Lucy et les demi-dieux

Chapitre 38

Je me lève de bon matin, pleine de courbatures de l'entraînement de la veille. Je m'habille en quatrième vitesse et me dirige vers le réfectoire pour prendre mon petit déjeuné.

Comme d'habitude, je brûle une partie de mes pancakes en offrandes aux dieux et prie silencieusement pour qu'Aphrodite ait fait le bon choix en nous désignant pour cette quête.

Je mange tranquillement lorsque Léo se dirige vers moi.

Léo !? C'est impossible qu'il fasse ça de son plein gré, il doit être envoyé par quelqu'un pour venir me voir.

 - Il y a une réunion à la grande maison pour l'organisation de la quête à 10 heure, alors tâche de ne pas être en retard.

 - Dixit celui qui est arrivé en courant avec 5 minutes de retard hier. Je marmonne.

Celui-ci fait mine de ne rien avoir entendu et détale aussi vite qu'il est arrivé.

Si la réunion est à 10 heure, j'ai largement le temps d'aller m'entraîner un peu. Je vais essayer pour la première fois le mur d'escalade de la colonie, en pensant que cela peut faire un bon entraînement.

J'avais faux sur toute la ligne !

Je cherche tout d'abord quelqu'un pour m'assurer avant de remarquer qu'il n'y a ni baudriers, ni corde. Et le mur fait 20 mètres de haut !

Cela pourrait paraître normal pour des demi-dieux mais là se rajoutent des pics qui sortent et rentrent aléatoirement dans le mur et des sillons de lave qui coulent par endroit.

Je prends mon courage à deux mains et entame la montée de ce mur infernal, chose que je regrette très vite.

Mes bras sont en feu alors que je ne suis qu'au tiers du mur et j'ai manqué de tomber une bonne vingtaine de fois, sans parler de ma peau rougie par la chaleur de la lave qui m'entoure.

Quelle idée de se lancer dans un tel truc la veille d'un départ en quête !?

J'évite de justesse un pic qui sort brusquement pour se diriger vers mon abdomen et prends appui sur lui pour monter de quelques centimètre supplémentaires.

Aller encore un petit effort, je suis presque à la moitié !

La moitié seulement ! souffle ma mauvaise conscience. Et le nombre de fois où tu as frôlée la mort approchent de la centaine !

Je met ma conscience en veilleuse et continue cette horrible ascension.

Mais à cause de cette fichue petite voix qui ne se manifeste jamais au bon moment, je ne vois pas sortir le pieu, qui heurte violemment mon ventre.

Je me rattache à la première prise qui me tombe sous la main, sans quoi je finissais écrasée comme une crêpe au sol.

Mais comme un malheur n'arrive jamais seul, un jet de lave sort d'un trou que je n'avais pas remarqué et passe à quelques centimètres de mon bras.

Je me mords l'intérieur des joues pour ne pas crier tellement la brûlure est douloureuse.

Je souffle un grand coup et continue de monter, bien décidée à ne pas mourir brûlée vive sur ce fichu mur d'escalade.

J'arrive finalement en haut du mur après une bonne heure de pur plaisir.

*notez bien évidement l'ironie*

Je m'effondre sur la plateforme au sommet et reprends doucement mes esprits. C'est ce moment là que choisi mon bras pour me rappeler cette belle brûlure que je me suis faite.