Chapitre 34

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Les yeux fermés, j'essaye de faire abstraction du vacarme de la bataille pour me concentrer pleinement pour mettre en application les leçons de Grover.

J'enfouis mes mains dans la terre et sens instinctivement l'énergie de la nature pulser dans le sol. Je fais converger le plus possible de cette énergie dans mes mains et utilise mon corps comme d'un réceptacle à toute cette magie.

J'appelle ensuite les forces de la nature et les supplie de m'aider. Une fois celle-ci de mon côté, je visualise ce que je veux créer, en l'occurrence des pieux de ronces acérées sortant du sol. Je peint cette image dans mon esprits, imaginant le moindre petit détail pour la faire paraître plus réelle.

Je lève les mains au ciel et concentre toute l'énergie accumulée jusque là en un seul point. J'inspire un grand coup avant de me lancer dans la dernière étape de mon plan fou.

J'abaisse mes mains d'un coup sec et les enfonce dans le sol en y évacuant toute mon énergie. Je veille à toujours garder l'image des pics de ronces, en demandant à ce que seul les personnes étrangères à la colonie se fassent empaler.

Je lâche un cri strident au moment où ma magie sort d'un bloc de mes mains et sens mes forces m'abandonner à une vitesse alarmante... Je ne pourrais pas tenir très longtemps.

"Aussi tu ne peux t'en prendre qu'à toi même ! Quelle idée de réaliser le seul type de magie que Grover t'a défendu d'utiliser !? Tu savais parfaitement qu'en plus de pomper ton énergie magique, ce sort consumerait ton énergie vitale !"  me crie ma conscience.

  - Je dois protéger mes amis et la colonie, ils sont ma seule famille alors je n'ai pas le droit de les laisser tomber ! Si personne ne réagissait, tout le monde aurait fini par se faire massacrer par les monstres, moi la première. Tu sais aussi bien que moi qu'ils étaient bien trop nombreux, nous n'avions pas la moindre chance contre eux ! Je murmure à mon mini moi, le visage crispé par l'effort et la douleur.

Ma vue se trouble de plus en plus jusqu'à ce que je ne puisse plus rien discerner, de même pour les sons qui semblent comme filtrés par une épaisse couche de coton. Mes membres paraissent peser une tonne et s'engourdissent à mesure que je lance le sort. Si je n'étais pas déjà à terre, je pense que je me serais écoulée en beauté...

Mes muscles se relâchent soudain, mettant fin à mon sortilège. J'espère que cela a été suffisant pour sauver la colonie car je suis incapable de relancer quoi que ce soit.

Je me sens basculer en arrière et ferme les yeux lorsque mon dos touche le sol.

La dernière chose que je sens est l'herbe qui ondule contre ma peau, me calmant presque instantanément.

Je sombre dans l'inconscience totalement sereine et confiante, fière d'avoir fait tout mon possible pour protéger mes amis.


*****


PDV Percy : (et oui vous ne rêvez pas !! xD)

Voilà bientôt une semaine que la bataille contre ces monstres a pris fin grâce à l'aide miraculeuse de Lucy. Celle-ci ne s'est d'ailleurs toujours pas réveillée...

Notre bonne humeur habituelle en prend un sacré coup : Annabeth, Piper et Hazel ne bougent pas l'infirmerie, ne voulant pas quitter le chevet de Lucy. Elles ne dorment quasiment pas et ne se nourissent presque plus. Grover quand à lui n'arrête pas de se morfondre en disant à qui veut l'entendre que tout est de sa faute et qu'il n'aurait jamais dû lui parler d'un tel type de magique.

Lucy et les demi-dieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant