Le Miroir d'un autre monde T.2

Confiance brisée

Dans le chapitre précédent :

Après une longue discussion avec ses amis et alliés, Pénélope décide d'aller avec Mina et Oréna demander l'alliance de la Lutte blanche. Suite à l'échec passé pendant le Rubrum Dea, les trois femmes sont accueillies avec dédain et méfiance au sein de la rébellion ce qui n'annonce rien de bon pour la suite.

Sans compter sur la surprise de notre Héroïne en retrouvant Guillaume qui a repris fièrement don rôle au sein de la Lutte.

***

La réaction de Guillaume face à mon geste, était ni de l'énervement ni de la colère mais seulement de l'amusement. Il devait se douter que je ne risquais pas de lui sauter dans les bras. Aéla par contre était choquée, que je puisse frapper volontairement l'homme qui était redevenu le Commandant de la Lutte Blanche.

« Qu'est-ce que tu fais ? S'exclama-t-elle folle de rage en bondissant sur moi.

Guillaume l'arrêtait net. Cette dernière ne comprenait pas pourquoi il se laissait frapper par une femme et encore plus une sorcière noire. Mais il ne lui adressa aucun regard, continuant plutôt de me fixer avec le sourire arrogant qu'il avait hérité de son ancêtre.

« Laisse ! Je l'ai bien mérité. » Ajouta-t-il.

Il avait de la chance que je sois venue aujourd'hui pour quémander leur aide, sinon un second coup ne lui aurait pas fait de mal.

Il fit signe aux hommes, qui nous avait accompagnés jusque-là, de sortir. Nous n'étions plus que cinq, trois sorcières fassent aux deux chefs de la lutte blanche.

Je ne m'attendais absolument pas à le voir ici. Et étrangement, je sentais que ces retrouvailles allaient être en notre faveur. Ce que je savais, c'était que Guillaume était prêt à reprendre son rôle dans la lutte blanche et que même si Aéla faisait tout pour le dissuader ne nous aider, il aurait suffisamment de recul pour prendre la bonne décision.

De plus, ce que nous avions vécu en Angleterre lui avait peut-être permis de voir une autre facette des sorcières. Nous n'étions pas toutes comme Ednée et ses sbires. L'humanité siège au plus profond de l'âme de chaque être, sorcière ou non.

Mais la question qui me taraudait était : est-ce que Guillaume avait parlé de son séjour en Angleterre à Aéla ? Au vu de leur relation actuelle, je parierais que non.

« Avons-nous vraiment besoin de réitérer notre demande ? Demandais-je légèrement agacée de le voir aussi calme.

- Nous avons compris que la guerre approchait et que l'aide de la lutte vous était indispensable sorcière. » S'exclama-t-il.

Rien que de l'entendre nous appeler vulgairement sorcière m'énervait. Il jouait un drôle de rôle devant sa copine, mais il n'avait pas été si distant quand nous nous étions enlacés dans les herbes anglaises.

« Ce n'est pas seulement pour nous, c'est pour tous les êtres qui ne veulent plus subir le règne de noire, qui veulent leurs liberté de choix et vie. C'est pour le futur de nos enfants humains ou non. »

Suite à mes paroles, il nous regardait fixement, ou plutôt il me regardait intensément.

Aéla remarquait que quelque chose d'étrange se passait, et elle comptait bien donner son avis sur notre demande.

« Je ne vois vraiment pas ce que l'on gagnerait à combattre à vos côtés. Surtout avec la sorcière rouge, celle qui a causé notre malheur et qui a permis à cette femme de régner. Pourquoi n'attendririons-nous pas de vous voir vous entre tuer ? Je ne demande qu'à voir votre sang inonder les rues de cette ville corrompue par vos soins. Et peut-être que quand l'un des camps sera anéanti nous viendrons donner le coup de grâce pour s'assurer la fin des sorcières. Qu'en penses-tu Guillaume ? Explique-t-elle la rage brûlant dans ses yeux.