Chapitre 34

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J'avais le petit papier entre mes mains. En rentrant en cours je regardais Carter. Il était devenu si distant. Je n'avais plus entendu sa voix depuis longtemps, caressé son bras, passé ma main dans ses magnifiques cheveux ou encore senti son parfum délicieux. J'avais la tête tournée vers lui. Je l'observais jouer avec son stylo et dessiner sur sa copie. Mes yeux dérivèrent sur l horloge et... 8h55 ! J'avais copie blanche ! Je ne pouvais pas rendre ma copie comme ça ! Qu'elle note aurai-je ? J'étais désespérée ! La vie à New York était vraiment mal partie. À Paris, tout était plus simple ! J'étais la fille parfaite, avec le petit ami parfait, les parents parfaits et les notes parfaites ! Ici, j'ai déjà eu trois heures de colle, eu affaire à des dealers, découvert un psychopathe à la place de mon ex gay, failli me faire violer et maintenant je vais rendre copie blanche ! La sonnerie retentit, j'avais les larmes aux yeux et je courus au cours suivant. On nous parlait du HSD (Highschool Degree) et je sentais déjà que mes notes n'allaient pas suivre. Un F, voilà ce qui m'attendait. À midi, j'étais seule. Inès était partie et... je n'avais pas d'autres amies avec qui j'étais proche. Contre toutes attentes, quelqu'un s'assit à mes côtés. J'aurais pensé à Carter ou à Kai mais ce fut Ava. Elle avait un petit Tupperware et une thermos dans ses mains et avait l'air frigorifiée. Elle avait ses fines jambes qui tremblotaient et me demanda avec un sourire :

- Je peux m'asseoir ?

- Euh... Bien sûr, fis-je avec réticence

- Merci ! Je m'appelle Ava ! dit-elle en se passant une mèche rebelle repoussée par le vent New Yorkais derrière son oreille

- Moi c'est Sarah, souris-je en ouvrant délicatement mon sachet cartonné.

- Hum... C'est quoi ? demanda-t-elle intéressée

- Des nouilles chinoises.

- Tu vas bien te régaler ! Je suis désolée mais en fait je dois aller voir quelqu'un rapidement, s'excusa-t-elle en regardant le coin de la rue.

Elle s'en va rapidement et me fit un signe de la main. Elle avait vraiment l'air gentille mais... je ne pouvais m'empêcher de la jalouser. Je regardai mon téléphone et attendis patiemment 18h : plus que cinq heures.

***

18h allait sonner alors je me décidai à prendre le taxi (JAMAIS le métro) jusqu'à l'United. Carter arriva avec quelques minutes de retard mais enfin arrivé, il m'emmena dans un côté salon au rez de chaussée. Nous nous assîmes et il se décida à parler :

- Je sais ce qu'il s'est passé avec Hu... Kai. C'est un malade ce type mais n'empêche que tu avais fait ton choix Sarah et je l'ai respecté.

- Carter, sache que... je t'aime quoi qu'il arrive et que tu as vraiment changé depuis que Kai est arrivé.

- C'est normal, j ai vu la fille que j'aime partir dans les bras d'un autre.

Il me saisit la main et je ne pus m'empêcher de l'embrasser fougueusement. Était-ce par amour ? Ou par jalousie ? Il me rendit mon baiser mais après réflexion je nous stoppai :

- On ne peut pas, pour Ava. C'est vraiment une fille bien tu sais ? Pas tant que vous êtes ensemble.

- Princesse, tu peux considérer qu'à partir de maintenant je suis célibataire ! J'arrive à te pardonner alors que je ne sais pas pourquoi... je présume que c'est ça l'amour.

- Je ne ... peux pas. Et arrête de m'appeler comme ça s'il te plaît.

Il me saisit les épaules et me prit dans ses bras. Il me chuchota un je t'attendrai princesse. Il était si irrésistible ! Je n'étais pas fière de ce que je m'apprêtais à faire. Je posai mes mains sur ses joues et caressa ses lèvres avec les miennes. Nous nous levâmes les yeux dans les yeux et il se dirigea vers l'hôtesse d'accueil. Après avoir récupéré une clé et avoir pris l'ascenseur nous nous précipitâmes sur le lit. Il dégrafa sa chemise de lycéen, exposant son torse tandis que je défaisais sa cravate il recouvrit mon cou de ses baisers chauds, je passai mes mains dans ses cheveux sombres, ma jupe plissée tomba sur le sol en PVC et ma chemise déchirée, rejoins le bas de la porte. Nos corps se collaient, s'entrainaient dans une danse épuisante, nos doigts se mêlaient et s'accrochaient aux draps écarlates, mes lèvres dans le creux de son épaule laissaient des marques pourpres. Nos bouches s'unirent longuement durant toute la soirée, jusqu'à l'épuisement.

Feelings - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant