☠ Chapitre 3 ☠

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- Mademoiselle ? Si vous m'entendez, serrez ma main ! hurle une femme.

C'est vrai que je sens une main tenir la mienne mais je n'arrive pas à bouger, ni même à ouvrir les yeux. C'est au dessus de mes forces, je voudrais mais je n'y arrive pas.

- Pourquoi ne se réveille-t-elle pas ? demande une personne en pleure à côté.

Je reconnais cette voix. Maman. C'est ma mère qui est en train de pleurer. Mais pourquoi pleure-t-elle ? Où suis-je ? Qu'est-ce qui se passe ?

Pour elle, pour ma mère, je place toute ma force physique dans mon petit doigt. J'arrive à le bouger doucement. Je me dis que c'est peine perdue, que personne ne l'a vu mais quelqu'un crie :

- Elle a bougé le petit doigt ! Elle est vivante !

J'entends une agitation palpable se faire et je me dis que c'est le moment d'essayer d'ouvrir les yeux. Mais c'est beaucoup plus dur que je ne le pensais. C'est comme si mes yeux étaient collés à mes paupières et que je ne pouvais les décoller.

Les pleurs de ma mère continuent mais je ressens de la joie à l'intérieur de ceux-ci. J'ignore combien de personnes sont dans la pièce mais j'appréhende le moment où j'ouvrirai les yeux. Je ne comprends rien à la situation, je ne sais même pas ce que je fais là ! Ma mémoire ne veut rien me rappeler, pour le moment...

C'est alors que l'improbable se produit : mes yeux s'entrouvrent avec la seule force de la volonté. La blancheur de la pièce m'éblouit autant que si je regardais le soleil. Je referme instantanément mes yeux et les rouvre. Je renouvelle l'expérience plusieurs fois pour m'habituer à cette éclairage.

- Oh non ! Mon bébé... Elle ouvre les yeux !

Ils sont à présent grands ouverts et j'essaie de tourner la tête vers les personnes présentent dans la pièce. Je me rends compte que je suis dans un hôpital.

« Mais qu'est-ce que je fais là ? », je me demande au bord de la panique.

Les médecins et infirmières présents dans la chambre s'empresse à des branchements de toutes sortes tandis que ma mère éclate une nouvelle fois en sanglots et que mon père me caresse délicatement le bras.

- Comment allez-vous Mademoiselle ? demande la même femme que tout à l'heure, une infirmière.

- Je... je n'ai pas mal à la tête, déjà. Mais qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que je fais ici ?

Je regarde tout le monde et me rends compte que mes deux grands frères ainsi que ma petite sœur sont présents. D'autres membres de la famille aussi sont là.

- Tu ne te souviens de rien ? demande un policier que je n'avais pas remarqué avant.

- Je... Mais attendez ! Vous me rappelez quelqu'un...

J'essaie de chercher au fin fond de ma mémoire mais celle-ci ne veut rien entendre.

- C'est moi ainsi que mon coéquipier qui t'avons trouvé. C'est nous qui t'avons ramené à un médecin, sur le pont...

« Le pont... ». Ce dernier mot refait fonctionner ma mémoire à plein régime. Le pont. Tous les souvenirs de cette affreuse soirée reviennent : la sortie, le théâtre, Nathan, Sarah, Dylan, mes amis,le pont, la fumée, le bruit des armes, les hurlements, le couteau, mon abdomen, les policiers, ma perte de connaissance...

Je relève la tête d'un seul coup. Tout le monde à les yeux rivés surmoi.

- NON ! Non... C'est impossible ! Dites-moi que ça n'est pas arrivé... Dites-moi que tout le monde est encore vivant ! Dites-moi que ce n'est qu'un rêve...

Je fonds en larmes devant la dizaine de gens devant moi. Je plaque brutalement ma main droite sur ma joue, tandis que mon corps est pris de violent tremblement. Ma mère me prend dans ses bras ainsi que mon père. Certaines personnes pleurent aussi dans la salle.

- Qu'est-ce qui s'est passé... ? Y a-t-il des... survivants ? je demande, les mots se bloquant dans ma gorge à cause des sanglots.

Le médecin s'avance plantant ses yeux dans les miens. Il s'éclaircit la voix et ma mère sert un peu plus ma main dans la sienne.

- Allison... C'est un attentat terroriste qui a eu lieu sur ce pont, il y a deux semaines.

« Deux semaines... Je suis restée quinze jours dans le coma ? », je panique.

Il essaie, malgré la situation, de se donner une prestance en vain. Je vois dans son regard qu'il est triste, lui aussi.

- Et... Tu es la seule vraie survivante.

- Vraie ? je le questionne abasourdie.

- Il y a une autre personne, entre la vie et la mort...

Les larmes continuent de ravager mon visage à une vitesse folle.

- Qui... est-ce ? j'essaie d'articuler.

- Un jeune homme du nom de...

Il regarde sur sa fiche pour ne pas se tromper.

- Nathan Fire...

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Je vois déjà vos têtes surprises d'ici 😂😂

À la Vie, à la Mort !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant