Lucy et les demi-dieux

Chapitre 42

Nous sommes en route pour l'entrée du labyrinthe que nous a montré Grover. Elle se situe dans une petite ruelle au sud de la ville. Le satyre nous a prévenu qu'il faudrait chercher un mécanisme pour ouvrir la porte et que nous devrions ensuite nous débrouiller pour trouver le chemin jusqu'à la "chambre" du dieu Pan. J'espère vraiment que j'arriverais à trouver le lieu en question, il en va de la survie de la colonie.

Nous marchons en silence dans les rues de New York, personne n'ose parler.

Mes pensées vagabondent et me ramènent il y a quelques minutes auparavant.

Nous étions encore dans l'appartement de ma mère biologique. Tous les quatre sur le seuil de la porte, personne ne savait quoi dire tandis qu'un malaise s'insinuait entre nous. Une fois de plus, ce fut Léo qui brisa cette ambiance pesante, sans avoir l'air de se rendre compte de la situation.

Il avait rapidement salué Samantha et s'était mis en route, sans même vérifier que nous le suivions tandis que Brice et moi le fixions, encore troublés par son manque de discernement.

Le fils d'Héphaïstos, préféra quant à lui nous laisser en tête à tête, bien que l'idée ne m'enchantait pas vraiment. Même si avec un peu de recul, cette discussion était nécessaire.

Ma mère me pris dans ses bras une dernière fois en murmurant, la voix plein d'espoir

"J'espère que nous nous reverrons bientôt, j'aimerais vraiment apprendre à te connaitre et rattraper les années perdues durant lesquelles je ne t'ai pas vu grandir"

Une seule phrase avait réussi à ébranler mes plus solides certitudes et me perturbe encore maintenant.

Je ne savais quoi faire alors je me suis contentée de la saluer et ai rejoins les garçons qui m'attendaient au pied de l'immeuble.

En y réfléchissant, je n'aurais pas dû réagir de la sorte, mais j'étais trop troublée pour réfléchir normalement...

J'espère ne pas l'avoir vexée.

Je manque de rentrer dans Brice, qui s'est arrêté sans crier gare. Je m'apprête à m'excuser mais Léo m'en empêche et déclare :

- Nous sommes arrivés dans la ruelle dont parlait Grover, il ne reste plus qu'à trouver la porte cachée quelque part et l'ouvrir...

Nous commençons à chercher un peu partout dans la ruelle, fouillant le moindre recoin à la recherche d'indices.

Après plusieurs minutes de recherches, je trouve alors une minuscule lumière bleue qui émane d'une des brique du cul-de-sac. Brice s'approche de moi et regarde le mur de plus près.

Je lui laisse le champs libre et m'écarte pour qu'il puisse chercher un quelconque mécanisme.

C'est donc avec joie à peine contenue que je me retrouve seule avec pour seule compagnie un Léo avec lequel je ne me suis toujours pas réconciliée.

*notez bien évidement l'ironie*

Nous ne prononçons pas un mot et nous contentons de nous jeter quelques regards méfiants de temps à autres.

Je n'ai aucune envie d'aller vers lui pour m'expliquer et il ne semble pas non plus enchanté à l'idée de me parler.

Je ne saurais même pas expliquer ce que je lui reproche vraiment, c'est plus une somme de pleins de petits évènements. Principalement ses remarques désagréables et ses regards assassins qu'il m'offre depuis l'incident avec Rebecca.

De son côté, je ne vois pas vraiment en quoi il m'en veux, mis à part l'opération anti-pétace. Je sais que cette opération l'a indirectement ridiculisé mais il n'avait pas à en faire tout un plat. Contrairement à lui Rebecca serait en droit de me détester mais même elle a eu l'air d'avoir tourné la page.