☠ Chapitre 38 ☠

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Les minutes qui ont suivies mon appel à l'aide ont sûrement été les plus intenses de toute ma vie. J'ai vu le visage de Margaux se transformer du tout au tout, les infirmières venir en courant, d'autres ont appelées les médecins. Les gens couraient partout autour de moi. Puis mon amie m'a mise à l'écart pour que je lui explique ; mais je me suis mise à pleurer à chaudes larmes. J'étais complètement paniquée. À peine une minute après mon alerte, deux médecins et cinq infirmières sont entrés dans la chambre de Nathan pour le réanimer. Ils avaient un défibrillateur et un tas de machines et de fils avec eux. J'ai eu tellement peur que j'ai lâché Margaux pour me mettre seule dans un coin. Je pleure à présent depuis de longues minutes. Mais je reviens brutalement à la réalité : je dois prévenir Cathy de ce qui vient d'arriver. Je cherche mon portable dans mes poches et trouve le numéro de la maman de Nathan. Je l'appelle en tremblant de tout mon corps.

- Oui, Allison ?

- Cathy, tu dois venir à l'hôpital, je dis brutalement et très rapidement.

- Pourquoi ? Ma belle, qu'est-ce qui se passe ?

Je ressens la même peur que moi dans sa voix.

- Je... J'étais avec Nathan, je lui parlais, tout était normal. Et la machine qui calcule le pouls s'est mise à accélérer d'un seul coup et ses battements de cœur ont diminué. J'ai appelé les médecins, ils sont avec lui, là. Nathan est entre la vie et la mort. Il faut que tu viennes, Cathy...

- J'arrive tout de suite ma chérie. J'arrive.

Elle raccroche immédiatement. J'admire cette femme et son sang-froid. Malgré tout ce qui est arrivé dans sa vie, elle garde la tête haute face à toutes les situations, elle aide les autres et refoule tout derrière un sourire rassurant. Cette femme est tellement forte. Je l'envie tellement.

- Il va s'en sortir, Allison. Je te le promets.

Margaux revient à mes côtés et je pose lourdement ma tête sur son épaule. J'ai tellement peur que je n'arrive plus à parler. Je ne veux pas le perdre, pas maintenant, pas dans ces conditions, pas avec tout ce par quoi nous sommes passés. Les mots me manquent et nous restons dans un silence de marbre jusqu'à l'arrivée de Cathy.

- Mes chéries, mes chéries. Mon Dieu, je ne peux pas y croire ! s'affole la maman de Nathan en nous voyant effondrées sur le sol du couloir.

Nous nous relevons à son arrivée et la prenons dans nos bras. Je pleure encore et encore face à la situation de Nathan.

- Je vais demander aux infirmières si elles ont des informations. Je ne peux pas rester dans le flou.

Elle nous claque un fort bisou sur chaque joue avant de partir comme une tornade. Moi, je commence à me sentir très mal. Il fait tout d'un coup très chaud et la tête me tourne brutalement. Je me pose alors contre un de mes murs pour retrouver les idées claires mais rien à faire. J'ai la bile à la gorge, je vois flou à cause des larmes et tout mon corps tremble par la peur, l'angoisse et la tristesse. Je sens Margaux derrière moi et je me retourne brutalement.

- Ça ne peut pas recommencer, Margaux. Je ne peux pas le perdre lui... Pas lui...

Je tombe dans ses bras en pleurant toutes les larmes de mon corps.

- Je l'aime tellement...

Elle me frictionne le dos, passe sa main dans mes cheveux et me susurre des mots doux mais rien à faire, je n'arrive pas à me calmer en sachant que mon petit-ami est de l'autre côté de la porte entre la vie et la mort.

- J'ai parlé aux infirmières, nous lance Cathy en venant à notre rencontre. Ils vont en avoir pour au moins une heure si ce n'est plus. Mais si ça se passe mal, nous serons prévenues immédiatement.

À la Vie, à la Mort !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant