Chapitre 43

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Je lui souris pour appuyer mes propos, puis nous nous mettons en route pour rejoindre Léo, qui s'est déjà enfoncé dans le labyrinthe.

Et moi qui pensait que cette situation ne pouvait pas être pire !

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PDV Brice :


Les couloirs du labyrinthe sont sombres et humides.

Je fais de mon mieux pour garder mon calme dans un endroit aussi peu rassurant. Mais je suis obligé de paraître serein si je veux pouvoir calmer Lucy, qui commence à paniquer...

Je ne savais pas qu'elle craignait autant les espaces confinés et sombres.

Je passe mon bras autour de ses épaules et la serre contre moi pour essayer d'atténuer ses tremblements.

 - Tu es sûre que ça va Lucy ?

La concernée ne me répond pas et se contente de me faire un sourire, bien trop faux pour que je tombe dans le panneau.

 - Arrête de te payer ma tête, je vois bien que quelque chose ne va pas ! Tu as vu comment tu tremble !?

 Je m'en veux de la brusquer alors qu'elle n'est pas au top de se forme, mais c'est le seul moyen que j'ai pour lui soutirer des infirmations pour espérer la calmer.

 - Je n'ai jamais été très à l'aise dans les espaces comme le labyrinthe. Ce n'est pas tant le fais que ce soit étroit mais c'est le fait qu'il fasse très sombre, qu'on ne voit pas où on met les pieds. Je pense que c'est un mélange de beaucoup de choses. D'habitude je ne panique pas autant, mais cette fois-ci le labyrinthe dégage quelque chose de... comment dire... de mauvais.

Je ne sais pas quoi lui répondre, tiraillé entre l'envie de l'incendier pour ne pas m'avoir averti avant de cette peur des espaces sombres, ou la rassurer et la questionner pour en savoir plus sur cette histoire d'aura maléfique que dégage ce dédale de couloirs.

La curiosité l'emporte. J'ouvre la bouche pour lui demander plus de précisions mais me fige en prenant conscience de la façon dont je tiens Lucy dans mes bras.

Heureusement qu'il fait suffisamment sombre, cela a au moins pour avantage de cacher mes joues qui commencent à rosir dangereusement.

Je m'empresse de la questionner pour dissiper ce malaise qui ne semble pas gêner la fille de Pan, à moins qu'elle ne s'en soit même pas aperçu.

 - Qu'est-ce que tu veux dire par mauvais ?

 - Je serais incapable de te décrire ce sentiment, mais en simplifiant, j'ai l'impression que quelque chose de dangereux rôde dans le labyrinthe. Je ne sais pas si ce sont les murs qui dégagent ça ou si c'est une créature, mais c'est une sensation vraiment troublante...

Comme à son habitude, Léo nous coupe en plein milieu de notre conversation sans éprouver la moindre gêne :

 - Bon, qu'est-ce que vous fichez !? Ça fait cinq minutes que je vous attendais ! J'ai cru que vous vous étiez perdus. Si vous continuez à marcher à ce rythme, on ne finira jamais cette fichue quête.

Je lève les yeux aux ciel tandis que Lucy essaye tant bien que mal de garder son calme face à l'attitude exaspérante du fils de Poséidon.

Il a beau être mon meilleur ami, je trouve qu'il a tendance à bien trop dépasser les bornes depuis quelques temps, surtout vis-à-vis de Lucy.

Lucy et les demi-dieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant