☠ Chapitre 10 ☠

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Je sors, la salut, entre dans le grand bâtiment et me dirige vers l'accueil. La secrétaire me reconnaît immédiatement et m'informe, dès que j'arrive au niveau du comptoir :

- Le patient cent vingt trois, Nathan Fire, a été transféré dans l'ancienne chambre que tu avais, pour des raisons matérielles.

J'essaie de lui sourire du mieux que je peux et m'en vais en la remerciant. Ma capuche toujours rabattue sur ma tête, je me dirige vers l'ascenseur. Mes mains me font toujours un peu mal. Des bleus ainsi que quelques entailles décors ma jolie main osseuse. C'est plus impressionnant à voir qu'à ressentir.

Les portes de l'ascenseur s'ouvre et je laisse les personnes à l'intérieur en descendre. Lorsqu'il est vide, j'entre dedans et appuie sur le bouton du huitième étage. Pendant qu'il entame sa montée, il s'arrête au premier étage et fait entrer une mère et sa petite fille, de six ans à peine. Moi, je suis au fond de la cabine, les bras devant moi, regardant cette petite fille. Elle est mignonne, brune aux yeux d'un noir intense et quelque peu métissée.

Elle penche légèrement la tête sur le côté en me disant :

- Tu as quoi sur les mains ?

Je suis prise au dépourvu, je ne m'attendais pas à cette question de la part d'un petit être aussi innocent.

- Ce sont des blessures... Des blessures de guerre.

- Tu as fait la guerre ?

La mère attrape la main de sa fille en la réprimandent :

- Voyons, Noémie, ce ne sont pas des questions que l'on pose à une jeune fille !

Je secoue la tête en lui disant :

- Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas grave du tout. Ça ne me dérange pas...

C'est vrai, ça ne me dérange pas du tout. Cette petite fille m'attire. Elle a capté mon attention dès qu'elle est entrée dans l'ascenseur.

- Si j'ai fait la guerre ? je continue en reportant mon regard sur la petite. Non, moi je n'ai pas fait la guerre, ce sont eux qui ont fait la guerre sur moi... Je ne sais pas si tu peux comprendre.

Elle hoche la tête enthousiaste et me pose une nouvelle question :

- Et... tu as eu mal ?

- Oui, mais ce n'est pas lorsque tu touches mes bleus que j'ai mal. C'est là, dans ma tête que j'ai mal, je réponds en posant un doigt sur ma capuche.

Elle lâche la main de sa mère pour s'approcher de moi lorsqu'une nouvelle personne entre dans l'ascenseur. C'est une vieille dame, plutôt jolie pour son âge avancé.

- Bonjour, nous salut-elle.

Nous répondons toutes les trois et je continue d'observer la dénommée Noémie.

- Tu es trop belle ! s'exclame-t-elle. Tu as un amoureux ?

Elle me demande ça avec une voix mielleuse et un infime sourire se dessine sur mes lèvres gercées. La grand-mère sourit, trouvant cette question mignonne, sûrement. Mais, malgré la douleur qui m'assène je lui réponds doucement :

- Oui, j'ai un amoureux. Il est à l'hôpital, là. Je vais aller lui rendre visite...

La grand-mère ne sourit plus, elle a compris.

- Et lui aussi, ils ont fait la guerre sur lui... ? m'interroge Noémie.

Venant d'une petite comme elle, la question devient innocente, pourtant, je ne peux m'empêcher de le visualiser sur son lit d'hôpital et des larmes glissent instantanément sur mes joues.

- Oui... Ils ont aussi fait la guerre sur lui...

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J'aime trop la petite Noémie ! Elle est tellement mignonne je trouve avec ses petites questions innocentes 😍

Bref voilà voilà c'était mon chapitre préféré parce que j'aime trop la petite 😘

À la Vie, à la Mort !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant