Je reste un petit moment à regarder Grover, les yeux écarquillés, totalement sous le choc. Lui reprend son souffle après sa longue tirade. J'ai un million de questions qui se bousculent dans ma tête, mais qui ne veulent pourtant pas franchir mes lèvres.
Le temps de reprendre un peu mes esprits, j'observe les autres pensionnaires. Ils ne sont pas dans leur état normal non plus... Percy a buggé sur la position ébahie tandis qu'Annabeth est plongée dans ses pensées, le regard dans le vide.
Heureusement, Chiron décide de prendre la parole et brise ce silence gênant :
- Ton explication tient la route et je t'en félicite Grover.
Je le coupe et lui demande :
- Mais même si Grover a raison, on ne saura jamais vraiment puisque si Pan est vraiment mon père, il ne pourra pas me revendiquer. J'ai raison ?
Le centaure acquiesce, la tristesse se lit dans son regard. Mais notre conversation est coupée par un flash lumineux. Je ferme les yeux pas réflexe et quand je les rouvre, une jeune femme se trouve à l'emplacement du flash. Elle est grande et porte une robe tout droit sortie de la mythologie grecque : longue et fluide.
La femme se tourne vers moi et me sourit, comme si elle me connaissait depuis toujours. Elle prends ensuite la parole de sa voix chaude en expliquant la raison de sa venue :
- Bonjour à tous. Comme vous le savez peut être, je suis Hécate, la déesse de la magie et des carrefours. C'est aussi moi qui contrôle la Brume, qui permet aux mortels de ne pas voir toutes les créatures mythologiques qui peuplent notre monde.
Elle me regarde dans mes yeux et continue de parler :
- Il y a maintenant un peu plus de 15 ans, le dieu Pan, disparu depuis des siècles, m'a fait parvenir une lettre. Il m'a aussi fait jurer de protéger son unique descendante et de la mener à la colonie lorsqu'elle serait prête. J'ai donc tenu ma promesse et mené à bien cette mission pendant 15 ans. Je l'ai cachée aux yeux des monstres, très nombreux là où elle vivait et le jour de son anniversaire, je l'ai envoyée en rêve à la colonie. Et pour finir, je devais, lui remettre la lettre de son père une fois son arrivée à la colonie. C'est pour cela que je suis ici, je te confie donc la lettre Lucy. Tu la lira à tête reposée et de préférence seule.
Je prends la lettre entre mes mains et la déesse disparait dans le même flash lumineux qu'à son arrivée. Chiron m'autorise à partir d'un signe de tête et je cours me réfugier dans la forêt sous le regard intrigué de certains pensionnaires. Je monte au sommet de l'arbre dans lequel j'ai l'habitude de m'y réfugier et ouvre la lettre, les mains tremblantes.
" Chère Lucy,
Je m'excuse sincèrement de t'avoir abandonné, mais je devais partir. J'étais mort aux yeux de tout le monde depuis si longtemps...
J'ai quand même pu te voir grandir de là où j'étais malgré la distance qui nous séparait. Et je suis si fière de toi ! Tu ne l'a peut être pas encore remarquée, mais tu possède de nombreux pouvoirs : tu peux entrer en communication avec les animaux ou encore plier la nature à ta volonté. Bien sûr, tu ne peux pas faire tout ce que tu veux. Si tu utilise tes dons pour faire le mal autour de toi, les forces de la nature s'opposeront à tes souhaits.Tout cela pour te dire que que tu possède de puissants pouvoirs. À toi de les découvrir et de les maîtriser, ce qui n'est pas chose aisée, crois moi !
Tu te pose aussi sûrement des questions sur les circonstances de te naissance alors je vais t'éclairer là dessus.
C'était il y a quelques années. J'étais caché dans le labyrinthe, disparu et mort aux yeux de tous. De tous, sauf des satyres. C'est pourquoi j'ai gardé très longtemps l'apparence d'un satyre.
Mais un jour, j'ai senti une nouvelle poussée d'énergie. Je pouvais désormais reprendre une apparence humaine.
Tu sais peut être que les dieux peuvent être à plusieurs endroits en même temps, sous différentes formes. Je suis donc allé à la source de cette nouvelle énergie, sous ma forme humaine nouvellement acquise.
C'est là que j'ai rencontré ta mère. Elle vivait a l'époque dans une sorte de communauté marginale qui vouait un culte à Pan, à moi même, sous une de mes formes humaines. C'était pour cela que ma forme humaine était revenue !
Je me suis intégré dans cette société sans pour autant révéler ma véritable identité. Et je suis tombé amoureux de ta mère. Nous avons alors vécu un an de pur bonheur, mais je devais partir et retourner dans le labyrinthe...
J'ai alors dissous la communauté et avant de partir, ai donné à ta mère ma dernière descendante.
Mais un problème est survenu : ta mère n'ayant pas survécu à mon départ plus que précipité, décida de te donner à un orphelinat... Et un couple de jeune Français t'a adopté peut de temps après ta naissance. Malheureusement, comme l'Europe est le continent le plus dangereux pour un demi-dieux à cause du nombre important de monstres, j'ai demandé de l'aide à Hécate. Elle t'a surveillée et a protégée ton aura de demi-dieux grâce à sa Brume.
Je ne pense pas être en mesure de te rencontrer en chair et en os. Je sens que je vais bientôt partir. Voilà des siècles que j'attends ce moment et que je m'y suis préparé !
J'espère que tu ne m'en voudra pas trop d'être parti et peut être même que tu me comprendra.
Mais sache que je t'aime fort et que je n'oublierais jamais ta mère.
Tu possède des pouvoirs bien plus puissants que tu ne le crois, mais je suis sûr que tu apprendra à les maîtriser pour faire le bien autour de toi.
Je t'aime et je suis fière de toi.Ton père, Pan."
~~ Salut ! J'ai un peu modifiée le chapitre, mais n'ai pas modifiée l'histoire, juste la mise en page. J'espère que ce chapitre vous a plu. J'essaye d'écrire la suite le plus rapidement possible.
En tout cas n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé dans les commentaires ^^
Et si par hasard vous avez des idées sur ce qu'il peut se passer par la suite, je suis preneuse, pour voir comment vous imaginez la suite ~~
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Lucy et les demi-dieux
Hayran Kurgu[ HISTOIRE TERMINÉE ] Comment réagir lorsque du jour au lendemain, alors que tout allait bien, sa vie commence à dérailler ? Entre des cauchemars un peu trop réalistes, des secrets qui n'auraient pas dû refaire surface, et un monde dont j'ignorais...