*** PDV Ednée ***
« Mes enfants,
Il y a voilà des centaines d'années,
Quand les hommes contrôlaient encore ce monde,
Que des femmes prodigieuses s'embrasaient sur les poteaux de Dieu,
Une sorcière issue d'un Elu noir et d'une déesse descendue sur terre.
- Grand-mère, grand-mère est-il vrai qu'elle avait les cheveux rouges comme le sang ? Demanda le petit Eliatus, sous ses boucles noires, passionné par le récit.
- Oui sa crinière était aussi rouge que la lave en ébullition, que les flammes d'un brasier."
Les enfants assis autour de moi étaient absorbés par mes paroles, je pouvais voir dans leurs yeux l'image de la sorcière rouge.
« Elle était comme vous mes enfants, ne connaissant pas ses talents, elle était faible face à l'homme.
Elle tomba donc amoureuse d'un chevalier noir.
Comme tous humains qui se respectent, il lui brisa le cœur et la fit mettre sur le bucher.
Alors que les flammes grandissaient.
Alors que leurs rires monstrueux retentissaient.
Elle se réveilla.
Une force noire aussi puissante que la mort elle-même, sortie de son corps.
Brisant les os, pétrifiant les corps, possédant les âmes, jamais ont eus vu autant de force émaner d'un être.
J'étais là mes enfants, j'ai vu éclore notre sauveuse, notre libératrice rouge devant mes yeux.
- Elle a tué tout le monde ? Demanda une petite blonde avec la rage brillante dans ses pupilles.
- Malheureusement non, le chevalier survécut. »
Je voyais la déception s'afficher sur leurs visages.
« L'amour est une faiblesse, rappelez-vous-en.
Détruite et affligée par bêtise de l'homme.
Elle se réfugia auprès des siens.
Les quatre épreuves des Elu, elle domina.
Sa puissance se révéla.
Elle décida de mettre fin à l'oppression de l'être humain.
Un soir alors que la lune rouge illuminait la terre.
La sorcière arracha le cœur immortel de son ancêtre.
A ce moment précis, détruisant la seule barrière qui protégeait les hommes.
Des milliers, des centaines de sorcières dans le monde s'éveillèrent.
Malgré sa réussite, elle fut maudite et enfermée au plus profond de la terre par celui qu'elle avait aimé.
Nul ne sait ce qu'il advient d'elle. »
Chaque petit visage présent me regardait la bouche béante.
« Jamais je n'aimerais ! S'exclama soudainement une petite.
- Oui moi non plus ! dit un autre.
- Mais grand-mère, la sorcière est peut-être encore vivante ?
- Oui, il ne fait aucun doute. Dis-je pour les rassurer.
- Il est l'heure d'aller se coucher, s'exclama l'une de mes filles qui arrivait derrière nous.
VOUS LISEZ
Le Miroir d'un autre monde T.2
FantasiaQu'avais-je fait ? Comment en étais-je arrivé là ? Tant de souffrance, tant de colère, j'avais détruit tout ce qui importait. Et pourquoi ? La mort et la perte de l'homme que j'aimais. Jamais plus je ne verrais son visage. Plus jamais je ne sentirai...