou positif. Elle est l'équilibre entre la magie noire et verte. Seule les sorcières blanches de naissance pouvaient la maîtriser. J'étais moi-même une fière héritière des dons de mes ancêtres. Et je n'aspirais qu'à une chose trouver mon équilibre intérieur.

Alors que j'écrivais mes pensées dans mon journal, un vent glacial embauma ma pièce. C'était mon père qui venait de rentrer. Je sortais immédiatement de ma chambre pour lui souhaiter une bonne soirée. Mais je fus choquée d'apercevoir son état. Il avait des éraflures sur le visage, sa démarche était faible et son bras était ensanglanté. Je me précipitais pour l'aider à atteindre sa chambre.

« Qu'est-ce qui t'ai arrivé ? Ou étais-tu ? Lui demandais-je affolée.

- Ramène-moi dans ma chambre avant que ta mère me voit. M'expliqua-t-il.

- Et pourquoi donc ? » Demanda soudainement l'intéressée.

Celle-ci enveloppée dans une robe de nuit nous regardait de manière accusatrice.

« Qu'as-tu fait Gérald ? Quelle erreur as-tu pu bien commettre ?

- Rien qui ne te concerne. S'exclama-t-il.

- Bien si tu veux jouer à cela ! »

Ma mère s'approcha de nous, ses yeux devenaient translucides. Elle commençait à fixer mon père droit dans les yeux. Je détestais quand elle faisait cela, s'emparer de l'esprit des gens pour voir ce qui se cachait à l'intérieur de leurs crânes. L'homme grisonnant commençait à se défendre, mais elle était trop forte et la barrière psychique venait de tomber ainsi que mon père maintenant sur le sol.

« Arrête ! » Lui ordonnai-je énervée.

Celle-ci se stoppa, laissant l'esprit de mon père en paix. Mais ce court laps de temps lui avait permis de fouiller suffisamment pour découvrir où il était.

« Tu as dépassé les bornes ! Tu as pris parti, tu n'as pas respecté l'engagement que tu m'avais fait ! Cria-t-elle en rage.

- Je n'ai fait qu'aider une personne qui en avait besoin. S'exclama-t-il sur le sol affaibli.